C’est le Ministère de la Culture qui le dit : 2020 est l’année de la B.D. Au programme, plus de 300 manifestations dans toute la France et des mesures de soutiens aux auteurs. Pénélope Bagieu, Inna Shevchenko, Marie Avril, Joe Sacco, L’homme étoilé : on vous présente les bande dessinées de l’année à lire en priorité.
La plus régressive
La bonne B.D. : Sacrées sorcières de Pénélope Bagieu et Roald Dahl
Le pitch : avec un trait vif, souple et coloré, Pénélope Bagieu revisite merveilleusement l’histoire d’un petit garçon orphelin livré aux bras tendres de sa grand-mère extravagante. Tandis qu’ils se rendent dans un hôtel au bord de la mer, l’enfant réalise que l’endroit est peuplé de sorcières bien décidées à faire disparaître tous les enfants de la planète...
Pour qui : les grands enfants nostalgiques. Trente-sept ans après sa sortie originale par Roald Dahl, Pénélope Bagieu illustre comme personne et à sa sauce l’œuvre culte de l’auteur de Charlie et la chocolaterie, aka l’un des plus délicieux frissons de notre enfance.
Gallimard Jeunesse, 304 pages, 24,90 €
La plus militante
La bonne B.D. : Prénom : Inna de Inna Shevchenko et Thomas Azuélos
Le pitch : tandis que la chute de l’URSS a entraîné une paupérisation générale, la petite Inna développe une obsession pour le journaliste dissident Gueorgui Gongadzé, retrouvé assassiné. Un événement qui scellera son destin de combattante pour la liberté.
Pour qui : les curieuses, les féministes et les admiratrices de femmes hors normes. Si l’on connaît Inna Shevchenko pour son activisme au sein des Femen, on découvre dans cet album passionnant l’enfance tourmentée de la jeune femme dans l’Ukraine des années 2000 et la racine de son engagement féroce.
Futuropolis, 104 pages, 18 €
La plus biographique
La bonne B.D. : Divine, Vie(s) de Sarah Bernhardt de Marie Avril et Eddy Simon
Le pitch : immense tragédienne française du XIXème siècle, Sarah Bernhardt était aussi l’héroïne de sa vie. Éternelle amoureuse, insoumise, aventurière, courageuse, fantasque : la Divine du théâtre de l’Odéon a bousculé les traditions pour prendre son destin en main. En explorant la vie romanesque d’une vedette, Eddy Simon et Marie Avril signent un portrait de femme moderne aussi passionnant qu’esthétique.
Pour qui : les passionné(e)s de destins romanesques, d’histoire française et… de féministes badass avant l’heure.
Futuropolis, 176 pages, 22 €
La plus journalistique
La bonne B.D. : Payer la terre de Joe Sacco
Le pitch : connu pour avoir sillonné les pays meurtris par la guerre, c’est cette fois aux peuples autochtones du Canada que rendent hommage la plume et le pinceau de Joe Sacco. Dix ans après Gaza 1956, son nouvel ouvrage revient sur le passé douloureux des Dénés, les premières nations des territoires du Nord-Ouest du Canada. On découvre ainsi avec émotion le génocide culturel, le drame écologique et la perte de territoire infligés à ce peuple.
Pour qui : tout le monde ! Impossible de passer à côté de cette B.D. humaniste et de ce pape de la B.D.-reportage qui mêle à la perfection dessins et objectivité journalistique.
Futuropolis, 272 pages, 26 €
La plus émouvante
La bonne B.D. : À la vie de L’homme étoilé
Le pitch : qui a dit qu’on ne pouvait pas parler d'hôpital avec joie et humour ? C’est le pari que s’est lancé L’homme étoilé, l’infirmier aux plus de 133K followers sur Instagram. À travers des rencontres fantasques, des musiques endiablées et des défis astronomiques, l’auteur met une claque à la maladie, pour notre plus grand plaisir.
Pour qui : celles qui cherchent à rire et pleurer ! Dans cette ode à la vie bourrée d’humanité, tous les ingrédients sont présents pour un shoot de bonne humeur.
Calmann Levy, 192 pages, 16,50 €
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