C’est le ballet le plus attendu de ce début d’année ! Le vénérable théâtre du Châtelet accueille du 9 au 28 mars la production anglaise Romeo + Juliet du chorégraphe Matthew Bourne (Le Lac des Cygnes, Cendrillon…), une “masterpiece” rythmée par la musique culte de Prokofiev.
Une histoire inattendue
Dans cette version résolument poétique de la tragédie shakespearienne, les personnages sont transposés dans une époque contemporaine au Verona Institute, une sorte d’hôpital psychiatrique pour jeunes. Dans ce décor clinique où hommes et femmes sont opposés de chaque côté de la scène, on comprend que la belle Juliet subit quotidiennement le harcèlement du gardien de l’asile, qui restera le méchant de l’histoire durant tout le spectacle. Un jour, Romeo est interné à son tour. Le soir du bal, sous la boule à facettes, un coup de foudre unit ces deux âmes à jamais.
Pas question de rivalités de famille, donc, dans cette réécriture de Roméo et Juliette, qui s’intéresse plutôt à la rage de vivre d’une jeunesse enfermée, cloisonnée, incarnée avec fureur par une troupe survoltée qui vous refile une pêche d’enfer. Le tout servi par les chorégraphies formidables de Matthew Bourne, avec de grands moments de danse, notamment le soir de fête et les scènes d’amour entre les deux tourtereaux.
À faire Avant et pendant le show
On adore : la possibilité d’assister gratuitement à la présentation du spectacle pendant 30 minutes, afin d’en comprendre tous les enjeux. Rendez-vous au Salon Diaghilev avec votre billet, trois quarts d’heure avant le début de la représentation. À l’entracte, foncez au 2e étage pour déguster un club sandwich ou un brownie avec vue sur toute la place du châtelet.
© Johan Persson