Vous conjuguez le verbe binge-watcher tous les week-ends ? Si les séries télé sont décidément votre hobby préféré, sachez que Netflix n’a rien inventé ! Dans la lignée des Jalna et Les Boussardel, la saga littéraire s’affiche à nouveau comme un phénomène de librairie qui se décline en plusieurs tomes.
A chaque nouvel opus, on retrouve ses personnages préférés au fil de nouvelles intrigues à dévorer. L’heure du binge-reading a sonné pour les Parisiennes !
Le dernier volume de la formidable saga L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante : L’enfant perdue
Le contexte / Kesako ?
Ses livres se vendent comme des petits pains dans le monde entier, mais la réelle identité d’Elena Ferrante reste toujours mystérieuse. Depuis la sortie du premier tome en 2011, L’Amie prodigieuse, ses livres se sont arrachés à plus de dix millions d’exemplaire. La série littéraire raconte cinquante ans d’histoire italienne et d’amour-haine qui unit les deux amies napolitaines, Lila et Elena. Dans les quartiers pauvres de Naples, on rencontre les fillettes dans les années 50 : Lila, fille surdouée d’un cordonnier, arrête ses études pour se marier tandis qu’Elena travaille dur pour sortir de la misère. Avec de multiples péripéties d’amour-succès-désespoir, impossible de lâcher cette fresque féministe sur l’ascension sociale. Les deux filles se suivent de près ou de loin mais ne se quittent jamais vraiment.
Pourquoi faut-il courir acheter le dernier tome ?
Parce que ce livre clôt la formidable saga L’amie prodigieuse, que l’intrigue n’a rien a envier aux trois volumes précédents et que personne ne parle aussi bien d’amitié qu'Elena Ferrante ! Dans le dernier tome Celle qui fuit et celle qui reste, on avait laissé une Elena enfin aimée de son éternel amour Nino, le bellâtre convoité par les deux amies. Heureuse mais prête à tous les sacrifices pour Nino, elle mettait en danger sa carrière d’écrivain. Lila, séparée de son mari, montait une entreprise d’informatique avec son ami Enzo. Dans L’enfant perdue, les deux femmes vieillissent, leur lien se distend et les existences se font moins légères. Alors qu’Elena s’épuise dans l’amour vain qu’elle porte à Nino, Lila est confrontée au drame de la disparition de sa fille Tina. Les deux partagent les mêmes racines et cherchent toujours leur place, sans cesse ballotées entre plusieurs mondes. Après avoir raconté soixante ans d’amitié entre deux femmes, la saga se conclut en apothéose (promis, on ne vous raconte pas la fin!). En toile de fond de cette histoire bouillonnante de retournements, Elena Ferrante nous raconte une Italie déchirée entre les fascistes, les communistes et les manigances omniprésentes de la mafia. Fascinant.
L'enfant perdue d'Elena Ferrante (Gallimard), 23,50 €.
La suite de l’inoubliable Au-revoir là-haut de Pierre Lemaître : Couleurs de l’incendie
Kesako ?
Si vous n’avez pas entendu parler d’Au-revoir là-haut, c’est sûrement que vous vivez sur Mars ou Vénus ! Prix Goncourt 2013 vendu à un million d’exemplaires, adapté au cinéma l’année dernière par Albert Dupontel, ce roman fleuve racontait l’incroyable destin d’Edouard, gueule cassée de la Première guerre mondiale et fils du riche banquier Marcel Péricourt. Avec son ami Albert qu’il a sauvé au front, Edouard montait une escroquerie de taille pour se venger d’un Etat irresponsable : les deux amis vendaient aux municipalités des monuments aux morts fictifs. Malgré la fortune récoltée, Edouard, rejeté par son père et défiguré à vie, finit par suicider.
Pourquoi faut-il courir acheter le deuxième volet de cette trilogie ?
Parce qu’on retrouve l’époustouflant talent du romancier Pierre Lemaître qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Dans ce roman, finie la Grande Guerre, et fini … Marcel Péricourt. L’histoire s’ouvre par l’enterrement en grandes pompes du millionaire, mort d’une crise cardiaque en 1927. Celle qui reste, c’est Madeleine Péricourt, la sœur d’Edouard, qui prend la tête de l’empire financier. Divorcée d’Henri, incarcéré pour fraudes, la jeune femme se retrouve seule avec son petit garçon, Paul. Pourquoi l’enfant tente-t-il de mettre fin à ses jours précisément le jour de l’enterrement de son grand-père ? Effondrée par le handicap de l’enfant, Madeleine fait l’erreur de laisser les rênes de la fortune familiale à l’ancien bras droit de son père. Ce dernier parvient à la ruiner et à la chasser de chez elle. Seule et pauvre, Madeleine déploiera toute son énergie à se venger de ceux qui l’ont trahie. Avec des personnages plus fascinants les uns que les autres et, en toile de fond, une montée progressive des extrêmes dans une Europe des années 1930, impossible de lâcher ce roman magistral. Bonne nouvelle, la sortie du troisième volet de cette trilogie est prévue l’année prochaine !
Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaître (Albin Michel), 22,90 €.
La suite de la pétillante saga de Katherine Pancol : Trois baisers
Kesako ?
Depuis dix ans, les livres de cette ex-journaliste et écrivain se vendent à plus de 500 000 exemplaires. Avec les sagas Les yeux jaunes des crocodiles et Muchachas qui représentent en tout six ouvrages, on suivait les aventures de pas moins de six familles et de … 43 personnages ! Petit récap non exhaustif de la situation pour aborder avec joie la suite de cette épopée littéraire : Stella est ferrailleuse, elle vit dans une ferme dans l’Yonne avec son fils Tom dont le père est Adrian, clandestin en fuite. La mère de Stella, Léonie, est battue par son mari Ray, qui violait Stella enfant. Joséphine est écrivain à Paris, elle est la mère de Zoé et Hortense, deux sœurs au caractère diamétralement opposé. On comprend que tous ces personnages sont liés par le sang lorsque Léonie dévoile à Stella la réelle identité de son père, Lucien, qui est aussi le père de Joséphine. Joséphine et Stella sont donc demi-sœurs. Vous suivez ?
Pourquoi faut-il courir acheter le dernier volume de cette série littéraire?
Parce que comme avec ses précédents romans, la reine de la saga nous plonge dans un univers qu’on adore retrouver. Le temps de ses 864 pages (!!), on oublie tout, du loyer à payer au dossier à rendre au boulot en passant par le dîner chez la belle-mère. On entre dans ce roman comme dans un bon bain chaud l’hiver. Dans ce nouveau volet, Katherine Pancol détricote les histoires de cœur de ses anciens personnages qui s’étalent sur trois générations. On retrouve la douce et généreuse Zoé et sa sœur égoïste Hortense qui prépare son premier défilé de haute couture, Stella, la mère de Tom, toujours hantée par les attouchements de son prétendu père, Adrian, l’homme de Stella, bel immigré russe qui rêve de créer sa propre boîte, et bien d’autres encore. Dans une comédie humaine pétillante, les destins se recroisent à nouveau, les relations se nouent, éclatent, reprennent. Pas de panique, si vous n’avez jamais lu Katherine Pancol, ce dernier volume vous tend quand même les bras ! Pas besoin de connaître toute l’œuvre de l’auteur pour accrocher aux personnages. Les intrigues se croisent et se multiplient, le livre se lit comme une bonne série Netflix, et on adore ça !
Trois baisers de Katherine Pancol (Albin Michel), 24,90 €.