C’est l'expo qui marque cette rentrée. Le Jeu de Paume, associé à la Manufacture Jaeger Le Coultre, s’affirme comme un lieu unique de convergence des idées, illustrant parfaitement l’ampleur pandémique de “l’iconomie” dans notre société, inspiré par les travaux du philosophe Peter Szendy, auteur de l’essai Le supermarché du visible.
Le penseur va plus loin dans sa réflexion en tant que commissaire de cette exposition qui scrute la mise en circulation et la marchandisation mondialisée des images dans une scénographie disruptive, déployée dans tout le bâtiment.
En question : l’hyperproduction visuelle et un monde saturé par l’image, en témoigne l’œuvre d’Evan Roth Since You Were Born, qui recouvre d’images le hall du Jeu de Paume...
L’“iconomie” vue par un collectif d’artistes
Quèsaco l’“iconomie” ? Créé par l’économiste brésilien Gilson Schwartz en 2006, ce néologisme désigne l’économie de l’informatisation au cœur de la 3e révolution industrielle.
Au programme de ce show artistique : une plongée frénétique dans l’économie des images. Saviez-vous que trois milliards d’images circulent chaque jour sur les réseaux sociaux ? Cet expo explore la fabrique du grand marché des images et interroge sur le devenir de la visibilité, à l’ère de l’iconomie globalisée.
Un questionnement plus que jamais dans l’air du temps
Le droit à l’oubli sur Internet, la protection des données, la saturation des images, la question du stockage ou encore de leur transport électronique… Autant de sujets brûlants auxquels se confrontent la puissance des œuvres de 48 artistes au fil d’installations, projections, sculptures ou photos...
À découvrir sans attendre donc : celles de Vasarely à Malévitch, en passant par Maurizio Cattelan ou Ana Vitória Mussi, avec son installation conceptuelle conçue à partir de négatifs photographiques…
Et après ? On file bruncher au Café Kitsuné à Palais Royal.
Le supermarché des images au Jeu de Paume, jusqu’au 7 juin 2020. Plein tarif 10 €, tarif réduit 4 €.
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