C’est le lieu culturel où il est bon de voir et d’être vu·e et qui voit déjà passer son lot de famous people du monde de l’art et de la mode depuis la semaine dernière... Et pour cause : le studio des Acacias présente sa première exposition collective avec “Des corps libres”, révélant la nouvelle garde artistique française et internationale au Tout-Paris.
Le nouveau rendez-vous trendy et arty de la capitale
Véritable mécène 2.0, Paul-Emmanuel Reiffers ouvre la voie à une foulée de jeunes talents depuis 2021 en créant “Reiffers Art Initiatives”, un programme de fonds visant à donner de la visibilité à la nouvelle génération d’artistes.
Présentée depuis le 5 mai, “Des corps libres” crée l’événement avec une scéno’ épatante signée La mode en images (l’agence qui opère les décors des plus beaux défilés de Balenciaga, Louis Vuitton ou Gucci), des partenaires de prestige comme Gucci et Mazarine Group, le tout orchestré par Thibaut Wychowanok (Numéro magazine) en tant que commissaire de l’exposition. Le parcours livre des visions du corps où chaque artiste décline son rapport au corps par divers médiums artistiques avec comme mots clés : diversités, luttes et émancipations.
La nouvelle garde artistique à suivre
On voit quoi ? Les chefs-d’œuvres de Pol Taburet, grand gagnant du prix-concours Reiffers Art Initiatives parmi les quinze participants également exposés. L’artiste né à Paris dévoile ses silhouettes hybrides qu’il décrit comme des humanoïdes, sur des tableaux grands formats aux couleurs flamboyantes comme A rude reflection (2021) et Holy hole (2021) dont “La dramaturgie qui caractérise sa peinture explore en profondeur nos intériorités, c’est un regard porté sur la condition humaine”, nous explique Paul-Emmanuel Reiffers.
On retrouve également les œuvres hétéroclites de Salomé Chatriot, qui surfe sur la vibe de la 3D et de la SF avec des figures fantastiques à mi-chemin entre le réel et le virtuel, mais aussi les installations renversantes de Kenny Dunkan, lauréat du mentorat Reiffers en 2021 et ses sculptures Untitled (KOUNIAMANMANW) (2022) ou Solid Boy (2022) qui interrogent un héritage colonial lourd.
D’autres stars de l’expo à ne pas manquer
Manon Wertenbroek : des travaux poignants qui laissent sans voix, des installations chocs comme The story I itch to tell also shames (2021), fait de textile et latex représentant la peau humaine qu’elle matérialise sur un support sans jamais lui donner corps.
Chalisée Naamani : de grands panneaux façon paravents imprimés de photos d’individus dont le corps est caché. Son approche suggère la disparition du corps au profit du vêtement dans une mise en scène surprenante.
Des corps libres, du mardi au samedi de 11h à 19h. Entrée libre.
© Aurélien Mole
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