Si vos parents ont bien géré la culture ciné familiale, impossible d’être passé à côté de Garde à vue, le chef-d’œuvre de Claude Miller avec Michel Serrault et Lino Ventura, qui a raflé quatre César en 1981 - ou sinon, ruez-vous sur le DVD dès ce soir.
Ce huis clos terrible s’inspire du roman Brainwash de John Wainwright, dont une belle adaptation se joue en ce moment dans En garde à vue au Théâtre Hébertot avec un casting de rêve. Visez plutôt : Thibault de Montalembert (10 pour cent), en notable soupçonné de pédophilie, Wladimir Yordanoff (Un air de famille) en commissaire alcoolique, Marianne Basler (Amanda) en épouse glaciale qui reprend le rôle de Romy Schneider et Francis Lombrail (12 hommes en colère) comme inspecteur bagarreur en lieu et place de Guy Marchand. Joie ultime.
Le bon dieu sans confession ?
Monsieur Bergerot est maire d’une petite ville de province au bord de l’Atlantique. Le soir du réveillon de Noël, il est convoqué par le commissaire Toulouse en tant que témoin dans une affaire de meurtre. Car il se trouve en effet qu’en très peu de temps, trois jeunes filles de la région ont été mystérieusement violées et tuées.
Pas de bol, les flics se cachent à peine de le soupçonner, ce qui a le don d’agacer le notable, furieux qu’on lui accorde pas le bénéfice du doute. Mais alors qu’il se dépatouille comme il le peut en ironisant la situation, sa femme débarque et lâche une bombe qui pourrait bien valoir la peine de mort à son cher mari…
Conclusion
Malgré une mise en scène quasi inexistante et un décor ma foi fort minimaliste (mais sans doute voulu ainsi), le texte, le jeu d’acteurs et l’intrigue croustillante en font un moment de régal pour tous les accros d’enquêtes policières bien sordides. Alors, coupable ou innocent ?
Du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 15h30. Dès 15 €, réservations sur indiv.themisweb.fr.
© Laurencine Lot
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