Zabou Breitman met en scène Léa Drucker dans un Feydeau poilant

Extrait de la piéce La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau au Théâtre de la Porte Saint-Martin

© Jean-Louis Fernandez

La Dame de chez Maxim
, c’est la joyeuse comédie dont tout le monde parle à découvrir au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Quand Zabou Breitman et son humour pince-sans-rire décapant revisitent un Feydeau mythique, ça donne une pièce plutôt poilante avec Léa Drucker plongée dans le Paris de la Belle-Époque. Délicieux !

Infidélité, mondanités parisiennes et excès de champagne

C’est le black-out total pour le Docteur Petypon (Micha Lescot, en grand dadet !) après une soirée beaucoup trop arrosée chez Maxim où il a provoqué un duel avant de ramener une danseuse du Moulin Rouge pour passer la nuit chez lui en bonne compagnie.

En se réveillant, le dandy bourgeois découvre dans son lit la Môme Crevette… tandis que sa femme (une dinde mystique…) se trouve également dans les mêmes appartements ! Petypon parvient à faire diversion avec l’aide de son meilleur ami en cachant la danseuse dans sa chambre à coucher. Vous nous suivez toujours ?

Mais voilà que l’oncle fortuné débarque. Sur un quiproquo, le Général prend la Môme Crevette pour… la véritable femme de son neveu ! Séduit par les charmes de la coquette, il Général l’invite à passer quelques jours dans son château en Touraine. Elle se pique au jeu et provoque une cascade de coups de théâtre.

Léa Drucker jouant dans une scéne la pièce de théâtre La Dame de chez Maxim

La touche Zabou et Léa Drucker là où ne l’attend pas

Décor d’une immense sophistication, costumes canon : la scénographie de Zabou fonctionne à merveille pour les amateurs de French Cancan et des petits salons feutrés de Lapérouse. Zabou Breitman n’hésite pas à sur-jouer l’absurde et une touche d’excès et de folie, en témoigne la coiffure pétaradante du fêtard inconséquent, le Docteur Petypon ou les dames maniérées de province, campées par des hommes travestis.

Zabou s’amuse. Tout particulièrement avec Léa Drucker, là où ne l’attend pas. Gouailleuse, emballée de fanfreluches, dansant et déridant l’atmosphère d’une bourgeoisie raidie dans des coutumes qu’elle ridiculise. Bref : un spectacle joyeux et consensuel, à voir - surtout en famille - pour embellir une soirée d’automne.

Et après ? On file se faire un bon gueuleton à l’Hôtel Providence, à deux pas.


La Dame de chez Maxim, du mardi au samedi à 20h ou 21h. Le dimanche à 16h30. Infos et résa sur www.portestmartin.com.

 

Découvrez aussi Les Justes au Théâtre du Châtelet.

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