Quand une histoire de coucherie devient la source d’un chantage psycho bien stressant, le tout sur fond d’ambitions politiques, on a qu’une envie : sortir le pop-corn et compter les points. C’est à peu près le spirit du dernier thriller Arte co-produit par Bruno Solo avec Patrick Timsit, inspiré du roman Spirales de Tatiana de Rosnay.
Le pitch classique mais glaçant
La vie d’Hélène, galeriste mariée mais profondément seule, bascule lorsque son jeune amant meurt quasi dans ses bras. Prise de panique, elle fuit mais se fait vite rattraper par la femme de ménage du playboy, qui retrouve son portefeuille sur les lieux du décès.
Coup de bol, elle lui rend sans demander son dû. Alors qu’Hélène tente de reprendre sa vie normale auprès de son époux en pleine campagne électorale, la “témoin” débute un harcèlement moral, et s’immisce petit à petit dans son quotidien. L’étau se resserre…
Un ménage à trois qui dépote
Princière, Astrid Whettnall (Baron Noir, Yves Saint Laurent) livre une performance soignée face à son mari à l’écran, Patrick Timsit, tout en bonhomie, qui sent bien que son épouse s’éteint sans savoir à cause de quoi. Et puis après tout, en a-t-il vraiment quelque chose à faire ?
Elle ne se confie à personne, pas même à sa meilleure amie, et s’isole petit à petit à mesure qu’Alice, jouée par l’inquiétante Sophie Quinton (Fiertés, Maman a tort), étend son emprise et se rapproche même du mari.
Invasion chez les riches
Comment empêcher quelqu’un de s’immiscer dans votre vie ? Comment maintenir la distance ? Ce thème de l’envahissement, angoissant à souhait, sert le propos du combat de deux classes qui n’auraient jamais dû se rapprocher. D’un côté, la bourgeoise isolée dans sa cage dorée avec domestique, piscine et canapés blancs. De l’autre, la prolétaire qui envie le confort de sa rivale et rêve de lui voler sa vie. Vous avez dit creepy ?
Tout contre elle, le 12 avril à 20h55 sur Arte, en replay et également le 18 avril à 1h40, le 2 mai à 13h35 et le 8 mai à 15h05.
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