© Office de tourisme Plaine-Commune
Connaissez-vous vraiment les puces de Saint-Ouen ? Mieux fournies que celles de Vanves et plus glam’ que porte de Montreuil, c’est l’étape incontournable pour chiner sa jolie déco dans ce joyeux bric à brac chic. Immersion dans l’antre de Django Reinhardt avec des stands de jazz manouche tout droit sortis d’un film de Woody Allen, promesse d’une escapade insolite dans un vrai petit village à portée de pass Navigo. On vous a concocté un circuit parfait avec les étapes essentielles à ne pas louper.
Les tips de pros avant de se lancer
Les puces de Saint-Ouen comptent des dizaines de marchés, qui possèdent chacun leur univers bien à eux, avec leur clientèle et une atmosphère particulière. Alors si vous ne deviez retenir que 4 sites : Vernaison, le plus ancien, Dauphine, qui rassemble des antiquaires et artisans, de la culture pop, des doreurs, encadreurs et chapelier qui retapent vos objets et créent sur place. Paul-Bert-Serpette, le plus haut-de-gamme, est le temple des antiquaires, et Jules Vallès, le plus popu’ et économique, le repaire des aficionados des bonnes affaires.
Sur place, on dévoile ses talents de négociateur·trice pour obtenir le juste prix de l’objet désiré. Persuasions et bavardages sont vivement attendus auprès des marchands qui restent ouverts à la discussion pour trouver un accord sur le prix.
Prévoir du cash à foison : beaucoup de marchands old school n’acceptent pas les paiements bancaires, une autre raison pour “arrondir” les prix de votre côté. Vous voilà prévenu·e·s.
Pour shopper des pépites d’autrefois
De la belle déco
Imaginez un véritable cabinet de curiosités aussi chargé qu'au XIXe siècle : vous voilà sur le stand d’Adrien (Marché Dauphine, Stand 39) où l'on retrouve des présentations stylées d’insectes et herbiers (55 €) ainsi que des cartes postales anciennes trop belles à 1 € pièce, des dessins académiques sous verre (100 €) et de jolis paniers en osier à foison (30-35 €).
On ne loupe pas Belladone, le stand qui frôle l’imaginaire de Poudlard. Entre des bougeoirs en verre soufflé (75-150 €), une console en fer forgé (150 €) et des pots d'apothicaire du XIXe siècle (180 €), c’est un petit paradis qui s’ouvre aux fans de beaux objets. Marché Dauphine, Stand 55.
Du mobilier déco
Dans la catégorie antiquaires, la galerie Pradier-Jeauneau au marché Paul Bert - Serpette s’impose comme la pointure des connaisseurs et fans d’arts décoratifs : des fauteuils signés Pierre Guariche, 1961, restauré en tissu Bisson Brunel (prix sur demande), un lampadaire Nestor Perkal, 1987 (prix sur demande), un canapé Ligne Roset, 1985, restauré en tissu Froca (4 500 €) ou encore le trio de céramiques, "Les Parisiens", 2021, (450 €). Marché Paul Bert, allée 6 Stands 93, 95 & 232 et allée 3 stand 145
Plus accessible, Carlier est spécialisé dans le mobilier scandinave XXe siècle. On craque pour les fauteuils 60’s en rotin (450 € la paire). Vernaison, allée 7, stand 138.
Du mobilier vintage
Direction le marché Dauphine où l’on trouve les meilleures pépites de musiques chez Basement Records ainsi que des vinyles à 5 € au stand Give me five. On ne loupe pas le les magazines collectors et internationaux (Marie-Claire, Elle, Vanity Fair ou le Harper’s Bazaar, 30 €) de Vintage Mag & Images (Stand 188). Pour des affiches cultes, on fonce sur le stand 4 qui propose des originaux d’Agnès B 80’s (200 €) ainsi que du mobilier signé Starck pour Kartell.
Pour attraper les créations de la nouvelle garde
C’est au premier étage du marché Dauphine que les jeunes artisans et créateurs exécutent manuellement leur jolies créations. Parmi les coups de cœur, nous retiendrons le stand de céramiques follements instagrammables de Tom & Folks : des objets en grès stylés cuits sur place et à retrouver sur la stand de Dauphine, ainsi que chez Merci Paris, Sessùn Alma à Marseille ou encore au resto Bonne Aventure des Puces. Comptez 40 € pour les bols, 130 € les six assiettes et 35 € les tasses.
Depuis le 1er étage du marché Dauphine, François H. réalise devant nos yeux des pépites de maroquinerie pour son label français Fontain 1990 : des sacs à l’inspiration Art déco et d’architecture rationaliste qui rivalisent d’originalité. Comptez 920 € pour le sac classique, 620 € pour le modèle ceinture.
