© Jfoodo © Julien Benhamou
La frénésie de la vie parisienne bat son plein en ce début d’année. Il faut dire qu’entre les débuts des nouvelles expos de la saison, la Saint-Valentin qui pare la ville de romantisme, les jours qui commencent gentiment à se rallonger et des actus food toujours plus stylées, Paris regorge d’activités réjouissantes. Notre reco ? On file voir l’expo canonissime d’Olga de Amaral, on s’immisce dans les coulisses de la dragosphère, on embarque ses kids pour admirer leur premier ballet, on s’initie au saké, on s’accorde un après-midi spa à deux et on croque dans les durums les plus addictifs de la ville. À vos agendas !
Croquer dans les meilleurs dürüms de Paris
Quand on nous a annoncé qu’une nouvelle adresse de dürüms avait ouvert à Paris, notre sang n’a fait qu’un tour. Ni une ni deux, direction le Sentier pour attraper une place chez Leven, cantine de poche lancée par le franco-kurde Victor Yasar. Il y a de la bonne ambiance dans l'air ! Dans un tout petit décor pensé pour rappeler les marchés couverts moyen-orientaux, on admire de près les cuissons à la braise et, en cuisine, la cheffe Or Bitan (ex-Dalia) qui opère une véritable chorégraphie avec la pâte de son pain à dürüms. Car se sont bien ces stars de la street food levantine qui s’arrachent au déjeuner, remplacés le soir par de jolies assiettes à partager dans une ambiance plus tamisée avec musique et bougies…
Miam : les dürüms agneau, maquereau grillé, veggie aux champignons, kefta ou poulet sont garnis de bons légumes frais et de sauces divinement relevées. On commande aussi le chirchi, une crème de butternut au cumin et à l’ail (5 €) et l’incroyable chou pointu grillé avec tahini, mélasse de dattes, piment léger et graines de courge, dont on ne s’est pas encore vraiment remis (7 €). Cool : même les desserts envoient du bois avec un carrot cake moelleux à souhait posé entre un sirop et une bonne dose de crème fraîche (7 €) ou un flan malabi tout léger à la fleur d’oranger (7 €).
Leven, 110 rue Montmartre, Paris 2e. Ouvert du mardi au samedi midi et soir, les dimanches et lundis au déjeuner.
© Léo Kharfan
Se faire une expo XXL à la Fondation Cartier
La géniale Fondation Cartier accueille dans ses immenses salles d’exposition vitrées les œuvres XXL de l’artiste colombienne Olga de Amaral. Les œuvres de cette artiste visionnaire et pionnière en art textile ont figuré dans de très grandes collections publiques et privées à travers le monde entier, j’ai cité le Tate Modern, le MoMA, le Musée d’Art Moderne de Paris ou l’Art Institute of Chicago, avant de poser bagage sur la rive gauche le temps de quelques mois.
Pour ses dernières semaines, on file admirer ses œuvres au croisement entre art textile et art contemporain. Il faut dire que De Amaral expérimente comme une reine avec différents tissus, du lin au coton en passant par le crin de cheval et ne se refusant pas de pimper le tout occasionnellement à la feuille d’or. Les installations monumentales nous laissent bouche bée : chaque petit travail d'entrelacement, de couture, d’association et de coloration se conjugue avec le sublime environnement de la Fondation Cartier.
Olga de Amaral, Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail, Paris 14e.
S’immiscer dans les coulisses de la dragosphère
L’ESMOD, première école de mode française et icône en son milieu, propose du 7 au 27 février une expo sur l’art du drag. Croisant les regards de trois artistes drag – et anciennes élèves de l’école – Miss Boo, Kitty Space et La Capitaine Grimm, l’exposition est un immanquable du genre. Un peu de name-dropping ? Miss Boo, la couturière iconique, a habillé les plus grandes drag queens du monde. La Capitaine Grimm est bien connue pour son esthétique 100 % Jack Sparrow version glam’, avec son chapeau tricorne vissé sur la tête. Kitty Space, première queen asiatique de Drag Race France, met en avant sa multiculturalité au centre de ses performances.
