Le saviez-vous ? Comme l’immense majorité des êtres humains présents sur Terre, des traces de téflon ou acide perfluorooctanoïque, sont probablement présentes dans votre sang. Depuis plus de 50 ans, cette substance cancérigène était utilisée dans la fabrication du revêtement anti-adhésif des poêles. Le film Dark Waters, en salle le 26 février, revient sur l’histoire vraie par laquelle le scandale a éclaté.
La révélation d’une pollution mondiale
Fin des années 90 aux Etats-Unis, Wilbur Tennant (Bill Camp), un éleveur démuni face à l’agonie de son troupeau de vaches sollicite l’aide de Robert Bilott (Mark Ruffalo), avocat spécialisé dans la défense des industriels de la chimie.
À la surprise générale, ce dernier accepte le dossier et se lance dans une minutieuse enquête d’investigation qui va le conduire à incriminer la firme américaine Dupont de Nemours, qu’il tient pour responsable d’une pollution environnementale et sanitaire au niveau mondial. Pire, ce géant de l’industrie chimique, qui connaissait les effets toxiques du produit, a préféré se taire pour continuer à tirer profit d’un marché excessivement juteux.
Le film de Todd Haynes revient sur l’affaire mise au jour en 2016 par un article du journaliste américain Nathaniel Rich dans le New York Times Magazine.
Une enquête palpitante au sein d’un milieu opaque
D’un réalisme saisissant, Dark Waters plonge pendant deux heures le spectateur dans l’affaire qui a éclaboussé l’industrie chimique et ses dérives, à mi-chemin entre le thriller et le documentaire.
Une approche au plus près du réel recherchée par le réalisateur Todd Haynes et Mark Ruffalo, également producteur du film, qui se sont longuement entretenus avec les principaux protagonistes, notamment Robert Bilott et sa femme Sarah, incarnée par Anne Hathaway, pour reconstituer le puzzle de cette histoire glaçante, dont les conséquences dramatiques se mesurent à l’échelle planétaire. Dark Waters fait l’effet d’un électrochoc.
Dark Waters, en salle le 26 février.
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