C’est la table exotique et colorée qui va vitaminer l’hiver. Quand tout fout le camp, Pigalle sauve la mise et dévoile dans un ancien lieu sulfureux Villa Mikuna, un restaurant péruvien de haute volée pour kiffer ceviches et guacamoles avec un cocktail au pisco bien frappé. Visite.
Un lieu d’atmosphère sulfureux
Descendez à peine plus bas dans la rue du restaurant, sur la petite placette. Levez les yeux vers l’immeuble qui l’abrite, et vous visualiserez d’office que cet endroit avec terrasse et vitrail Art déco – inspiré de La Vague d’Hokusai – cache une histoire secrète. Il faut dire que jusque dans le restaurant, on observe encore des détails de son passé de table de jeux et… de maison close.
Après trois adresses parisiennes plus classiques (Bastille, Sentier, Miromesnil), c’est donc dans un haut lieu de la nuit que le trio d’oiseaux de nuit à leur tête a installé son décor hautement feel good d’inspi tropicale signé par l’archi Morgane Combes avec végétation, rotin et fauteuils imprimés. Mention spéciale pour la jolie salle en rotonde façon cabaret où l’on s’installe le soir au son d’une playlist bien ambiancée.
Des assiettes deliciosas
En cuisine, le jeune chef péruvien José Arias fait honneur à cette cuisine parmi les plus fines du monde, influencée par la richesse de ses produits et les fusions nikkei avec la gastronomie japonaise : tataki de bœuf (19 €), guacamole et ananas rôti (9 €), ceviche clasico (poisson blanc selon arrivage, patate douce, maïs choclo et cancha, leche de tigre classique, 14 €), un excellent lomo saltado (filet de bœuf sauté au wok, sauce soja, oignon, tomate, aji panka, coriandre, accompagné de riz blanc, 28 €) ou un poulpe grillé (26 €).
Les cocktails qui réveillent sont quant à eux shakés par un ancien du Manko expert en Pisco Sour (13 €), Chicha Morada sans alcool (maïs violet, jus d’ananas, citron vert, cannelle, clou de girofle, 6 €), sans oublier la sélection de bières et vins sud-américains.
Ouvert midi et soir du lundi au dimanche de 12h à 15h et de 19h à 2h.
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