© Seacia Pavao/Netflix
Librement inspiré de Sa Majesté des Mouches, dans lequel un groupe d’adolescents se retrouve livré à lui-même sans adultes, Society, la nouvelle série Netflix se présente comme une version moderne du roman culte de William Golding.
Un monde sans parents rempli de teenagers, ça donne quoi ? La promesse de la série en dit long : "La liberté peut être amusante, mais elle peut être aussi dangereuse". Démonstration en 10 épisodes.
Le pitch
Des lycéens de New Ham, une ville bourgeoise de Nouvelle Angleterre, entreprennent un voyage en car nocturne brusquement interrompu. Les adolescents retournent alors chez eux et découvrent que toute la population a disparu, qu’ils n’ont aucun contact avec le monde extérieur et qu’il leur est impossible de quitter la ville. Il va falloir se débrouiller sans adulte. Voici un point de départ plutôt intrigant pour une série totalement addictive.
Un teen show hyper puissant
Dans l'œuvre initiale Sa majesté des Mouches, les garçons, forcés de vivre en autarcie sur une île, développent une micro-civilisation et une religion, toutes deux fondées sur la violence…
La série s’offre, elle, un sacré mélange des genres. Son créateur Christopher Keyser (La Vie à cinq) envisage Society comme un hommage au classique de la littérature anglaise, en mettant en avant les personnages sur le registre de la romance sexy et du drame propres aux teen series comme 13 reasons why ou Sex education.
Une romance sexy et du drame
Au centre de l’intrigue : des luttes de pouvoirs. Plusieurs personnages se détachent rapidement, comme Cassandra et sa sœur Allie, bien décidées à prendre des responsabilités et devenir leader dans cette nouvelle société.
Mais il y a aussi Kelly, qui hésite entre le sérieux Will et le nonchalant Harry. Et au milieu de tout ça, l’inquiétant Campbell, incarné par la révélation Toby Wallace, s’avère ambigu à souhait. Entre ces personnages forts, des alliances se font et se défont très vite ainsi que des clans, ultra violents.
Un casting pertinent
Autre point fort : le casting réjouissant. Pour donner un ancrage très contemporain au roman de William Golding publié pour la première fois en 1954, les nouvelles stars montantes d'Hollywood ont été convoquées : à commencer par Kathryn Newton (Big Little Lies) Grace Victoria Cox (Under the Dome), Olivia DeJonge (découverte dans The Visit, de M. Night Shyamalan) ou Rachel Keller (Légion et Fargo).
Les nouvelles révélations comme Jacques Colimon ou Gideon Adlon offrent une belle complexité à leurs personnages, qui ne sont jamais ce qu’ils paraissent être et épousent à merveille les ambiguïtés d’un scénario délicieusement tortueux.
A partir du 10 mai sur Netflix
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