Quand les grands chefs étoilés réveillent la street food, ça donne des concepts aussi délicieux que réjouissants. Petit tour des nouvelles recettes à ne pas louper en ce moment dans la capitale.
Le plus basque : Jòia Bun
La cheffe : c’est l’histoire d’une cheffe trois étoiles dont les restaurants ont, comme tous les autres, gardé portes closes pendant les confinements successifs. Oui mais voilà, empêchez Hélène Darroze de régaler ses habitué·e·s et la voilà qui dégaine ses burgers à emporter. Depuis, tout le monde lui demande de s’y remettre, et aujourd’hui Jòia Bun ouvre pour de vrai à deux pas de l’Opéra, pour l’instant sur place uniquement et sans réservation.
Le burger : inspirées de ses origines basques, les recettes de ses burgers sont toutes twistées d’ingrédients de là-bas, entre le poulet jaune des Landes, les piquillos, le crabe txanguro… lovés dans un pain ultra-aérien saupoudré de pavot et de sésame, fait maison évidemment, à l’instar du ketchup et de l’aïoli pour tremper les patates délicieusement crunchy. Top également : le poulet croustillant (déjà à la carte de Jòia) et les croquetas régressives à souhait.
Jòia Bun, 16 rue de la Michodière, Paris 2e. Burgers entre 14,50 € et 25 €.
Le plus coréen : Burger Père et Fils x Pierre Sang
Les chefs. Pierre Sang, la cheffe de Burger Père et Fils Anisa Usmanova et la toque 3 étoiles Yannick Alléno se sont associés pour créer une bombe de burger, disponible un mois seulement et à attraper, donc, chez Burger Père et Fils, l’adresse imaginée par Yannick Alléno et son fils regretté Antoine. D’ailleurs, notez qu’une partie des bénéfices sera reversée à l’Association Antoine Alléno.
Le burger. De la haute couture aux saveurs exotiques. Son petit nom ? Nanoom, ou “partage” en coréen. Mais, nous, on n’est pas certains de bien vouloir partager ce burger résolument foodporn, réalisé à partir du pain frit de Père & Fils nappé de sauce pimentée Ssamjang (la signature de Pierre Sang) au steak de vache normande déglacé à la sauce caramel de soja, sans oublier une mayonnaise au kimchi qui devrait être remboursée par la Sécu. Clou du spectacle : le side composé de feuilles d’endives et de chips de légumes. Miam, miam ! En cas de flemme : on peut même se le faire livrer via UberEats.
Burger Père et Fils à Beaupassage, 53-57 rue de Grenelle Paris 7e. NANOOM en édition limitée du 10 mars au 10 avril, 19 € en menu et 15 € le burger seul.
© Ilya KAGAN @ilyafoodstories
Le plus smash : FTG
Le chef : Grégory Marchand a encore frappé. Le chef de la rue du Nil performe aussi bien à sa table étoilée, Frenchie, qu'à son annexe street food FTG qui aristocratise la bouffe de rue comme personne (pulled pork et pastrami sandwichs…).
Le burger : le meilleur smash de Paris composé avec la passion du sourcing et des créations du chefs : viande de bœuf française, frites de pommes de terre bio issues d’une ferme agro écologique, bœuf français hyper croustillant, american cheese crémeux, oignons crus finement hachés, pickles de concombre maison juste vinaigrés, secret sauce FTG à pimper selon le goût de bacon, jalapeños, cheddar anglais. Une tuerie qu’on n'hésite pas à commander avec des desserts de la pâtissière de la table étoilée.
En livraison via UberEats et Deliveroo. Smash Burger 11 €.
©Géraldine Martens
Le plus végan : Burgal Paris
Le chef : Alain Ducasse déménage son Burgal Paris, un food-kiosque auparavant posé sur la place de la Bastille, à retrouver désormais sur le parvis du musée d’Orsay, dans la lignée de Popl, le burger point de Noma à Copenhague.
Le burger : une création locavore épatante qui va réconcilier les vegan et les amateurs de grosses bouffes autour de produits d'exception made in France avec une préférence pour l’hyper local en Ile-de-France. Ça donne un bun brioché vegan et gluten-free préparé par la Boulangerie Thierry, une galette végétale avec un mélange stylé de courgettes, carottes, panais, lentille, oignon, quinoa, pimpé d’un caviar d’aubergine. Pour parfaire le kif : une mayo végétale spicy et de bons pickles, à accompagner de chips aux trois légumes.
Burgal Paris place de la Bastille (angle rue de la Roquette), Paris 11e. Jusqu’au 30 juin. Burgal, chips et boisson à 12,50 €.
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