Comment ça, vous n’avez jamais goûté à la cuisine du chef Yasuo Nanaumi ? C’est l’heure de la séance de rattrapage ! Après 55 ans de carrière et un parcours fascinant, le voilà enfin à demeure dans son premier restaurant. Direction la rive gauche, pour découvrir cet écrin à l’élégance couture baptisé du nom d’une créature légendaire porte-bonheur au pays du soleil levant…
Coquet boudoir
Une façade blanche qui illumine la rue, une porte vitrée et, derrière, une première salle d’un chic absolu qui pose un bar-comptoir alluré entouré d’assises en velours crème. Au fond, la cuisine ouverte qui se démarque avec sa couleur terracotta. Au premier étage, une seconde salle, boisée, apaisante, encadrée de bibliothèques, de miroirs et de banquettes ornées de coussins. On s’installe ici ce midi-là, table au plus près de la fenêtre, pile sous les rayons du soleil. Best place.
L’amour de la France
Voilà le moteur de Yasuo Nanaumi qui a quitté très jeune son Japon natal direction l’hexagone. Après avoir enchaîné les expériences auprès des grandes toques et pris les commandes des cuisines de la Maison de l’Amérique Latine pendant 10 ans, il crée Sept’N et Ao Izakaya. À 72 ans, c’est main dans la main avec son fils Ken qu’il réalise son rêve de restaurant familial, laissant parler son amour de la gastronomie française et des produits du terroir divinement mis en lumière par des touches japonaises.
Un sans-faute
Chez Akabeko, on ne choisit rien ! On se laisse porter dans un menu carte blanche : Ken Nanaumi s’occupe de tout, service palace ! L’amuse-bouche ouvre les festivités en fanfare : une aumônière de Saint-Jacques au Yuzukôsho (poivre japonais) servie dans une feuille de soja et de shiso en tempura, accompagnée de caviar. À suivre, un carpaccio de sériole façon sashimis accompagné d’œufs de poisson volant, sauce soja et yuzu : comme une escale enchantée au Japon.
Retour en France avec un foie gras du Périgord poêlé sur un riz vinaigré, tempura de betterave : sublime. Plongée en mer avec des goujonnettes de sole arrosées d’une sauce au champagne : la classe ! Puis retour sur terre avec un duo de bœuf charolais et Wagyu, sauce au vin rouge et légumes de saison d’une infinie tendresse. Et final chocolaté avec de délicates quenelles mousse de chocolat, fève tonka et guimauve maison : quelle finesse !
Déjeuner, Omakase en 5 étapes, 79 €. Accord mets & vins en trois temps, 39 €.
Dîner, Omakase en 7 étapes, 129 €. Accord mets & vins en cinq temps 65 €.
Ouvert du mardi au samedi, de 12h à 13h45 et de 19h à 21h45.
Akabeko 40 rue de l’Université 75007 Paris 01 42 61 26 64 kabekorestaurant.com
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