Alors que la fin d’année approche à grands pas, Paris fait le plein de nouvelles expos à voir absolument : entre les robes haute couture d’Iris van Herpen au musée des Arts Décoratifs, une plongée dans le Japon du XIe siècle au musée Guimet, les photographies sulfureuses de Juergen Teller au Grand Palais Éphémère, la rétrospective émouvante de Kate Barry au Quai de la Photo et l’hommage rock à Johnny Hallyday : suivez le guide !
La plus mode : Iris van Herpen. Sculpting the senses
Avis aux fashionistas ! Avec l’exposition immersive “Iris van Herpen. Sculpting the senses”, le musée des Arts Décoratifs consacre un hommage majestueux à l’univers de la styliste néerlandaise. Les visiteurs se baladent parmi une centaine de ses pièces haute couture, qui dialoguent avec des œuvres d’art contemporain et des collections de sciences naturelles pour comprendre ce qui a inspiré la créatrice de mode : la robe Syntopia représente le mouvement des oiseaux capturés par la chronophotographie. Quant à l’iconique robe Cathedral, van Herpen se sert de l’impression 3D pour créer une pièce s’inspirant des monuments gothiques d’Europe du Nord. Une première dans le monde de la mode. En bouquet final : une reproduction de l’atelier d’Iris van Herpen avec des dizaines d’étoffes et de chutes de tissu. Une merveille !
Iris van Herpen. Sculpting the senses, jusqu’au 28 avril 2024 au musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris 1er. Infos et réservation en ligne.
© Kim Keever
La plus kawaii : À la cour du Prince Genji
C’est un livre qui nourrit les imaginaires des artistes depuis dix siècles. Le Dit du Genji est le premier roman psychologique de l’histoire de la littérature et il a été écrit par… Une femme au XIe siècle ! La poétesse Murasaki Shikibu raconte les histoires d’amour d’un prince exilé. Ce “conte de fée” est au cœur de l’exposition “À la cour du Prince Genji” du musée Guimet qui revient sur l’influence de ce livre sur l’art depuis sa création : kimonos, boîtes précieuses appartenant à Marie-Antoinette, mangas et films contemporains. Le musée Guimet en profite pour mettre à l’honneur le maître tisserand Itarô Yamaguchi et ses quatre immenses rouleaux illustrant les récits du Dit. On pourrait passer des heures à en explorer les moins détails. Une explosion de couleurs !
À la cour du Prince Genji, 1000 ans d’imaginaire japonais, jusqu’au 25 mars 2024 au musée Guimet, 6 place d’Iéna, Paris 16e. Infos et réservation en ligne.
© RMN-Grand Palais (Musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Le plus photographique : My own space. Kate Barry
Kate Barry disait que la photographie lui avait permis de créer son espace à elle. Dix ans jour pour jour après sa disparition, le Quai de la Photo lui rend hommage avec l’exposition “My own space”. Plus de 80 photographies de paysages mélancoliques, de mode (pour Vogue, Elle, Harper’s Bazaar…), des portraits (Monica Bellucci, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert ou encore Vanessa Paradis) et des clichés sur le regard qu’elle portait à sa famille sont exposés à bord du musée flottant. La rétrospective veut avant tout mettre la lumière sur l'œuvre de cette artiste encore trop méconnue et qui est restée parfois dans l’ombre de sa mère, Jane Birkin, et de ses sœurs, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon. Un hommage qui s’annonce très émouvant.
“Kate Barry. My own space”, du 16 décembre au 20 mars 2024 au Quai de la photographie, 9 port de la Gare, Paris 13e. Réservation à venir. Informations en ligne.
© Kate Barry
La plus loufoque : Juergen Teller. i need to live
Ce sera la plus grande exposition personnelle consacrée à Juergen Teller à ce jour. Plus de 800 photographies et vidéos de l’artiste allemand seront présentées au Grand Palais Éphémère. Parmi eux, ses clichés les plus célèbres et sulfureux, et des inédits encore jamais montrés au public : la série Go-Sees, œuvre majeure de son début de carrière, les portraits francs d’autres artistes notamment un nu de Vivienne Westwood et la magnifique Agnès Varda aperçu rétrospective à la Cinémathèque, des clichés de mode pour les collections d’Yves Saint-Laurent ou des modèles posant nues devant la Joconde au musée du Louvre. Des œuvres qui ne manquent pas d’humour. Un must !
Juergen Teller. i need to live, du 16 décembre au 9 janvier 2024 au Grand Palais Éphémère, Place Joffre, Paris 7e. Informations et réservation en ligne.
© Juergen Teller
En bonus : la plus rock’n roll
C’est l’événement de la fin d’année ! “Johnny Hallyday. L’exposition”, pensée en partie par Laeticia Hallyday, arrive enfin à Paris après avoir d’abord posé ses valises à Bruxelles. Pour les fans et les curieux, le parcours retrace la carrière de l’Idole des jeunes : des reproductions de son bureau et de sa chambre d’adolescent, ses costumes créés notamment par Jean-Paul Gaultier, son immense collection de bijoux, des vidéos et des photos inédites, 25 guitares, et même 3 de ses propres Harley-Davidson. Tout y est ! Un spectacle audiovisuel immersif plongera même les visiteurs en plein milieu d’un concert du Taulier. Enfilez vos plus belles santiags et votre veste en cuir !
Johnny Hallyday, l’exposition, à partir du 22 décembre jusqu’au 19 juin 2024 à Paris Expo - Porte de Versailles, 1 Place de la Porte de Versailles, Paris 15e. Informations et réservation en ligne.
© Tempora 2023
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