"Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème". Tout est dit. Joan Miró (1893-1983) n’aura de cesse de respecter sa promesse.
Le Grand Palais inaugure une rétrospective hallucinante sur le peintre avec plus de 150 œuvres sur 70 ans de travail. Il faut dire que le commissaire d’expo, Jean-Louis Prat, ancien directeur de la Fondation Maeght, a tout donné !
Une œuvre hors norme
Du Moma au Musée Guggenheim à New York en passant par la Fondation Miró à Barcelone, le Centre Pompidou, le musée Picasso ou la Galerie Jeanne Bucher Jaeger à Paris : le curateur a réussi le pari de réunir des œuvres inédites prêtées depuis les 4 coins du monde.
Résultat ? Un parcours poétique dans l'œuvre immense du peintre catalan qui impose un univers onirique, inconnu jusqu’alors dans la peinture du XXe siècle.
La scénographie méditerranéenne au Grand Palais, créée tout spécialement pour l’occasion, met en scène des œuvres majeures qui mettent en lumière le renouvellement incessant de Miró. Se succèdent les périodes fauve, cubiste avant le surréalisme.
Un indépendant dans l’âme
S’il s’est lié d’amitié avec Picasso, Robert Desnos ou Paul Eluard, “Il sera toujours indépendant. Curieusement, il semble aussi bien interroger les intellectuels qui écrivent que les peintres. Il a le goût de la profondeur d’une pensée. Il se dit que les mots qu’inventent ces poètes peuvent lui servir comme point d’appui pour découvrir un autre monde. Il regarde la peinture mais il ne fera jamais “à la manière de”, c’est ce qui, probablement, lui donne son autorité et son caractère unique”, explique Jean-Louis Prat.
Le must ? Y aller un soir tard pour éviter la foule de mémés et de touristes, avant de dîner sur l’extraordinaire terrasse du Mini-Palais, le resto du musée. Une soirée bien parisienne comme on les aime.
Ouvert lundi, jeudi et dimanche de 10h à 20h et mercredi, vendredi et samedi jusqu’à 22h. Fermé le mardi. Jusqu’au 4 février. 15 €. Toutes les infos sur www.grandpalais.fr
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