Streaming, télé : on regarde quoi en novembre ?

Les heures à scroller sur le catalogue de vos plateformes de streaming pendant que le dîner refroidit, c’est terminado. Do It In Paris vous facilite la vie avec une sélection aux petits oignons des meilleures sorties films du mois de novembre sur MyCanal, OCS, Arte, Netflix et France.TV. Bien installé·e ? Let’s go !

 

The Hunger Games

Imaginez un monde dans lequel vous risquez chaque année d’être appelé à un combat à mort télévisé dans une arène : les Hunger Games, les jeux de la faim. Le Capitole, la mégalopole centralisant tout le pouvoir et le luxe du pays, raffole de cette téléréalité permettant de garder les districts en état de soumission. Le principe ? Rafler un garçon et une fille de chacun des 12 districts du pays et les forcer à s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Quand sa petite sœur est tirée au sort pour mourir devant les caméras, Katniss se porte volontaire pour la remplacer. Mais son tempérament forgé au survivalisme et à la rébellion ne lui rend pas service. Au contraire, elle se met la production des Jeux à dos en même temps qu’elle devient l’égérie de la révolte qui gronde au sein des districts pauvres… le tout depuis l’intérieur de l’arène, où la mort rôde à chaque détour. 

Pourquoi on a aimé. La saga signée Gary Ross et Francis Lawrence est une véritable icône de la fiction dystopique des années 2010. Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson sont captivants dans leurs rôles d’adolescents ruinés par le système oppressif dans lequel ils vivent. La violence du concept des Jeux et des tirés au sort qui tentent tout pour y survivre est un vrai choc pour le spectateur. Le pire dans tout ça ? Le Capitole, qui accumule toutes les richesses, ses habitants aux vêtements ridicules et aux fêtes opulentes, ressemble quand même drôlement à notre monde actuel…

L’intégrale Hunger Games, dès le 30 octobre sur Cine+ OCS. 

© 2014 Lions Gate Entertainment Inc.

 

La Zone d’intérêt  

À Auschwitz, le commandant Rudolf Höss réside avec sa famille dans une jolie maison avec un vaste jardin, située juste à la lisière du camp d'extermination. Il emmène régulièrement ses enfants pour des sorties en bateau et des baignades, tandis que sa femme s'occupe du jardin et supervise les domestiques, dont certains sont des prisonniers du camp. Leurs journées sont rythmées par les cris des détenus, les tirs des soldats, les aboiements des chiens, le sifflement des trains et le bruit des machines alimentant les fours du camp. Comment arrivent-ils à vivre en telle proximité avec la Mort ? 

Pourquoi on a aimé. Jonathan Glazer, qu’on connaît pour ses réalisations de clips de Radiohead, a fait bénéficier nos grands écrans d’un vrai chef-d’œuvre en 2023. La Zone d’intérêt est un film hyper marquant : il pointe du doigt l’immense hypocrisie qui a eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, seules quelques dizaines de mètres séparent une vie de famille bucolique et agréable du camp de la mort le plus efficace de l’Holocauste. Si vous avez aimé Le Garçon au pyjama rayé pour la véracité de son histoire, vous adorerez La Zone d’intérêt et ce que l'œuvre raconte du côté oublié de cet épisode terrible de l’humanité : la vie hyper normale et limite agréable des pires criminels nazis. Ce film totalement scotchant remporte d’ailleurs l'Oscar du meilleur film international et l'Oscar du meilleur son en 2024. 

La Zone d’intérêt, dès le 5 novembre sur MyCanal. 

© Courtesy of A24 

 

La Leçon de piano

Malcolm Washington signe un drame familial et historique adapté de la célèbre pièce de théâtre d'August Wilson. L’Amérique post-Grande Dépression est le cadre de cette intrigue racontant la tragédie familiale du clan Charles. En Pennsylvanie, cette famille vit confortablement auprès de leur oncle (Samuel L. Jackson). Leur objet le plus précieux : un piano orné de gravures qui raconte l’histoire d’un ancêtre esclave. Le grand frère (John David Washington) souhaite le vendre en échange d’une liberté et une sécurité financière, la sœur (Danielle Deadwyler) refuse au nom de la sacralité de l’objet qui leur a été laissé en héritage. La famille Charles se déchire, entre volonté de se libérer du passé douloureux et nécessité de préserver l’histoire de leur lignée.

