Les créateurs de La Casa de Papel Álex Pina et Esther Martínez Lobato ont fait très fort pour leur nouvelle épopée. Disponible le 19 mars sur Netflix, Sky Rojo suit trois prostituées en cavale dans le désert de Tenerife. Et c’est précisément la bulle d’énergie dont on avait besoin pour retomber accro à une série, grâce à des personnages vraiment soignés et des épisodes fulgurants de 25 minutes qu’on ne voit pas passer. Tout simplement addictive.
Il était une fois trois “putas”…
Sky Rojo, c’est l’histoire de Coral l’Espagnole (Verónica Sánchez), Wendy l’Argentine (Lali Espósito et Gina la cubaine (Yany Prado), travailleuses du sexe dans un bordel. Qu’elles aient choisi ce job ou qu’on les y ait forcé, toutes sont contraintes par le chantage de la dette de continuer à vendre leurs corps aux milliers d’homme de passage. Jusqu’au jour où une violente dispute éclate avec leur mac Roméo au point de le laisser pour mort.
Paniqué, le trio de collègues - dont une gravement blessée - s’embarque en décapotable pour la course poursuite la plus rocambolesque de leur vie, pourchassées par les hommes de main de leur proxénète. Alors qu’elles auraient pu dès le départ se rendre à la police en tant que victimes de la traite humaine, leur cavale précipitée va leur faire cumuler les erreurs.
Dans les coulisses de la prostitution
Bien que cette géniale première saison (la seconde est déjà prévue, joie) soit aussi rythmée qu’une soirée sous cocaïne par des flash-backs poignants, une musique épique et des notes de burlesque franchement réjouissantes, Sky Rojo dépeint avant tout le calvaire des bordels, derrière les sourires, le maquillage et les grandes fêtes.
À raison d’une quinzaine de clients par jour chacune et donc plus de 5 000 à l’année, les employées du club Novias sont toutes devenues de jolis pantins sous emprise. Normal, donc, que ces trois femmes gèrent très mal cette nouvelle liberté.
Portraits de marginaux
Mais ce qui fait la richesse de cette série éclatante, c’est avant tout la qualité d'écriture des personnages auxquels on s’attache forcément, entre celle qui s’est littéralement faite vendre par ses propres parents et la narratrice accro aux médocs… jusqu’aux “méchants” assoiffés de violence mais rongés de faiblesses.
Au casting d’ailleurs, on retrouve avec joie le beau Miguel Ángel Silvestre, tout en biscotos, star de Velvet (une série espagnole fort cucul que l’on a secrètement adorée) et de l’excellente Sense8. Ou quand le bandit craque son vernis…
Sky Rojo, dès le 19 mars sur Netflix
© Tamara Arranz
Découvrez aussi la nouvelle série Canal+ au casting affolant et ce qu’on a pensé de The Attaché, la série dont tout le monde parle.