On connaissait Diane Ducret pour ses fameux best-sellers - Femmes de Dictateurs - dans lesquels elle dévoile les fascinants portraits des compagnes de Hitler, Perón ou Mussolini...
Difficile de ne pas commencer par décrire cette écrivain hors norme qui possède la beauté froide d’une Diane Kruger, une écriture digne de Colette et l’intelligence humaniste...
Dans ce roman autobiographique, Enaid - l'anagramme de Diane, raconte avec un savant mélange tragi-comique une histoire qui semble tout droit sortie d’une fiction. Tout commence de façon assez banale. Une jeune et jolie trentenaire, écrivain à succès, se fait lâchement quitter par son mec depuis quelques mois…
Le récit qui s’ensuit, c’est une succession d’épreuves qui dépassent la Loi de Murphy, comme Enaid s’en amuse elle-même… “Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu’on aurait humainement pu le prévoir”. Bienvenue dans les aventures très new-age d’une femme d’aujourd’hui qui accepte de relever toutes les adversités avec un optimiste déroutant…
Enaid, c’est une petite fille abandonnée par sa mère danseuse de nuit, aussi fantasque qu’inadaptée à vivre avec un enfant. Elle découvre que ses parents adoptifs, des antiquaires “vieille école”, sont en fait ses grands parents paternels. On retrouve aussi un animateur sportif, grand frère merveilleux, atteint du SIDA, et à l’adolescence, une chute de cheval qui fera d’elle une jeune femme handicapée…
Parmi les épisodes de son “éducation sentimentale”, Diane Ducret parvient également à raconter avec un formidable sens de la dérision sa liaison avec un homme violent, littéralement capable de la tabasser… Peut-on s’en remettre ? Oui. Parce que la meilleure façon de marcher est celle du flamant rose. Imparfaite, mais résiliente.
La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane Ducret (Flammarion, 200 pages, 19,90€).
Découvrez l’interview de Diane Ducret et les suites romanesques à lire de toute urgence.