© La Cinémathèque française
Good vibes garanties. Après des mois de confinement, la Cinémathèque française rouvre ses portes avec une expo placée sous le signe du cool Frenchie et de la bonne humeur. La star de cette super rétrospective ? Louis de Funès, à qui Frédéric Bonnaud, big boss de la Cinémathèque, rend enfin un hommage digne de ce nom sous le commissariat d’ Alain Kruger.
Mais qui est vraiment l’acteur qui a bercé votre enfance de fous rires et trusté les soirées d’été devant la télé entre cousins ou assis sur les genoux de votre grand-père ? Moteur !
Louis de Funès : la madeleine de Proust du cinéma français
Du Gendarme de Saint-Tropez à Rabbi Jacob en passant par La Traversée de Paris ou Le Grand Restaurant, Louis de Funès appartient au patrimoine français au même titre que le camembert, la Tour Eiffel et Brigitte Bardot.
Mais qui se cache derrière ce petit bonhomme ? Né en 1914 à Courbevoie, ce passionné de jazz peine à gagner sa vie comme pianiste de bar. Sa carrière explose après la guerre quand Daniel Gélin puis Sacha Guitry lui donnent sa chance… Avant le début d’une grande carrière quand Claude Autant-Lara le consacre face à Gabin et Bourvil dans la cave de La Traversée de Paris.
Une icône burlesque
© La Cinémathèque française
Vous avez forcément en tête ses grimaces et ses pitreries. Le sens du burlesque. L’art du gag et du mime... Voilà la signature Louis de Funès.
Héritier des héros du muet, l’acteur ne cache pas son admiration sans bornes pour ses mentors. “Je vénère Chaplin, Buster Keaton, mais ceux que j’aime d’amour, (...) c’est Laurel et Hardy. Pour moi, ce sont les plus grands des plus grands”.
Cette gesticulation hors norme et ce rythme endiablé, lui seul en possède le secret, à l’exception peut-être… des autres grandes stars comiques de l’époque : les personnages haut en farce et surexcités que sont Picsou et Donald Duck.
Le duo implacable de La Grande Vadrouille
C’est précisément cet amour du comique qui va aimanter Gérard Oury et Louis de Funès, qui a toujours encouragé son ami à faire de la comédie. Frères de cœur, le metteur en scène va propulser Louis de Funès en véritable star du cinéma dans les années 60.
Avec Le Corniaud (1965), La Grande Vadrouille (1966), La Folie des grandeurs (1971) et Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), le duo truste le box office du cinéma français avec près de 50 millions d’entrée.
Le succès des Gendarmes
Puis place à la saga des Gendarmes, quand l’icône du rire est à son apogée. Et pour cause. Louis de Funès apporte une touche d’humour inclassable en plein bouleversement sociétal.
Dans chacun de ses films, l’impitoyable petit gendarme, conservateur par principe, rétif au changement, réconcilie les publics. Le père de famille sévère accorde leur liberté à ses enfants, l’incorruptible devient laxiste sous le soleil du Midi. La France de de Gaulle et les adeptes de la vogue yéyé rient de bon cœur… Qui a dit que le cinéma adoucissait les mœurs ?
Des collabs tellements cool
Ultimement LOL : le mug Louis de Funès. Impossible de ne pas céder aux collabs mode initiées par la Cinémathèque et tellement pop culture. Plus pointu et snob : les broches signées Macon&Lesquoy – la maison de broderie qui fait du bruit. On y retrouve son mythique “Ma biiiiiche” ou la DS de Rabbi Jacob.
Réservation en ligne obligatoire : 10 € (5 € pour les moins de 18 ans). Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 20h. Fermé lundi et mardi.
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