© Mojju (@lephotographedudimanche) - Restaurant by Oma, Hôtel Château des Fleurs, Yann Deret - MariMari.
Nul doute, la cuisine coréenne est en plein boom et remporte haut la main la médaille du cool à Paris. Partout les adresses se multiplient et prouvent l’engouement pour ces plats colorés aux goûts affirmés. Zoom sur trois Q.G. de la K-food version bistrotière, street food et fusion qui vont vous faire décoller tout droit vers Séoul !
Mojju : le plus rive gauche
L’esprit : on ne s’attendait pas à retrouver Thibault Sombardier (Mensae, Sellae) dans le registre coréen… et pourtant ! Après un voyage où il est tombé en amour des parfums du pays du matin calme, l’idée de proposer un restaurant dédié à Paris ne l’a pas quittée. Ainsi est née Mojju, charmante table posée à deux pas de la rue Saint Dominique, qui s’est offert l’expertise de Dorénavant Studio pour signer un décor exotique-chic à mi-chemin entre l’hanok tradi et le bistrot parisien. Dépaysant, chaleureux, moderne surtout, le lieu s’éprend d’un sympathique bar autour duquel on peut s’installer, fait aller de jolies banquettes en tissu imprimé, des tables en bois, des mange-debouts et s’habille de quelques objets d’art asiatique minutieusement choisis.
À la carte : le partage est dans l’A.D.N. de la cuisine coréenne et s’érige en maître-mot chez Mojju. Ce soir-là, du bout des baguettes, on se délecte en entrées d’une marinade de tofu (11 €) et d’un poisson à cru et kimchi blanc (16 €), tous deux joliment travaillés. On part ensuite sur les braises du barbecue coréen, point d’orgue de la cuisine du lieu en optant pour le Bœuf Bulgogi qui débarque escorté d’une farandole de condiments et sauces capturés dans des ramequins (pesto au wasabi, sauce miso) en charge d’exalter le goût de cette viande à la cuisson parfaite (25 €). Sous les conseils de la maison, on fonce sur le Veggie Bibimbap printanier, présenté façon petit jardin sur un plateau en bois : beau à tomber (22 €) ! Pour le final, bataille de petites cuillères dans la diabolique mousse au chocolat pralinée et sa crème glacée au sésame noir (11 €) et dans la folle crème au sarrasin grillé et caramel soja : trop bonnes (11 €).
Mojju, 4 rue de l’Exposition, Paris 7e. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 22h. 01 45 51 88 38.
© Mojju (@lephotographedudimanche).
MariMari : le plus cool
L’esprit : Linda Lee nous avait déjà régalé dans son restaurant Misu et revient en mode street food dans cette cantine smart plantée à proximité de la rue Sainte-Anne. Mignon comme tout, ce spot énergique baigné dans des teintes terracotta s’illumine de jolis luminaires en laiton doré, aligne quelques tables et chaises en bois et offre une pleine vue sur sa cuisine où s’affairent les cuisiniers qui préparent minute chaque plat. Chaud devant, le festin s’envoie in situ, petites tables face baie vitrée meilleures places. Mais à emporter, ça marche aussi !
À la carte : la queen de la K-food garde son titre et sa couronne en nous faisant découvrir chez MariMari une pure spécialité coréenne : les Kimbaps. Stars de la carte, ces petites bouchées enroulées dans un ruban d’algue séchée, composées d’une fine couche de riz et de garnitures variées, ressemblent aux makis japonais mais n’en sont pas. Goûtés ce jour-là, les Kimbaps Traditionnels mélangeant œuf, carottes, radis, épinard, saucisse d’alsace (14 €) et ceux au Thon, mayo, oignon, cornichon, œuf, carottes, radis et roquette (14 €). La version crevette a clairement emballé notre voisin de table (15 €). Gros crush sur les Toppokis de la maison, plat composé de petites pâtes de riz poêlées jetées dans une sauce légèrement spicy : vraiment canon (15 €). Et que les amateurs de beignets ne s’inquiètent pas, les fameux korean fried au poulet sont à la carte (15 €). Pour finir, gardez-vous absolument une place pour le Korean egg bread, une pâte à gaufre fourrée à l’anko servie avec un petit pot de crème sésame à se lécher les doigts (6 €).
MariMari, 23 rue d’Antin, Paris 2e. Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 20h. 01 45 74 68 35.
© MariMari
Restaurant by Oma : le plus sexy
L’esprit : entre les murs de l’élégant hôtel 5 étoiles Château des Fleurs posé dans une rue tranquille proche des Champs-Élysées, cette salle de restaurant feutrée clairement dating compatible fait aller un chic enveloppant. La décoration, signée par l’agence d’architecture barcelonaise Quintana Partners, flirte avec les beaux tissus, aime le bois et le marbre, pose une superbe cheminée et plonge le tout dans une douce lumière tamisée. Ce lieu cosy a convoqué dans ses cuisines la cheffe coréenne Ji-Hye-Park qui incarne Oma, table délicieusement exotique faisant fusionner le meilleur de la cuisine française aux saveurs de Séoul.
À la carte : tout à fait réjouissant, l’incontournable tartare de bœuf est ici capturé dans un pain brioché nappé d’aïoli et de parmesan (19 €). Pour faire plus light, le rafraîchissant ceviche de bar est impeccablement assaisonné de citron, d’huile de sésame, de radis marinés et de sarrasin (19 €). Côté plat, si le riz Oma au paleron de bœuf, œuf mollet, algues et radis fait la joie de rassembler tout ce qu’on aime (25 €), osez aller vers le Mulhué. Ce plat typique que vous ne trouverez nulle part ailleurs à Paris est THE spécialité de la cheffe. Soit un mélange de poissons crus de saison et de légumes généreusement arrosés d’un bouillon glacé pimenté : explosif (31 €). Si avant le dessert vous voulez passer par la case fromage, la carte propose un comté affiné 18 mois accompagné d’une confiture de yuzu (13 €). Et en partage pour la touche sucrée, misez tout sur le gâteau au chocolat Oma (11 €).
Restaurant by Oma, Hôtel Château des Fleurs, 19 rue Vernet, Paris 8e. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. 01 47 20 41 73. www.chateaudesfleurs.paris
© Restaurant by Oma, Hôtel Château des Fleurs,Yann Deret.
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