Vous aurez l’occasion de découvrir des tenues emblématique de ces drag queens aperçues dans Drag Race France, de nombreux accessoires ultra-extravagants, des photographies captivantes ainsi que des vidéos de performances. L’Art du Drag questionne les normes de genre et célèbre la diversité de la façon la plus canon qui soit. Big plus : le 13 février à 19h, l’ESMOD organise une table ronde de discussion en présence des trois icônes. Hâte de les rencontrer pour de vrai !
L’Art du Drag, ESMOD, 12 rue Catherine de la Rochefoucauld, Paris 9e. Du 7 au 27 février.
© Jean-Ranobrac
Embarquer vos kids dans un ballet féérique au Théâtre Mogador
Parce que regarder un ballet, ce n’est pas que pour les grands, le Théâtre Mogador offre aux plus jeunes une version adaptée du mythique Lac des Cygnes avec Mon Premier Lac des Cygnes. Simplifiée par le maître de ballet à l’Opéra Fabrice Bourgeois, cette version raccourcie de 40 minutes par acte dévoile toute la magie de Tchaïkovski – parfait pour une initiation à l’art du ballet en famille. Et avec Karl Paquette (ex-danseur étoile et professeur à l’Opéra) à la direction, on vous promet une sortie pleine de poésie et de légèreté.
C’est le genre de spectacle qui séduit aussi bien les mini-danseurs que les parents, avec des costumes époustouflants et des airs qui résonnent dans toute la salle. Les week-ends à 11h (et quelques créneaux en plus pendant les vacances scolaires), vous aurez tout le temps de faire découvrir à vos kids les grands classiques du ballet, sans trop d’effort… Si ce n’est celui de vous émerveiller !
Théâtre Mogador, 25 rue de Mogador, Paris 9e.
© Julien Benhamou
S’accorder une parenthèse au spa
Envie de recharger ses batteries sans quitter la capitale ? Direction Le Petit Beaumarchais Hôtel et Spa, repaire cosy du 11e où vous allez pouvoir chasser votre stress. Ici, c’est simple : pas de foule, pas de bruit, juste un spa privatisé rien que pour vous (et si l’envie vous prend, pourquoi ne pas inviter votre Jules à se joindre à vous ?). La promesse : un lieu zen, un superbe bassin, des voûtes en pierre qui vous transportent ailleurs, et 50 minutes pour vous offrir une pause parfaite pour zapper tous les tracas du quotidien.
On déconnecte illico en s’immergeant dans le Flotarium pour relâcher toutes les tensions, suivi d’un sauna pour éliminer les toxines et laisser place à une relaxation profonde. En bonus, des boissons chaudes ou froides permettent de prolonger cette parenthèse cocooning.
Le Petit Beaumarchais Hotel & Spa, 8 boulevard Beaumarchais, Paris 11e. Ouvert tous les jours de 10h à 20h30 et privatisé pendant 50 minutes pour chaque séjour. Réservation en ligne à partir de 80 €.
S’initier (enfin !) au saké
Les accords mets et vins, c’est toujours sympa, mais les gourmets exigeants avouent une quête constante de nouveauté et d’inédit. La nouvelle obsession foodie ? Le saké, évidemment ! Bien plus qu’une simple bière de riz, le saké japonais, également connu sous le nom Nihon-shu, a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO le 4 décembre 2024. De par la richesse de ses arômes, son caractère d’exhausteur de goût mais aussi de sa variation en alcool (entre 12 et 17 °), cette boisson raffinée séduit les nez aiguisés. Pour la 4e édition des semaines du saké, une vingtaine de restaurants dont Cravan, L’Écrin (Hôtel du Crillon), Vaisseau, L’Astrance ou encore La Dame de Pic, dévoilent une ôde à l’amitié franco-japonaise en apportant cette étonnante alternative au vin.Nous avons notamment pu goûter le menu de L’Écrin, où Xavier Thuizat, Meilleur Ouvrier de France et sommelier samouraï, propose une nouvelle façon de savourer le saké. Pour une entrée en matière iodée et douce, misez sur l’Hakkaisan Shuzo ou bien l’Asahara Shuzo, que l’on accompagne de produits de la mer ou saveurs cacaotées. Concernant les poissons cuits, viandes blanches ou rouges, optez pour des sakés plus puissants tels que le Fukunishi Shuzo et le Kitajima Brewery. Enfin pour le fromage, laissez-vous tenter par le Tatsuuma-Honke Brewing, qui s'arrondit une fois en bouche. Une véritable expérience !
