Les humoristes venus de province qui découvrent les Parisiens et leur sale caractère, on connaissait déjà. Mais ce serait réduire à peau de chagrin le spectacle hilarant de Maxime Gasteuil, un trentenaire made in Saint-Emilion avé’ l’accent et bien dans ses Nike. Celui-là, on ne le laissera pas repartir.
Welcome to Paris
Tchatcheur devant l’éternel, Maxime Gasteuil dit ciao à la région bordelaise à 23 ans. Trois années aux cours Simon, une première partie de Gad Elmaleh et Kev Adams et un buzz Insta plus tard, le voilà qui prolonge son spectacle au théâtre de la Tour Eiffel. Chic.
Il faut dire que le public se bidonne. Et comment faire autrement, quand ce grand observateur plaisante du potager tout sec des Parisiens sur le rebord de la fenêtre, de la coke sans gluten ou encore de la toute-puissance des chauffeurs de taxi et des coiffeurs, seules personnalités que les Parisiens n’osent jamais contredire. Quant à la bouteille de vodka à 1000 € en boîte de nuit, il s’agit forcément d’un malentendu puisqu’en Province, le Foenix Disco Club et DJ Bruno mettent l’ambiance à prix d’ami.
Paris / Province, mais pas que...
Bien naïf celui qui s’imagine s’en sortir ce soir. Si les Parisiens et les provinciaux en prennent pour leur grade (ce qui englobe déjà tout le monde, en fait), Maxime Gasteuil ne manque pas de se pencher sur des détails croustillants.
Sans spoiler, c’est à celui qui se reconnaîtra entre la fille qui refuse de faire l’amour à cause d’un mauvais timing d’épilation, le flexitarien convaincu, l’accro aux filtres Insta, le passionné de concept-stores et la jalouse intelligente qui interroge habilement avant la crise (“Je suis rentrée, t’en es où ?” - Comprendre : “Si t’es pas là dans 15 minutes, je te brûle”). Franchement feel good.
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