Le retour de l’effervescence d’une cuisine de resto dans une série, une enquête pour meurtre au cœur de la recherche scientifique, une série policière espagnole qui vous fait douter de votre compas moral, la nouvelle minisérie ultra-flippante et surréaliste signée Netflix et une adaptation d’un roman sur l’envers du décor des vies d’enfants-influenceurs : quelles sont les meilleures séries de novembre ? Notre short list.
Tu también lo harías
Pour qui. Les fans de phénomènes psychologiques et nostalgiques de la Casa de Papel.
Le pitch. Une soirée banale bouleverse la vie des passagers de la navette qui relie l’aéroport de Barcelone à la ville de Manresa. Trois voleurs émergent et braquent les autres passagers du bus : téléphones, cartes bancaires, tout y passe. Un des passagers, jusque-là calme, conciliant et caché sous sa capuche, finit par se dresser contre les agresseurs et les tue un à un avant de s’évanouir dans la nature. Les six témoins et victimes restants sont interrogés par la police, et surtout par le duo formé par Fran Garza et Rebeca Quiros. Le souci ? Les six témoins n’ont pas vu le visage de celui qui a tiré à bout portant sur trois voleurs, ou s’ils l’ont vu, ils se sentent redevables et ne coopèrent pas avec la police. Vieille grand-mère tricoteuse, jeune anarchiste féministe, cadre supérieur arrogant… Les six victimes auraient-elles passé un pacte de silence pour protéger leur sauveur ? En tout cas, l’opinion publique prend la fervente défense du passager qui aura sauvé tous les autres et approuve le silence des autres témoins, car franchement, tu ferais pareil (traduction du titre en V.O.)…
Pourquoi vous allez aimer. Tu también lo harias trace la fine ligne entre criminel et héros. On est pris entre le marteau et l’enclume tout au long de l’histoire ! D’un côté, l’homme mystérieux (José Manuel Poga) a sauvé les autres passagers. D’un autre, il a tué trois personnes de sang froid. Aurait-il déjà assassiné par le passé, d’où son manque d’hésitation ? On se demande vraiment pourquoi les passagers (Paco Tous, Pilar Bergés…) ne désignent pas celui qui a sauvé 6 vies contre 3, et surtout comment ils se sont tous accordés en silence pour protéger leur héros : le mystère reste entier. Pendant que les témoins sont maintenus au poste de police pour des interrogatoires à rallonge, la presse et l’opinion publique s’emparent de l’affaire. Tout le monde semble vouloir protéger le mystérieux sauveur, ce qui met de sérieux bâtons dans les roues à l’enquête de police. Et comme un malheur ne vient jamais seul, le duo d’enquêteurs (Pablo Molinero, Ana Polvorosa des Demoiselles du Téléphone) travaillant sur l’affaire se sont récemment séparés, essayant par tous les moyens de ne pas laisser leur situation personnelle influencer le bon déroulé de l’enquête.
Déjà disponible sur Apple TV.
© Apple TV.
Le code du tueur
Pour qui. Ceux qui adorent les séries British et préfèrent la partie médecine légiste du true crime.
Le pitch. Dans les années 1980 à Leicester, une collégienne sans problèmes et vivant dans une ville sans histoire est retrouvée morte à deux pas de chez elle. Impossible de trouver le meurtrier, malgré les meilleurs efforts du commissaire de police hyper investi David Baker. En même temps, Alec Jeffreys, chercheur en laboratoire, travaille à perfectionner son protocole de séquençage de l’A.D.N. Occupé au point d’en délaisser sa famille, le généticien atteint son objectif en septembre 1984. Rapidement, une avocate le sollicite pour prouver un lien de parenté dans un dossier d’immigration : c’est une victoire. En 1986, une autre collégienne disparaît dans la même ville que la première. Le commissaire fait alors appel au scientifique : c’est la première utilisation de l’empreinte génétique dans une affaire criminelle. Mais cette science en est encore à ses prémices. Parviendra-t-elle à retrouver un meurtrier ?
Pourquoi vous allez aimer. Si vous êtes fans des enquêtes criminelles à la Agatha Christie, vous allez être servi. Aujourd’hui, avec les empreintes digitales, l’A.D.N. et les caméras de surveillance, les enquêtes criminelles n’ont pas du tout la même silhouette qu’il y a 40 ans. John Simm (Doctor Who, Life on Mars…) est à croquer dans son rôle de généticien illuminé qui parvient à séquencer notre A.D.N. : on croise les doigts pour ses recherches tout au long des 3 épisodes de la minisérie. David Threlfall (Shameless, Troy…) nous captive totalement dans son rôle de commissaire à l’anglaise et droit dans ses bottes : il s’acharne à retrouver le meurtrier malgré le fait que la police lui retire ses ressources. Le duo généticien-enquêteur met en scène les moments de retournements qui ont mené aux techniques d'enquêtes criminelles qui maintenant sauvent de nombreuses vies : une plongée incroyable dans un tournant de notre histoire.
Le 15 novembre sur Arte TV.
© World Productions
Les enfants sont rois
Pour qui. Les fans de thriller et sceptiques des réseaux sociaux.
