© GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Adrien Didierjean et Mathieu Rabeau.
Après 3 années de préparation, la queen des rédactrices mode Sophie Fontanel (Elle, L’Obs) dévoile enfin son nouvel ouvrage passionnant : Défilé au Louvre. Celle qui cartonne sur Insta (pas moins de 420K au compteur) s’intéresse aux œuvres iconiques du Louvre par le prisme de la mode en incluant des références culturelles et historiques, traitées avec son humour signature. On vous donne 3 raisons de vous procurer illico son encyclopédie.
Pour redécouvrir les trésors du Louvre
On s’accorde sur le fait que les œuvres présentes au Louvre sont follissimes. Cependant, seul un féru d’art s’arrêterait devant chacune d’entre elles pour les décrypter et imaginer son histoire. Le pouvoir de Sophie Fontanel est tel que l’on semble invité à une véritable visite guidée en sa compagnie avec, comme fil conducteur, une union des deux mondes co-dépendants que sont la mode et l’art. Tout commence par le choix des catégories qui font toutes références aux défilés : venue, photocall, front row, standing, podium, models, backstage, re-see. Rien n’échappe à son œil affuté de modeuse, qui voit ce que nous ne verrions sûrement pas dans des sculptures, peintures et fresques à travers le style, les silhouettes, les poses, les accessoires. Une véritable invitation au voyage, à la flânerie et à l’exploration : 3 attributs très fashion-compatibles.
Pour des anecdotes aussi délirantes qu’impactantes
Fidèle à sa ligne éditoriale, Sophie Fontanel n’hésite pas à interpréter, railler, questionner les œuvres choisies tout en reprenant le contexte historique, histoire de permettre à tous de s’immerger dans son analyse. Parmi nos histoires préférées : une comparaison hilarante entre les V.I.P. invités aux défilés et la statue de l’intendant Ebih-II qui apparaît avec un regard vide, écarquillé et un sourire gêné, se tenant sans motivation précise, ou encore Nasir al-Din Shah par le peintre Abu al-Hassan Ghaffari qui s’affiche en fashion victim version XIXe siècle. Par la peinture de Thomas Gainsborough, on comprend pourquoi il paraît incongru de croiser les jambes en front row : no spoil, vous comprendrez au moment de la lecture... Avec son cardinal de Granvelle, Antonio Moro nous rappelle que, contrairement aux canons de beauté qui idéalisent les silhouettes longues et fines, les nains aussi peuvent rivaliser d’élégance !
Pour connecter passé, présent et futur
Sophie se permet également une réelle satire des codes sociaux et de l’impact de la mode dans nos vies, toutes époques confondues. On y apprend que le col Claudine est symbole de pureté, accessoire amovible et lavable à l’infini, idéal pour les “fausses ingénues” en quête d’une éternelle innocence. Pierre Paul Rubens nous souffle quant à lui que la it-girl a toujours existé mais que ses codes ne cessent d’évoluer, car au milieu du XVIIe siècle, Hélène Fourment, était saisie par les peintres comme elle l’aurait été aujourd’hui par les paparazzi. Fun fact : même Jésus-Christ, aka le plus grand influenceur de l’histoire, n’a pas réussi à faire porter des robes aux hommes… et Jean Paul Gaultier non plus ! On apprend surtout que la mode dit tout et son contraire et c’est ce qui en fait sa beauté : un concept flou et variable.
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