© Ilya Kagan © Meïda © Johanna Alam
Entre le froid glacial et la légère déprime de la reprise de janvier, et si on s’octroyait des mini-vacances le temps d’un repas ensoleillé ? Ces trois nouvelles tables d’inspiration méditerranéenne embarquent au Maghreb, en Corse ou en Italie en un coup de métro, offrant un boost de joie bienvenu pour faire le plein de good vibes en ce début d’année.
Meïda
La promesse : c’est probablement l’ouverture que l’on a attendue le plus longtemps ces dernières années ! Après une résidence au top près du jardin des Plantes (Manzili), un livre de recettes canonissime et une résidence à La Réserve, le gagnant de Top Chef Mohammed Cheikh ouvre enfin son propre restaurant, épaulé par son chef acolyte Alain Grandt. Autant dire que l’on s’attendait déjà à se régaler de sa cuisine du soleil aussi généreuse que raffinée. Tout ce qu’on aime.
Le lieu : une adresse XXXL pile à la sortie du métro Mairie de Saint-Ouen. Waouh : dans cette ancienne bibliothèque, on s’installe près des immenses vitres pour faire le plein de lumière, du côté du bar ou bien à l’étage / mezzanine pour dominer toute la salle. Côté décor, le voyage est assuré par les tons ocres, le mélange de bois, cuir et terre cuite et même un salon comme suspendu où l’on boit le thé à toute heure (sans les chaussures) en direct des canapés très bas posés à même les tapis. Beau !
À la carte : miam, on commence par le divin caviar d’aubergine dont on raflerait bien la recette (7,50 €), une tortilla de pommes de terre, yaourt à l’ail confit, piquillos fumés (9 €) ou la chorba à l’agneau, bœuf, langues d'oiseaux, légumes à l'huile d'olive (11,50 €). Côté plats, misez sur l’impressionnant maquereau citron-cumin à la braise, posé de façon très théâtrale dans son assiette (on vous garde la surprise) et servi avec une salade fattouche, vinaigrette au sumac (22,50 €), ainsi que sur la volaille rôtie aux épices douces, langues d’oiseaux tlitli, amandes et raisins secs (19,50 €). Miam en dessert : le riz au lait à la fleur d’oranger, riz soufflé, mélasse d’orange, suprêmes d’orange frais (8 €).
Meïda, 10 place de la République, 93400 Saint-Ouen-sur-Seine. 01 77 37 85 33. Ouvert tous les jours de 12h à 22h (carte type goûter entre les deux services).
© Meïda
Pizi
La promesse : petite sœur de Zapi, Pizi s’impose déjà comme la trattoria new age à réserver du côté de la Bourse du Commerce. Inspirée par les pizzicherie italiennes où l’on attrape du fromage, du vin et de la charcuterie (on retrouve d’ailleurs un corner épicerie à l’entrée), cette nouvelle adresse invite les saveurs de la Botte à sa table grâce au talent du chef Martin Gomès-Léal.
Le lieu : on raffole d’emblée du décor léché, tout orange, qui donne l’impression de plonger dans un Spritz. Face à l’entrée, un four à pizza donne le ton et répand une odeur plus qu’alléchante, permettant aussi d’admirer le pizzaiolo en pleine action enfourner ses petites merveilles avec un geste savant. À l’étage, une salle sublime se pare de vert avec des banquettes rayées, un papier peint fleuri et un bar toujours prêt à vous shaker des potions (testez le Zapi Spritz au bitter orange et liqueur de sureau, 13 €).
À la carte : le chef envoie du lourd dès les antipasti entre les arancini cacio e pepe (13 €), les douillettes polpette alla marinara (15 €), le vitello tonnato (19 €) ou encore le carpaccio di polpo (22 €). Si la carte propose des plats de pâtes fraîches (ziti al tartufo, campanelle al pesto e pistacchio…), on a surtout adoré la pizza romaine de la maison, parfaitement croustillante, dont une divine Margherita (14 €) ou une Calabrese stracciatella et tomates cerise (18 €). Cool : le menu midi à 25 € : un plat de pâtes ou une pizza + un dessert (panna cotta ou mousse au chocolat).
Pizi, 58 rue Jean-Jacques Rousseau, Paris 1er. Ouvert du lundi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h. Réservation en ligne.
© Ilya Kagan
Wagon Bleu
La promesse : vous êtes sûrement déjà passé devant Le Wagon Bleu, ce restaurant quasi suspendu au-dessus des rails de la rue de Rome. Vous y avez même peut-être, comme nous, dansé jusqu’au petit matin. Ce véritable monument des Batignolles, passé sous drapeau corse depuis bien des années déjà, continue de dealer les meilleures spécialités de l'Île de Beauté. Après un grand coup de lifting, désormais passé sous la houlette de la brasserie Pietra et piloté par Christophe Poligani (le Gustu de La Rotonde Stalingrad, c’était lui), Le Wagon Bleu joue la carte du petit producteur et des plats doudous qui font traverser la Méditerranée.
Le lieu : difficile de faire plus insolite que cette salle qui se tient, comme son nom l’indique, dans un véritable wagon de train. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit d’un wagon de l’Orient Express datant de 100 ans tout pile ! Si les banquettes ont été remplacées par de coquettes chaises en velours vert, on adore toujours autant se faufiler dans ce morceau de train avec vue sur les rails. Sur les murs, des références à la Corse rappellent l’A.D.N. du lieu à grand renfort d’affiches vintage et, face au bar, on retrouve même un petit espace épicerie pour repartir avec une bouteille de vin, des huiles et autres condiments pour ensoleiller ses dîners.
À la carte : vive les petits producteurs corses qui bichonnent leurs animaux ! On partage en entrée de jolies assiettes comme les œufs mayo à la poutargue (11€), des boulette de porc et veau aux herbes du maquis et tomme corse cuites dans une sauce tomate maison (11 €) ou encore une terrine maison au porc, figatellu et whisky corse P&M (12 €). À suivre : une saucisse de veau tigré corse bio, purée maison et jus réduit au cap corse mattei rouge (20 €), un mignon potimarron farci à la châtaigne, aux champignons et au quinoa, miel de châtaigne corse, herbes du maquis et jus corsé végétal (18 €). Miam en dessert : le fondant au chocolat et crème de marron (9 €) ou le pastizzu, un gâteau traditionnel entre le flan et la crème renversée, mmmh (9 €).
Wagon Bleu, 7 rue Boursault, Paris 17e. 01 45 22 35 25. Ouvert le mardi et le mercredi de 16h à 00h, du jeudi au samedi de 16h à 2h, le dimanche de 11h à 17h. Réservation en ligne.
© Johanna Alam
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