Il y a presque deux ans, la saison 3 nous avait laissé·e·s plein·e·s d’espoir et d’interrogations. Que va-t-il advenir des esclaves et enfants de Gilead, l’effroyable république dystopique dépeinte dans The Handmaid’s Tale (La servante écarlate en VF) ?
Adaptation acclamée du roman féministe de Margaret Atwood, événement série parmi les plus attendus de 2021, l’épique saison 4 débarque dès le 29 avril en US+24 sur OCS. Et ne déçoit pas.
Previously chez les fachos...
Spoiler alert : le paragraphe suivant contient des révélations sur la saison 3.
Reprenons. Non sans se faire tirer dessus, June avait réussi à faire évacuer de Gilead pas moins de 86 enfants (dont son propre bébé un peu plus tôt) et quelques Martha, direction le Canada libre. Elle aurait pu partir aussi, mais refusait alors que son aînée continue à se faire lobotomiser sur place. Bien déterminée à dézinguer les têtes pensantes de la dictature, elle devenait alors (si elle ne l’était pas déjà) l’ennemie publique numéro 1, traquée jusque dans les moindres recoins de forêts. Pendant ce temps, Nick devenait un Eye infiltré, quand les Waterford, arrêtés, balançaient l’un sur l’autre, cuisinés par le gouvernement américain en la personne de Mark Tuello.
Ce qu’on peut vous dire sur la saison 4
Difficile de raconter les grandes lignes sans révéler de scoop. Pour autant, depuis une ferme planquée à la frontière de la terre promise, June se prend d’affection pour la jeune Épouse qui les héberge, cruelle en apparence, mais surtout rongée par un violent traumatisme. Avec les autres Servantes, elles planifient leur fuite, tout en cherchant à éliminer si possible un maximum de Commandants au passage.
Plus remontée que jamais, Tante Lydia jure de venger l’extradition des enfants et d’en découdre avec June. En terre libre, Luke, le mari pas si passif, tente de lever des fonds et réveiller les consciences pour mettre un terme à Gilead, toujours aidé par Moira. Les extradées et enfants tentent de reprendre le cours d’une vie normale après avoir subi le pire. Alors que le couple Waterford ne s’est jamais autant déchiré, une étonnante révélation devra les lier à tout jamais...
Elisabeth Moss, ce génie
Son personnage possède la détermination froide de Scarlett O’Hara et le stoïcisme à toute épreuve de M dans la saga James Bond. Elisabeth Moss mérite toujours son Golden Globe reçu pour son rôle de June Osborne, icône féministe parmi les plus badass de l’histoire des séries. Déjà excellente dans Mad Men, l’actrice dévoile dans cette saison 4 - pour laquelle elle réalise trois épisodes - une nouvelle facette de son talent en incarnant cette leadeuse devenue gourou, capable de fomenter des assassinats de sang froid et se faire éclabousser de la cervelle de son allié sans ciller. La nouvelle devise de June ? Diviser pour mieux régner… surtout quand on n’a plus la capacité d’agir.
Un tournage rocambolesque
Aussi extraordinaire que l’intrigue de cette nouvelle saison, son tournage a été plus que compliqué par la pandémie, comme en témoignait récemment le showrunner et producteur Bruce Miller à Deadline.
Des scènes ont dû être modifiées pour limiter les équipes présentes sur le plateau, quand des acteurs n’ont simplement pas pu se rendre sur place à cause des restrictions aux frontières et des quarantaines de deux semaines imposées en Ontario, lieu du tournage. Ouf : le résultat reste aussi cool que les saisons précédentes, avec une noirceur encore plus palpable.
Saison 4 inédite dès le 29 avril en US+24 sur OCS
© 2021 Hulu
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