La frénésie de la vie parisienne bat son plein à l’approche du printemps. Il faut dire qu’entre les débuts des nouvelles expos de la saison, les jours qui commencent gentiment à se rallonger et des actus food toujours plus stylées, Paris regorge d’activités réjouissantes ! Notre reco ? S’offrir un apéro musical à l’Assaggio de l’Hôtel Castille ou bien un incroyable ‘dwich tuniso-japonais, truster le nouvel accrochage curaté par Pharrell Williams à la Galerie Perrotin ou bien l’expo croisée sur Azzedine Alaïa et Thierry Mugler, s’élancer sur un pont en corde tendu au-dessus du vide sur la tour Eiffel, attraper des merveilles au pop-up de luxe écoresponsable Néo, et enfin se régaler d’un menu étoilé à seulement 49 € chez Anona. À vos agendas !
S’envoyer le ‘dwich le plus cool du moment chez Yujin !
On vous a déjà parlé de Yujin, la cantine japonaise la plus trendy de Paris : on y retourne ! Petit rappel : direction le Passage des Panoramas, pour découvrir ce hot spot qui mixe cuisine nippone, street food et hip hop. Jamais à court d’idées, les trois potes de toujours qui font l’âme du lieu, le chef et DJ Pierre Sene, Bryan Birget et Alexandre Basse, se sont associés le temps d’une collab’ avec Hirmane, le créateur de The Dwichtorialist pour éditer une dinguerie de sandwich mariant saveurs tunisiennes et touches japonaises. On l’a testé, on a adoré !
Voyez ça : un moelleux bun de pomme de terre qui capture un tartare de thon mariné accompagné de tamago, de gingembre et de mayo ‘’samouraï’’, relevé d’une touche d’épices tunisiennes, d’un spray d’huile d’olive extra vierge et de feuilles de roquette croquante. À la première bouchée dans cette ‘’Fricassée Japonaise’’, vous allez comprendre votre bonheur ! Avec, de mignons petits légumes en tempura qui accompagnent divinement ce sandwich fusion (14 €). Pour la soif, optez pour une petite bière japonaise ou un des délicieux cocktails de la maison. Le truc en plus : au-delà de l’assiette, Yujin et Hirmane ont imaginé pour l’occaz un logo unissant influences hip-hop et manga. Et voilà un so cute Maneki-neko, chat porte-bonheur, floqué sur un t-shirt blanc trop stylé à attraper sur place pour immortaliser ce moment de grand kif (30 €). Le truc en moins : dépêchez-vous, fin mars, il n’y en aura plus…
Yujin, 53 Passage des Panoramas, Paris 2e. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et du mercredi au samedi de 19h à minuit.
Admirer l’expo made-in Pharrell Williams chez Perrotin
Le King Pharrell Williams, véritable touche-à-tout capable de transformer en or chacun de ses projets (ses collections pour Vuitton se vendent comme des petits pains), est le curateur de l’exposition Femmes, qui se tiendra à la galerie Perrotin du 20 mars au 19 avril 2025. À travers les œuvres d’une quarantaine d’artistes, dont Gaëlle Choisne et Zanele Muholi, le génie du beau met en lumière les figures féminines qui l’inspirent depuis toujours. Girlpower ! Mieux : l’héritage racisé de Pharrell influence aussi son choix d'artistes pour ses collaborations, exposant les œuvres de près de quarante artistes, ayant toutes des racines africaines.
Cette exposition s’inscrit dans la continuité de la collaboration entre Pharrell Williams et Emmanuel Perrotin. Autant vous dire que si vous ne connaissiez l'homme que pour ses tubes (Happy, Get Lucky…), Pharrell a plus d’une corde à son arc. L’infatigable et intarissable créateur, capable de produire des hits mondiaux tout en assumant le rôle de co-président du Met Gala 2025 (si, si…), a déjà assuré le commissariat de plusieurs expositions chez Perrotin, notamment Girl en 2014. On adore !
Femmes, à la Galerie Perrotin, 76 rue de Turenne, Paris 3e. Du 20 mars au 19 avril. Entrée gratuite.
Jouer les ninjas sur la tour Eiffel
Osez l’aventure ! Jusqu’au 9 mars 2025, la tour Eiffel invite à vivre une expérience inédite et absolument unique que vous pourrez raconter aux barbecues de famille jusqu’au siècle prochain. Le challenge que l’on vous lance ? Traverser un pont suspendu fait de filets, perché à 60 mètres au-dessus du parvis de la Tour Eiffel. Sensibles au vertige, s’abstenir !
