La foodosphère est au taquet et attend déjà d’y avoir sa résa. Après le succès de Balagan et de Shabbour, la toque étoilée Assaf Granit remet le couvert rue Saint-Sauveur avec Dan Yosha, Uri Navon et Tomer Lanzman juste en face, chez Arthur Benzaquen au Klay avec le studio Cent15 Architecture. Au cœur de ce lieu résolument dans le goût de l’époque : la naturalité, le goût des belles matières et du bon produit, la responsabilité et l’artisanat…
Un cérémonial très festif
Et encore une fois, c’est une success story. Tekés se distingue de tout ce qu’on avait déjà vu à Paris par son expression glamour et festive, par la créativité de sa cuisine végétale à la braise, par l'atmosphère incomparable que confère la lumière à la bougie mais aussi par l’esprit d’un banquet socialite avec une faune ultimement branchée attablée.
Même théâtralité et frénésie que Shabbour. La team Tekés qui fait son show avec la brigade exposée au cœur du restaurant derrière un comptoir où l’on peut dîner participe à l'expérience incroyable du lieu.
Les chefs échangent, servent, vous font des surprises (“Tiens : goûte une cuillère de glace à l’oseille”), servent des shots et trinquent avec les clients en première ligne sans jamais perdre en exigence.
Un festin new gen’
Cuisine hyper-végétale, cuisson à la braise et délires crus… Célébration du kif new gen’, les plats se partagent, se tartinent et se saucent avec une couronne de pain hallah ou une galette laffa à l’ail (6 €) à arroser de vins natures épatants à la sélection pointue, étonnante mais jamais donneuse de leçons.
La carte invite à tout commander pour se faire servir un festin aux assaisonnements extraordinaires, histoire de convertir définitivement les adeptes de la religion food à Assaf Granit.
Dans le désordre : ravioles d’épinards à la crème de sésame noir (5 €), crème d’amandes et féta séchée (5 €), tartinade de foie de volaille comme chez Balagan (14 €), œufs mollets aux herbes et à l’aïoli (5 €), courgettes grillées servies avec un labnhé à la canelle (12 €), aubergines flambées (22 €), la mousseline de caviar façon Eric Frechon, à ceci près que les œufs sont remplacés par les lentilles, également surnommés “caviar du pauvre” (9 €).
Les desserts exquis débordent de génie à l’instar de la mousse de champignon (8 €).
P.S. : on attend avec impatience le comptoir à jus dans le patio, qui deviendra chaque soir un bar à cocktail.
Ouvert du lundi au samedi de 19h à 22h30. Réservation indispensable.
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