Alex Lutz est un être à part. Sensible, drôle, un brin mégalo (selon ses propres dires), mixant théâtre classique et farces pipi-caca avec virtuosité, le comédien agite en ce moment son “corps d’artiste” aux Folies Bergère. Et la légende disait vrai : poésie oblige, l’entrée en scène se fait bel et bien sur un beau cheval blanc.
Jeux de mots et de corps
Dans ce nouveau spectacle, celui qui a obtenu un César du meilleur acteur pour son film Guy continue de se poser des questions existentielles. L’origine de l’expression “pas piqué des hannetons” ? Une sombre histoire de coléoptère drogué. Le tout premier rire qui a éclaté sur terre ? Il serait dû au pet sonore d’un australopithèque, évidemment. Quant au randonneur, il vous offrira un incroyable exercice de mime le temps d’une promenade en forêt avec un couple en full package Quechua. Mythique...
Pour résumer, on se bidonne au fil de digressions géniales qui poussent aussi au rêve et à la réflexion, non sans oublier de tacler les hommes et les femmes modernes. Si le chef d’entreprise ultra smart et démerde au travail range toute maturité une fois à la maison (“J’trouve paaaas”), l’épouse aimante passe de la joie aux pulsions suicidaires en enviant la vie parfaite d’une blogueuse culinaire (“Merde, mais j’en ai pas moi, de la farine d'épeautre”). Car il faut bien le dire : le “travesti de Canal+” (coucou Catherine et Liliane) joue les dames comme personne.
En bonus
En première partie, on (re)découvre le trio de chanteuses Les Coquettes, les Andrews Sisters 2.0 qui enchaînent quelques unes de leurs nouvelles chansons délirantes sur la vieillesse, la féminité et même la sodomie. On les adore pour toujours.
Jusqu’au 26 janvier aux Folies Bergère, dès 19 €, réservations sur www.foliesbergere.com
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© Laura Gilli
