C’est une adresse très discrète dont vous n’avez peut-être même pas entendu parler. Et pourtant, tout juste auréolé de sa seconde étoile, la table de Philip Chronopoulos au Palais Royal Restaurant mérite de s’y attarder le temps d’un déjeuner ensoleillé dans le plus beau jardin de Paris.
Un lieu magique
Dépassez les colonnes Buren en direction du jardin du Palais-Royal, et regardez à gauche. Sous les colonnes, à l’angle, se niche ce restaurant confidentiel dont le chef Philip Chronopoulos est pourtant aux manettes depuis 2015. Il faut dire que son charme réside justement dans cet aspect intime et secret, loin des terrasses criardes prises d’assaut par les touristes et hipsters en tous genres.
Là, l’intérieur feutré propose une prolongation des jardins qui l’entourent, tout de bois et de couleurs claires qui rappellent le sable environnant. Mais c’est aussi (et surtout) pour sa terrasse sublime que l’on y vient pour un déjeuner au calme, à l’abri des voitures et du tumulte parisien.
Des plats de haute volée
On comprend dès le début du service l’attribution de cette deuxième étoile, tant les équipes sont aux petits soins, apportant d’abord une farandole d’amuse-bouche (feta, herbes, tarama, œuf) pour se mettre en appétit.
Le menu déjeuner (110 €) fait la part belle aux origines méditerranéennes du chef grec, dont la générosité se métamorphose en délicatesse au fil d’assiettes surprenantes et, à vrai dire, tout bonnement divines : haricot vert - citron - mélisse - gwell ou gambas - basilic - broccolini pour les entrées, puis lotte - safran - fenouil - kaffir ou porc - cerise - oignon - moutarde côté plats.
Les desserts diviseront d’un côté les amateurs de baba au rhum (celui-ci est agrémenté de café) et les brindilles en quête d’une fraîcheur pour terminer le repas avec une fraise - sureau - vanille délectable, sans oublier bien sûr les mignardises maousses qu’il faudra terminer pour ne pas froisser, comme chez les mamies du Sud ! On y cède volontiers…
Ouvert midi et soir en semaine, fermé samedi et dimanche.
© Simon Detraz / Guillaume de Laubier
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