5 choses que vous ignoriez sur Bernadette Chirac

Biographie Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête, Erwan l'Eléouet

Femme autoritaire, peu commode, tantôt drôle, tantôt râleuse ou cassante : comme toute première dame, Bernadette Chirac n’a pas échappé aux critiques et observations intraitables des médias depuis son mariage avec un précoce en politique. Mais n’est-elle vraiment que cette femme matrone ?

Réponse dans Bernadette Chirac, les secrets d’une conquête : une enquête de deux ans du journaliste Erwan l’Éléouet qui lève le voile sur les fragilités de cette femme embarquée malgré elle sous le feu des projecteurs. Cinq choses à savoir sur Bernadette Chirac.

Une timide de (très) bonne famille

Née mademoiselle Chodron de Courcelles, Bernadette a grandi dans une famille aux valeurs strictes. Règle numéro 1 : ne jamais montrer ses sentiments. Sa mère Marguerite lui donne des coups de règles pour n’avoir pas assez répété son piano ? Interdiction formelle de pleurer ! Règle numéro 2 : être toujours la plus élégante possible, pas un cheveu ne doit dépasser et surtout pas de pantalon pour les filles.

Bernadette éternue ? Sa mère (qui la vouvoie) lui donne une gifle pour lui dire “Vous n’avez pas mis votre pull vous avez attrapé froid!” Résultat : la jeune fille taiseuse, trouillarde de faire la moindre vague, a peu d’amis et de confiance en elle. L’avantage de cette éducation sévère ? L’apprentissage du goût de l’effort et de la ténacité. Sa mère nourrit déjà l’ambition de faire de sa fille une grande dame...

Une mauvaise élève à Sciences Po

Si c’est à Sciences Po qu’elle commence ses études, Bernadette n’y fera pas long feu. Après être entrée dans ce prestigieux établissement suite à un bac avec mention, elle loupera deux fois les examens et n’obtiendra jamais son diplôme. Pour la première fois élève dans une institution mixte, la jeune femme se laisse vite charmer par le beau et grand Jacques qui lui propose de venir réviser ses cours chez lui...

C’est seulement des années plus tard, mariée depuis longtemps à Jacques Chirac, que Bernadette décidera de reprendre ses études. L’objectif ? Exister davantage pour elle-même, en dehors de l’ombre dévorante de son mari.

Une épouse délaissée

Si ses débuts avec Jacques Chirac accrochent des paillettes aux yeux de la jeune femme, la trahison ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Avant même leurs fiançailles, alors que Jacques (déjà connu comme le séducteur de service) fréquentait Bernadette à Sciences Po, son séjour de trois mois à Harvard aux États-Unis aura raison de sa fidélité. Déjà proche de Marie-Louise Chirac, la mère de Jacques, la jeune femme se liquéfie lorsqu’elle prend connaissance d’une carte postale adressée à ses parents.

Jacques y annonce qu’il est tombé amoureux de Florence, une Américaine issue de Caroline du Sud. Il s’est fiancé avec elle. On connaît la suite : si Jacques se marie finalement avec Bernadette, il enchaînera les infidélités, jusqu’à organiser ses voyages présidentiels en fonction des disponibilités de ses maîtresses journalistes !

Des débuts réticents en politique

Très vite, Bernadette comprend que sa principale concurrente se résume en un mot : la politique. C’est elle qui accaparera son mari, bien plus encore que les femmes. Habituée à la phrase quotidienne “Je file !” et de la porte qui claque, Bernadette développe une dent contre la politique et les fonctions de son mari, au point de refuser de l’accompagner en Corrèze lorsqu’il décroche sa première fonction politique de conseiller municipal.

Cette absence lui vaudra une phrase assassine de son beau-père (le père de Jacques) qui lâchera, furieux : “Bernadette, dans la vie, quand on n’avance pas, on recule !” Un premier avertissement qui lui fait réaliser que la survie de son ménage réside dans son engagement politique...

Une mère inquiète

En plus d’être un mari volage, il est aussi et surtout un père absent. Or parmi leurs deux filles, l’une d’elle, Laurence, a particulièrement besoin de soutien. Si en devenant adulte, leur cadette Claude deviendra la conseillère principale de son père (jusqu’à en rendre jalouse Bernadette), Laurence, qui a pourtant réussi ses études de médecine, va mal.

Suite à une méningite lors de ses quinze ans, la jeune fille a développé une anorexie mentale très grave. Elle tentera de se tuer neuf fois, dont une en se jetant du quatrième étage alors que le couple était en vacances en Thaïlande. Mère louve, Bernadette s’acharnera à protéger sa fille aînée des médias et des rumeurs sur sa mort, la gardant même d’assister au mariage de sa propre sœur...

Biographie de Bernadette Chirac d'Erwan L'Eléouet, éditions Fayard

Bernadette Chirac, les secrets d’une conquête, Erwan L’Éléouet, Fayard, 20 €

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