© Félix Dol Maillot - Matteo Verzini
Qui aurait cru que le PMU serait la nouvelle place to be ? Au croisement des rues Darboy et des Goncourt, la devanture vintage du Cornichon rappelle d’emblée ces cafés de quartier dans lesquels les turfistes et autres flambeurs se retrouvent autour d’une bière entre deux paris sportifs. Emblème du nouveau cool, ce resto ne désemplit pas depuis son ouverture, dealant un efficace semainier au déjeuner et un combo cocktails / finger food à partager le soir dans un esprit bar-tabac follement parisien.
Le PMU, c’est chic
Exit les fauteuils en cuir avec des trous et les chaises en plastique qui font mal au dos. Visez plutôt ce décor léché signé par l’agence d'architecture d’intérieur Claves : grande banquette ondulée en velours vert, beaux fauteuils chromés en skaï, sol en mosaïque et assiettes contournées de vert posent tout de suite l’atmosphère. Sur les nappes en papier, on gribouille avec des Crayola fournis sur chaque table, quand les grands enfants attendent leur assiette en s’offrant une partie de Flipper. La joie !
Le résultat ? Un refuge branché sorti tout droit des 70’s où l’on passe joyeusement toute la journée : café sur le zinc autour de jeux à gratter, plats réconfortants au déjeuner et au dîner, sans hésiter à pousser les tables à la nuit tombée pour danser entre deux cocktails. Ajoutez à ça la convivialité du Sud-Ouest dont sont originaires les deux proprios : voilà pour le quinté gagnant !
Des plats de bistrot à la sauce Cornichon
Aux manettes, Bertrand Chauveau (ex-Grand Restaurant de Jean-François Piège) s’affaire en cuisine tandis que Paul Henri gère la salle, revisitant les plats signatures du PMU en version moderne. Du petit-déjeuner au dîner, Le Cornichon régale et surprend.
On commence la journée au comptoir où l’on commande un bon bol de granola gourmand et de fruits frais accompagné d’un thé bien chaud avant de repasser une tête à l’heure du déjeuner pour un semainier qui vaut le détour, avec des plats mythiques de bistrot revisités et un menu très accessible (entrée, plat, dessert 22 €). Le vendredi par exemple, c’est salade d'endives, sauce parmesan et anchois, suivi d’un merlu façon fish & chips et son coleslaw addictif. Sans oublier de commander l’assiette - ou plutôt la plâtrée - de frites cuites minute à tremper dans une sauce algérienne maison : “Personne ne sort d’ici sans les avoir goûtées”, nous souffle Paul. Pas d’impasse non plus sur les desserts du jour : brownie au beurre de cacahuète, noix de pécan et crème anglaise. Un délice ! On y repassera pour tester les fameuses spaghetti boulettes du mercredi.
Les couche-tard ne sont pas en reste. Pour le dîner, on se fait une table de tapas et on attrape les bulots en persillades (9 € les 6), les œufs durs du comptoir et leur sauce tartare (3 €), la terrine de foie de volaille fumé (12 €), ou encore les courgettes au pesto et leur sauce ratatouille (9 €). Il est également possible de se partager une imposante côte de bœuf à la sauce béarnaise et frites de rigueur (38 € par personne). On craque pour la coupe glacée aux fruits rouges, chantilly et biscuit langue de chat (11 €). Côté cocktails, on fonce sur l’Expresso Martini, le Bloody Mary et la Margarita (11 €). Jackpot !
Ouvert du mardi au vendredi de 9h à 2h et le samedi de 10h à 2h.
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