Les semaines du saké opèrent durant tout le mois de février, liste des restaurants parisiens participants en ligne.
© Jfoodo
devenir incollable sur le street art
L’ultra-stylé centre d’art urbain Fluctuart, flottant au-dessus sur la Seine, est un lieu de vie mêlant expositions trippantes, animations gratuites pour enfants, bookshop et rooftop trop sympa. En ce moment, les pionniers du street art Vive La Peinture (VLP) investissent le lieu le temps de “Before / After”, une rétrospective de plus de 40 ans de production artistique.
L’exposition met en exergue l’ironie dont les deux artistes Michel Espagnon et Jean Gabaret font preuve dans leur art. Animés de l’esprit punk des années 80 mais également de la rue, on y retrouve de folles créations faites d’affiches publicitaires, tôles de zinc ou palissades de chantier. Pourquoi “Before / After” ? Caractérisé par sa constante évolution, VLP présente à la fois des œuvres 80’s, totalement expressionnistes, brutes, aux couleurs criardes peintes à la laque, la mise en valeur de l’humain à travers l’”homme quidam” à partir de 1994 et l’utilisation du bois, en passant par la naissance de Zuman “l’artiste universel” en 2000, à vocation humaniste. Passage obligé par la librairie qui fait voguer la scène du street art avec des livres (Banksy, Kaws, Zevs), des objets et éditions d’art, des guides, des magazines et des accessoires.
Exposition VLP au Fluctuart. 2 port du Gros Caillou, Paris 7e. Du 16 janvier 2025 au 9 mars 2025. Entrée gratuite du mercredi au dimanche de 12h à 2h. Visites guidées du vendredi au dimanche, de 12h30 à 18h30.
© Philippe Bonan & Fluctuart
Découvrir des artistes émergents
Que l’on soit habitué ou néophyte, professionnel ou non-initié, le salon de Montrouge est un temps fort du monde de l’art contemporain. Pour sa 68e édition, Andrea Ponsini, responsable des expositions et des arts plastiques de Montrouge, propose à travers une scénographie fluide et ouverte à tous le travail de plus de 40 artistes de 10 pays tels que la France, le Panama, le Vietnam ou encore la Suisse.
Au programme : une exposition hors les murs avec de nombreuses œuvres présentes dans l’espace public de la ville de Montrouge, dont une série de sculptures de Sandra Matamoros à observer sur les pelouses de l’Hôtel de Ville, ou encore des dessins de Ludovic Nino sur la vitrine d’une boutique. On y retrouve également des peintures engagées de Cécile Cornet, mélancoliques sur bois de Clément Bataille, mais aussi des photographies plasticiennes et interrogatives de Julie Joubert ou en basse définition de Luna Mahoux. Sans oublier des objets-assemblages colorés de style baroque signés Michel Socaille, une salle de projection ainsi qu’un espace sous forme de scène pour les performances des artistes comme le théâtre traditionnel japonais Butaï. Une véritable promenade arty accessible en un coup de ligne 4 ou 13.
Salon de Montrouge, 2 place Emile Cresp, 92120 Montrouge. Du 7 au 23 février 2025. Ouvert tous les jours de 12h à 19h. Entrée libre. Plus d’informations en ligne.
© Salon de Montrouge & Nomads Land
Leven
??
© Léo Kharfan
Découvrez aussi nos restaurants préférés dans le 9e et 7 adresses gourmandes pour faire ses courses à Paris.