Devant la caméra du brillant David Michôd, Timothée Chalamet nous montre une nouvelle facette de son talent en incarnant une des figures les plus célèbres de l’histoire anglaise aux côtés de Lily-Rose Depp et Robert Pattinson. 3 bonnes raisons de plonger dans ce drame British à souhait inspiré de Shakespeare.
Un réalisateur d’exception
Du polar (Animal Kingdom) à la SF (The Rover) en passant par la satire guerrière (le grinçant War Machine, avec Brad Pitt), David Michôd transforme en or chaque sujet qu’il touche. Succès confirmé avec le quatrième film du réalisateur australien, Le Roi, évocation pleine de bruit et de fureur des années d’apprentissage d’Henry V.
On y suit le parcours du jeune Henry, encore surnommé Hal, héritier de la couronne, noceur, surveillé de près par le vétéran John Falstaff, obligé de devenir en peu de temps un chef de guerre respecté à la mort de son père, Henry IV, terrassé par la maladie.
Un casting audacieux
D’un petit rôle dans Interstellar à Un jour de pluie à New York, en passant par Call me by Your Name, Timothée Chalamet se construit une des plus belles filmographies du moment. Il prouve une fois de plus son grand talent en incarnant les différentes facettes d’un roi en devenir. Face à lui, Robert Pattinson campe un dauphin de France odieux à souhait, quand Sean Harris (grand méchant des deux derniers Mission Impossible) se glisse dans la peau d’un influent conseiller.
Mais la plus grande surprise provient de Joel Edgerton, métamorphosé en Falstaff. Fidèle de David Michôd et coscénariste du film, Edgerton impressionne dans ce rôle shakespearien, auparavant immortalisé par Orson Welles. On n’oubliera évidemment par la courte mais marquante scène de Lily-Rose Depp, qui sait immédiatement s’imposer dans cet univers très masculin.
Une approche historique bluffante
Si le brillant casting séduit, le traitement réaliste imposé par David Michôd au film historique impressionne. Ici, les batailles (qui rappellent celles de Braveheart) sont brutales et les duels dans la boue de chevaliers en armures sont loin d’être glamour. Un parti prix payant, tant on est aussitôt immergé dans la rudesse d’une époque, transfigurée par une direction artistique et une photographie superbes. Du grand art !
Le Roi sur Netflix le 1er Novembre (2h20).
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