Pourquoi on a aimé. Produit par l’iconique Denzel Washington (Oscar du meilleur acteur 2021), La Leçon de Piano propose une vraie réflexion à propos de la mémoire collective et de la notion d’héritage. Depuis les événements tragiques qui ont donné naissance au mouvement Black Lives Matter, la question de l’héritage socioculturel de la communauté afro-américaine se pose, et surtout dans les médias. Entre oubli pour laisser place au futur, et retour perpétuel vers son passé, il pourrait y avoir un juste milieu : c’est là tout le travail de mémoire. Le meilleur ? Le casting made in Malcolm Washington est 100 % racisé pour donner véritablement corps au récit. 

La Leçon de piano, dès le 22 novembre sur Netflix. 

© Brian Douglas - Netflix 

 

Lady Bird

Christine “Lady Bird” McPherson (Saoirse Ronan) a 17 ans. Elle veut à tout prix quitter sa ville de Sacramento pour vivre la vie d'étudiante dont elle rêve sur l’autre côte étatsunienne, à New York. Plus que rêver de Manhattan, elle veut mettre une bonne distance entre elle et sa famille, surtout entre elle et sa mère, aimante mais aussi très stricte et au fort caractère… Lady Bird est une jeune femme qui vit avec les soucis de son âge : déception amoureuse, fâcheries amicales, fortes opinions politiques et rejet de ses figures parentales. Le problème qui vient entraver la quête de liberté et d’individualité de Lady Bird, c'est que les finances de la famille sont au plus bas depuis que le père a perdu son emploi. Et pour empirer la chose : les résultats scolaires de Christine sont franchement bancals. 

Pourquoi on a aimé. L’iconique Greta Gerwig (Barbie, Les Filles du Docteur March) frappe encore en plein dans le mille. Elle représente les soucis de l’adolescence avec une grande justesse. Fini les ados qui ont l’air d’avoir 28 ans et trouvent l’amour au bout d’une heure et demie. Lady Bird galère, comme la plupart d’entre nous : elle est tout ce qu’il y a de plus moyen. Ses résultats, son style, ses amourettes : c’est mid. Malgré une histoire familiale dure à vivre et à voir, Greta Gerwig et Saoirse Ronan donnent corps à une histoire touchante dans laquelle chacun peut se reconnaître à un moment. Lady Bird est une vraie girlboss inspirante : on adore la scène de son discours hyper féministe face à l’assemblée de son école conservatrice ! 

Lady Bird, dès le 2 novembre sur France TV. 

© 2017 - Interactivecorps Film, LLC.  

 

Viva Maria !

Depuis son enfance, Maria Fitzgerald O’Malley seconde bravement son père, un activiste irlandais farouchement opposé à l’Empire britannique. Experte en sabotage, elle pose des paniers de pommes piégés et fait exploser les ponts contrôlés par les troupes royales, suivant son père dans une fuite incessante. Elle fuit de Dublin à Londres, puis jusqu’à Gibraltar. Traqués par les Anglais, le duo père-fille finit par atteindre l’Amérique centrale, mais manque de bol, le père meurt tragiquement quasi immédiatement. Désormais femme seule et livrée à elle-même, Maria trouve refuge dans la roulotte d'un cirque itinérant où elle est recueillie par une artiste de music-hall. Le comble ? Sa protectrice s’appelle aussi Maria ! Pour survivre, la jeune terroriste orpheline partage la scène avec Maria #2 dans un numéro qui fait baver le public masculin. Mais elles sont rapidement entraînées dans une révolte paysanne (au plus grand plaisir de l’anti-royaliste). Ce soulèvement est mené par un jeune révolutionnaire… dont elles tombent toutes deux amoureuses !

Pourquoi on a aimé. Au milieu des années 1960, encore ivre du succès critique de ses premiers films, d’Ascenseur pour l’échafaud à Zazie dans le métro, Louis Malle s’envole pour le Mexique afin de réaliser une comédie d’action. Il y réunit deux icônes absolues du cinéma français de l’époque, la sublime Jeanne Moreau et une Brigitte Bardot sauvageonne, pour une aventure explosive et totalement scotchante. Dans ce film, leurs personnages, transportés au début du XXe siècle, se retrouvent plongés au cœur d’un soulèvement paysan. Qui n’aime pas voir des damoiselles hyper glamour en queen mode participer à une révolte ? Coup de cœur pour les quelques scènes chantées par le duo de stars, dont les airs sont largement passés dans le répertoire populaire. 

Viva Maria !, dès le 4 novembre sur Arte TV. 

© Gaumont 2013

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