© Instagram / @tomandfolks, @fontain_official
Pour attraper de la vaisselle digne de Downton Abbey
Soyons honnêtes : acheter des objets de seconde main est surtout le meilleur bail pour s’offrir des pépites désirables sans exploser un PEL. Alors tant qu’à faire, on fonce chez nos marchands préférés pour s’acheter un service en porcelaine entier !
Chez Nicolas Giovannoni pour shopper de la vaisselle bling coolissime. Paul Bert - Serpette, allée 6, stand 8. Chez Idée broc, l’échoppe esprit campagne, avec de la vaisselle sous toutes ses formes. Palpitations en vue : littéralement des pyramides de tasses, soucoupes colorées plus jolies les unes que les autres, et des montagnes d’assiettes, plats et carafes en porcelaine à prix d’amis. Vernaison, allée 8, stand 163.
Sans oublier Catherine Daveau-Bitton qui deale de sublimes verres XVIIIe siècle, hyper légers (280 €). Juste pour se faire un pur kif des yeux et du toucher, on fait le détour par son stand où elle vous expliquera sur place les techniques de la verrerie d’autrefois.
Pour les fans d’upcycling
Foncer au stand 100 % millénials Collectivo, le studio-shop de Saint-Ouen. Ici on cultive la récup’ textile et le glam’ des années 2000, zéro gâchis assuré. On adore la robe Bellucci conçue sur place à partir de chutes de tissus et de chemises usées (160 €). Marché Vernaison, allée 4 Stand 75. À retrouver sur le stand et en ligne.
Shopper des tissus anciens de collection chez Hélène Sofer. Une véritable bible qui connaît tout sur l’histoire et l’utilisation des tissus.Vernaison, Allée 1 stand 40.
Et toujours… Laure de Villoutreys : des coupons, rideaux, rubans à gogo et vêtements en coton pour toute la famille du XVIIIe siècle aux années 1950. Comptez 50 € pour une nappe brodée, entre 80 et 250 € pour une layette enfant en coton XIXe. Vernaison, allée 6 stand 101.
On complète sa tenue avec des boutons précieux chez Marcel et Jeannette : outre son épatante collection de robes allant du XVIIIe siècle aux années 1960 (comptez 300 € la toilette Belle Époque), la boutique fait office de mercerie d’époque avec tout ce qui sert à créer depuis les boutons jusqu’à la dentelle vintage. Vernaison, angle allée 3 et 6, stand 108.
Pour un festin mérité
La nouvelle venue à deux pas des puces de Saint-Ouen n'est nulle autre que Justine Piluso. L'ex-Top Chef, remarquée pour sa cuisine aussi joyeuse et colorée que sa personnalité, vient d'installer 15 Porte de Droite, sa table d'hôtes "mystère" en direct d'une immense pièce depuis laquelle elle cuisine face à ses convives, dans l'esprit d'un banquet de copains... pour lequel on réserve via tirage au sort. Banco : on adore.
Foodies et passionné·e·s de recettes du terroir seront ravi·e·s : les puces débordent d’adresses pour se ravitailler, aussi bien old school qu’ultra-branchées.
Noir, le coffee shop cool qui cartonne déjà dans Paris intra-muros, y a installé son décor industriel trop beau. Au programme : des litres de caféine ab-so-lu-ment nécessaires pour se requinquer entre deux négos et un petit coin douillet ambiance bibliothèque avec un canap’ moelleux pour une siesta express. Cool : le café torréifié devant nos yeux. Marché Dauphine.
Et toujours : Au Petit Navire, l’incontournable resto des puces avec ses belles assiettes iodées (116 rue des Rosiers 93400 St Ouen) et Bonne Aventure, le repaire des fins becs (59 rue des Rosiers). Pour boire un coup et manger une bonne pizza, le Mob Hotel des puces reste LA référence des Parisien·ne·s branché·e·s en mal d’évasion. 6 rue Gambetta, Saint-Ouen.
© Géraldine Martens et PMusselec
Comment s’y rendre :
Le plus simple reste le métro : descendre au terminus de la ligne 4 à Porte de Clignancourt et marcher quelques minutes jusqu’à Saint-Ouen, à moins d’opter pour la ligne 13 arrêt Garibaldi ou encore la ligne 14 à l'arrêt Saint-Ouen. Pour les plus bobos-cool, le vélo reste l’option la plus pratique (prévoir un panier pour ramener ses trésors).
Les puces de Saint-Ouen, ouvert le vendredi de 8h à midi, le week-end de 10h à 18h et le lundi jusqu’à 17h. Entrée libre.
© Clara Caggini
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