Le pitch. Nombreux sont ceux qui adorent la chaîne YouTube Happy Récré, aux visuels colorés et animée par un duo mère-fille, Mélanie et Kimmy Diore. Mais cette apparente idylle de micro-célébrité cesse d’un coup le jour où la petite Kimmy monte de son plein gré dans une voiture inconnue, dans le parking de sa propre résidence. Pour enquêter sur ce kidnapping en plein jour, la Sous Direction de la Police Judiciaire dépêche Sara Roussel, chef de brigade balafrée au passé lourd et compliqué. Celle-ci voit vite l’envers du décor de la petite vie de Kimmy : Happy Récré met en scène la vie de la petite fille de façon minutieusement ordonnée, quand Mélanie Diore n’est peut-être pas la maman joyeuse qu’elle joue en face caméra… Pour ne rien arranger, la célébrité de l’enfant pousse des fans à mener leur propre enquête et à désigner leurs coupables. Il faut dire que le temps est compté : on sait bien qu’en cas d'enlèvement d’enfants, ce sont les premières 24 heures qui comptent le plus…
Pourquoi vous allez aimer. Série basée sur un thriller écrit par la génialissime Delphine de Vigan, Les Enfants sont rois nous plonge dans l’envers du décor des réseaux sociaux et dans l’enfer que la célébrité peut représenter pour les enfants. Happy Récré pose la question de la vraie nature de la célébrité sur les réseaux sociaux : tout est hyper orchestré et peaufiné par une Mélanie Diore (Dora Tillier) sans aucun talent qui capitalise sur la petite bouille adorable de sa fille. Géraldine Nakache est quant à elle captivante dans le rôle de Sara Roussel, enquêtrice froide et stoïque, secondée par des collègues plus chaleureux et plus humains (incarnés notamment par Panayotis Pascot). Si vous êtes un sceptique de TikTok et détestez les influenceurs, vous allez adorer cette histoire d’enquête, une vraie critique acerbe du pouvoir et des dangers des réseaux sociaux.
Déjà disponible sur Disney +.
© Disney +
The Chef
Pour qui. Ceux qui ont adoré The Bear et qui n’ont pas peur de Gordon Ramsay.
Le pitch. La jeune chef Carly (Vinette Robinson, The Lazarus Project, Sherlock) se bat chaque jour pour maintenir le nom et le statut de son restaurant londonien Point North après la crise cardiaque de son mentor (Stephen Graham, Peaky Blinders). Sa force : son équipe de cuisine, soudée et unie pour tenir la pression de la clientèle et des financiers qui les harcèlent. En effet, la rentabilité de l’entreprise de Carly se tient en équilibre précaire. Comme si ce n’était pas assez compliqué pour elle, sa mère toxique tente par tous les moyens de saboter ses soirées de demandes de financement. Les membres de son équipe doivent jongler avec des vies de famille difficiles. Et pour renforcer ses équipes, elle embauche un nouveau commis de cuisine qui s’avère ne jamais avoir travaillé en restaurant (bonjour les catastrophes). Au milieu de tout ça, le restaurant Point North doit quand même mijoter des plats de haute volée pour satisfaire sa clientèle.
Pourquoi vous allez aimer. Si vous avez surkiffé The Bear avec Jeremy Allen White, ne manquez surtout pas The Chef, son pendant féminin. Situer une intrigue dans la cuisine d’un restaurant haut de gamme et successful permet d’aborder des thèmes super croustillants comme les relations entre collègues (romance, haine, amitié) mais aussi les vies de famille agitées par des rythmes effrénés. On se prend d’empathie pour tous les personnages, ceux en galère de thunes et ceux qui rentrent chez eux à 3 heures du matin auprès d’un bébé ou d’un mari agressif. The Chef met à l’honneur des thèmes comme la santé mentale dans l’industrie du service, et nous montre à quel point l’alcoolisme et la toxicomanie impactent les travailleurs des cuisines. L’envers du décor n’est pas toujours aussi savoureux que les plats…
Le 14 novembre sur Canal +.
© Kevin Baker - BBC
Dernière nuit à Tremor
Pour qui. Les fans inconditionnels de thriller psychologique et de surréalisme.
Le pitch. Alex (Javier Rey), un compositeur en rémission d’un accident depuis deux ans et divorcé, vit en semi-ermite dans un petit village côtier au nord de l'Espagne pour terminer sa dernière œuvre. Éloigné de ses enfants, évitant les appels de son agent, il est seul, à l’exception d’un couple de quinquagénaires qui habite proche de lui. Autrement, ils sont isolés à plusieurs kilomètres à la ronde. Lors d’un énorme orage, la foudre frappe Alex qui se met à souffrir de visions terrifiantes qu’il prend pour des prémonitions macabres. D’abord, son amante occasionnelle (Ana Polvorosa) lui barre la route et le supplie de rester chez lui alors qu’elle dort dans le canapé. Il visualise ensuite sa voisine (Pilar Castro), blessée par des tirs de carabine, frapper à sa porte. En réalité, celle-ci dort paisiblement chez elle dans son lit. Comble de l'hallucination : une pluie de poissons morts s'abat sur sa maison… C’en est trop : Alex va devoir chercher loin dans ses souvenirs et ses traumatismes pour comprendre l’origine de ses visions d’horreur.
Pourquoi vous allez aimer. Si vous avez déjà passé de longues minutes fascinés par un tableau déjanté de Dalí, vous allez adorer la nouvelle œuvre de Oriol Paulo, le chef de file du thriller européen (Mirage, L’Accusé…). Les plans de la côte du Nord de l’Espagne, loin des paysages chauds et paradisiaques de la Méditerranée ibérique, sont franchement flippants, entre falaises dans le brouillard et énormes orages menaçants. L’intrigue suit la descente aux enfers d’Alex, passionné de musique qui n’aspire qu’à la paix après que sa femme l’a quitté et le prive de ses enfants. Les visions commencent par de simples voix douces, mais deviennent progressivement des visions dérangeantes à la sauce ultra-gore. À éviter si vous avez un sommeil fragile !
Déjà disponible sur Netflix.
© Lander Larrañaga - Netflix
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