Cette année, le cinéma s’impose plus que jamais comme le média de prédilection pour dénoncer les plus gros scandales qui éclaboussent la société à travers des réalisations hyper puissantes.
Preuve en est, Grâce à Dieu a joué un rôle déterminant dans la médiatisation de l’affaire Barbarin, dans la lignée de Spotlight qui a eu l’Oscar du meilleur film en 2016.
Après le succès de Come as you are, qui dénonçait déjà les thérapies de conversions sexuelles aux Etats Unis, Boy Erased jette un nouveau pavé dans la mare sur ces pratiques scandaleuses.
L’adaptation du best-seller de Joel Edgerton
Le film, réalisé par l’immense acteur et scénariste Joel Edgerton, s’inspire largement du parcours de Garrard Conley, écrivain américain figure du mouvement LGBT et auteur de l'autobiographie éponyme qui a fait beaucoup de bruit.
Boy Erased, c’est l’histoire de Jared Eamons, le fils d’un pasteur dans un bled américain. À son arrivée à la fac, une agression sexuelle met en évidence son homosexualité. Poussé par ses parents, le jeune accepte sous la pression de son père et de la communauté religieuse de participer à une thérapie de conversion. Très vite, il rejette la brutalité de ces méthodes aliénantes.
Une réalisation fine et puissante
Outre l’histoire qui, en soi, s’avère particulièrement puissante, la réalisation signe un film intimiste, jamais manichéen, et plonge le spectateur dans la peau d’un jeune garçon en proie aux doutes. Le trio familial de Nicole Kidman et Russell Crowe autour de Lucas Hedges dissèque la culpabilité, la honte, la rébellion face à un système, puis l’affirmation de soi.
Mère majestueuse, Nicole Kidman incarne avec une justesse inouïe le rôle des femmes soumises qui se réveillent face au mal-être de leur enfant. En opposition à la subtilité du jeu de Russell Crowe, un père certes aimant mais prêt à de nombreuses compromissions pour éviter le scandale.
Boy Erased, en salle le 27 mars
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