Vive le cinéma confiné ! Le film star One Night in Miami, qui aurait dû sortir en salles, passe directement en ligne sur Amazon Prime Video après avoir fait sensation à la Mostra de Venise où, fait historique, Regina King était la première réalisatrice noire-américaine à présenter un film.
En route vers les Oscars ?
À Hollywood, les rumeurs vont bon train et on pressent déjà One Night in Miami comme une victoire très politique dans la course aux Oscars, en réponse aux attaques de la police contre la population afro-américaine. Variety, le média le plus infiltré du cinéma américain, a confirmé la candidature comme “meilleur acteur” des deux têtes d’affiche du film : Kingsley Ben-Adir dans le rôle de Malcolm X et Eli Goree pour incarner Cassius Clay.
La nuit de la victoire de Mohamed Ali
Flash-back 60 ans en arrière : le 25 février 1964, quand le boxeur Mohamed Ali rentre dans la légende en devenant champion du monde poids lourds. Cette victoire, c’est le point de départ du premier long-métrage de Regina King, également actrice oscarisée en 2019 pour Si Beale Street.
Le célèbre sportif, qu’on appelle encore Cassius Clay, s'apprête à célébrer son titre du haut de ses 22 ans, tout en beauté et en muscles. Pourtant il n’y aura pas de champagne, de flash ni de groupies… Au lieu d’une soirée à casser la baraque, voilà la jeune icône américaine contrainte à rester enfermée dans la chambre de son hôtel à cause des lois ségrégationnistes de l’époque. Seuls ses 3 meilleurs amis le rejoignent avec, pour seule festivité, un pot de crème glacée à partager…
Un vrai-faux biopic signé Regina King
Que s’est-il passé dans ce motel de Miami ? C’est le huis-clos de 4 icônes noires que choisit de nous raconter la réalisatrice Regina King avec ce scénario à l’origine voué à être joué au théâtre.
Dans cette petite chambre se retrouvent une bande de potes et de célébrités : Cassius entouré de ses amis, l’activiste Malcolm X, le chanteur à succès Sam Cooke et le footballeur Jim Brown, bien décidés à refaire le monde. À eux quatre, ils vont représenter le meilleur espoir de faire avancer les droits de la cause noire vers un monde qu’ils espèrent plus égalitaire.
60 ans plus tard, la chanson A change is gonna come de Sam Cooke, bande originale du film, résonne plus que jamais avec le mouvement Black Lives Matter et le racisme toujours aussi préoccupant aux États-Unis… Bref : un film nécessaire.
Déjà disponible sur Amazon Prime Video
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