L’heure est au drama à Buckingham Palace. La saison 4 de la série culte The Crown sera mise en ligne le 15 novembre sur Netflix, et c’est sans doute l’événement le plus excitant de ce confinement. Olivia Colman rempile dans le rôle de la Reine Elizabeth II et s’entoure de Gillian Anderson et Emma Corrin pour prendre les… rênes d’une saga résolument girl power.
Entre les années Thatcher, la clivante guerre des Malouines et le mariage de Charles et Diana, l’avancée chronologique de l’œuvre de Peter Morgan nous amène dans les années les plus mouvementées et romanesques du règne de Sa Majesté. Amour et trahisons, The Crown prend ici des allures de soap opera dans lequel les Windsor en prennent sacrément pour leur grade. 3 raisons de s’y jeter à corps perdu.
1 - Parce qu’on ne savait pas tout sur Lady Di
On a beau avoir vu tous les documentaires possibles sur le destin tragique de Diana Spencer, voir sa vie incarnée sous nos yeux avec une grande délicatesse par la toute jeune Emma Corrin change complètement la donne. Sa famille la surnommait “Duch” pour duchesse, car auto-persuadée d’être promise à un destin exceptionnel. On découvre dans cette quatrième saison une jeune princesse fragile, dont le conte de fées va très rapidement virer au cauchemar.
Entre les moqueries de sa belle-famille, le frissonnant “Whatever in love means” lancé par Charles à l’annonce de leurs fiançailles, l’omniprésence de l’ex Camilla Parker Bowles et la solitude absolue, la Princesse de Galles n’aura pour tenter de combattre ses démons que ses deux enfants et son immense popularité.
2 - Parce que Gillian Anderson est méconnaissable
Flanquée d’une haute perruque et d’une voix totalement adaptée à son personnage, Gillian Anderson (inoubliable Dana Scully dans X-Files) incarne une Margaret Thatcher rosse et bornée digne de celle de Meryl Streep dans le biopic oscarisé.
Pas facile d’endosser le tailleur d’une personnalité déjà si caricaturale en soi. Pourtant, on rit franchement de ses réflexions austères et de situations purement grotesques. En témoigne sa première visite à Balmoral, elle, fille d’une couturière et d’un épicier, si guindée au milieu d’une aristocratie “à la cool” au coin du feu. Avec ce rôle aussi dramatique que casse-gueule, Gillian Anderson prend un virage à 360 ° en totale opposition avec son dernier rôle de sexologue décomplexée dans Sex Education, et nous bluffe complètement.
3 - Parce que c’est une histoire de mamans
Plus que jamais, The Crown est une série de femmes et tourne désormais autour du trio Diana / Elizabeth / Margaret. Le talon d’Achille de ces bêtes de pouvoir ? Leurs enfants. Et c’est ce qui les rend un peu plus humaines.
Odieuse, Margaret Thatcher affiche ouvertement (même auprès de la Reine) sa préférence pour son fils Mark au détriment de sa sœur jumelle. En plus de la guerre des Malouines, 1982 est marquée par la courte disparition de son chouchou égaré en plein Sahara pendant sa course du Paris-Dakar. Après avoir mis en place des milices entières pour le retrouver, la première ministre avouera être une mère avant tout.
Intriguée par l’aplomb de “Maggie”, la Souveraine aussi aimerait bien déterminer son enfant préféré, et décide de les voir un à un, non sans demander à l’avance des fiches sur leurs hobbies et fréquentations (attention, scènes pépites). De son côté, Diana, en vraie mère louve, embarque de force bébé William pour son premier voyage officiel en Australie, qui scellera son image de “princesse du peuple” et provoquera la jalousie de son mari...
The Crown saison 4, disponible le 15 novembre sur Netflix
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