Une procureure animée par la vengeance, un coupable insaisissable et une affaire légendaire : ce sont les ingrédients de The Fix, la série produite par ABC, qui débarque le lundi soir sur France 2.
Le pitch
Maya Travis est procureure. Après qu’un puissant acteur hollywoodien ait été déclaré non coupable du double meurtre dont il était accusé, sa vie bascule. Convaincue de sa culpabilité lors de son procès qui a divisé le pays, la réputation de la jeune femme est détruite après le verdict.
Elle est contrainte de s’exiler et met fin à sa carrière. Jusqu’à ce que, huit ans plus tard, Sevvy Johnson soit à nouveau impliqué dans un homicide, celui de son actuelle compagne, violemment assassinée. Travis reprend alors du service à LA, prête à tout pour rendre la justice.
D’après une histoire vraie
The Fix a été créée par Marcia Clark, procureure en chef dans l’affaire O. J. Simpson qui avait passionné le monde entier dans les années 90, et poussé Clark à démissionner après l’acquittement de celui-ci. Comme dirait Michel Denisot, toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé serait totalement fortuite… ou pas. “S’agit-il d’un fantasme de vengeance ? Peut-être”, a déclaré l’auteure de la série aux médias américains.
Pour beaucoup, The Fix serait pourtant le fantasme de l’affaire telle qu’elle aurait dû se dérouler pour Clark, devenue auteure (elle a écrit plusieurs romans dont Without a Doubt, pour lequel elle a reçu des millions de dollars) et journaliste pour la télévision. Pendant “le procès du siècle”, retransmis en direct à la télévision, la vie de la jeune femme avait été jetée en pâture, son divorce étalé dans les médias, ses prises de parole décortiquées, des photos d’elle seins nus publiées dans un tabloïd.
Une série féministe
Pour monter The Fix, l’ancienne proc’ s’est alliée à Elizabeth Craft et Sarah Fain. Trois femmes, donc, fait rare, pour donner vie au personnage de Maya Travis, incarné par Robin Tunney, sur les épaules de laquelle reposent les dix épisodes de cette première saison. Outre l’aspect purement judiciaire de la série, The Fix aborde par ailleurs des sujets très actuels, et notamment les violences faites aux femmes, et l’impunité de leurs puissants agresseurs. Mais aussi le sexisme, omniprésent dans une société encore peu encline à voir l’hégémonie masculine vaciller, et qui fait tout pour étouffer l’ambition féminine à coup de petites piques ou de grandes manœuvres.
Le retour de Robin Tunney
En regardant la série, vous allez vous dire « Oh, mais je la connais, cette actrice ! ». On vous évite une recherche Google : cette petite brune embarquée dans l’affaire Johnson, vous l’avez déjà vue dans Mentalist (Teresa Lisbon) il y a peu, mais aussi il y a une grosse décennie dans Prison Break, où elle incarnait la petite amie de Dominic Purcell, frère de Michael Scofield, aka Wentworth Miller, le sexy frère tatoué qui cherchait la sortie de la prison.
C’est pour qui ?
Pour les fans de soaps plus que de séries judiciaires. Si le pitch et les premiers épisodes laissent présager de belles scènes de tribunal et une enquête calquée sur la véritable affaire, la suite, et c’est normal, dévie vers une fiction pure qui répond aux impératifs du genre : rebondissements, rythme accéléré et intrigues parallèles. Il faut prendre The Fix pour ce qu’elle est, un classique du genre, et pas pour un docu sur O. J. Simpson, et vous rentrerez alors joyeusement dans les 10 épisodes d’une série qui n’aura a priori qu’une saison.
En revanche, si vous voulez en savoir plus, plongez sans hésiter dans American Crime Story saison 1 (The People vs. OJ Simpsons), véritable référence aux Etats-Unis, qui offrit à Sarah Paulson, son interprète principale, l’Emmy Award de la meilleure actrice et au procès du siècle un gros regain d’intérêt auprès de la nouvelle génération.
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The Fix https://www.france.tv/france-2/the-fix/the-fix-saison-1/ à partir de lundi 25 novembre à 21h et en replay.