Ce pont de 40 mètres de long et constitué de 25 000 mailles de corde, qualifié de “plus haut pont urbain de France” par la Société d’exploitation de la tour Eiffel, promet des sensations uniques. Le plus drôle, c’est que vous pouvez y aller en bande (jusqu’à 8 personnes), et faire de cette aventure un vrai test d’amitié. Promis, ceci se déroule en toute sécurité. Serez-vous prêt à relever le défi ?
Le Vertige de la Tour, la Tour Eiffel, Paris 7e. Attraction gratuite, inscription via un QR code disponible au premier étage de la tour. Jusqu’au 9 mars.
Découvrir le luxe durable chez Maison Néo
Du 1er au 23 mars, on file à Concorde chez Maison Néo, un concept store éphémère qui se présente comme un pop up de luxe responsable. C’est Charli Voute (pro du branding, passée par Louis Vuitton et Dior) et Elena Feit (fondatrice de la marque responsable The Ethiquette) qui sont à l’origine du projet, soucieux de proposer mode, art de vivre et bien-être de luxe durable. Un espace créé par les femmes, pour les femmes.
Une expérience hybride qui promet une sélection mode réfléchie et responsable et même des pièces couture issues de marques engagées. On y découvre des marques inédites jamais vues en France : les incroyables bijoux de TRES J, l’argenterie vintage de Tavares 1922, ou encore les vêtements bébés adorables d’Human beans. Sur place, des soins, un coffee shop et même un studio holistique sont au rendez- vous. On profite de dégustation de café au collagène, de massages et de la présence de facialistes entre deux emplettes d’objets design. L’occasion aussi de discuter de santé mentale, nutrition et beauté holistique, et même de s’offrir un sublime bouquet de fleurs !
Maison Néo concept store, du 1er mars 2025 au 23 mars 2025, 5 rue Rouget de Lisle, Paris 1er. Ouvert tous les jours de 11h à 19h.
S’offrir un déjeuner étoilé à moins de 50 €
Alerte bon plan pour les paniers percés qui rêvent de s’offrir une expérience gastronomique. Le chef Thibaut Spiwack, ex-Top Chef et surtout big boss de son restaurant étoilé durable Anona* du côté des Batignolles, vient de lancer son Menu Petit Étoilé à 49 €. L’idée ? Un déjeuner sophistiqué comprenant amuse-bouches, entrée, plat, dessert et mignardises, à savourer dans un cadre résolument raffiné. Avec, en prime, la satisfaction de profiter d’une cuisine green privilégiant les circuits courts et l’antigaspi : Anona est d’ailleurs gratifié d’une étoile verte qui prouve son engagement au quotidien.
Si le menu change chaque jour, nous avons pu déguster le jour de notre venue un canard des Landes au kumquat et sauce mikado, un délicieux chou-fleur tempura épicé au triple jus et au kimchi et avons fini avec une poire comice au citron, bergamote et gin français ultra-gourmande. Rendre la cuisine étoilée accessible, c’était le projet du chef : un défi relevé avec virtuosité.
ANONA, 80 boulevard des Batignolles, Paris 17e. Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 14h15 et de 19h30 à 21h45. 01 84 79 01 15.
Se faire l’expo la plus chic du Marais
Au cœur du quartier de l’Hôtel de Ville se niche la Fondation Azzedine Alaïa et ses 32 000 pièces de collection de vêtements griffés signés Poiret, Chanel, Balenciaga, Yamamoto, Jean Paul Gaultier, Margiela, Courrèges ou encore Cardin. La salle sous la sublime verrière est dédiée aux incroyables expositions qui étudient les liens entre Alaïa et ses plus grands amis artistes.
Juste après avoir bouclé son expo croisée sur les artistes Alaïa et Kuramata, la Fondation inaugure ce 3 mars Azzedine Alaïa - Thierry Mugler 1980/1990. Deux décennies de connivences artistiques. Tout deux créateurs de mode centraux des 80’s et 90’s, immenses amis et admirateurs de la figure de la femme, Alaïa et Mugler se sont toujours dits “très inspirés l’un par l’autre”. Leur amitié et leur soutien artistique mutuel indéfectible nous ont offert leurs incroyables collections, dont les 70 robes qui constituent l’expo. À admirer pendant des heures : les silhouettes à la taille de guêpe et aux épaules majestueuses si caractéristiques des travaux d’Alaïa et Mugler. Et pour continuer sur cette lancée mode, on fonce également admirer celles du Louvre, du Grand Palais et du Musée du Quai Branly !
Azzedine Alaïa -Thierry Mugler 1980/1990. Deux décennies de connivences artistiques, Fondation Azzedine Alaïa, 18 rue de la Verrerie, Paris 4e. Ouvert tous les jours de 11h à 20h. Entrée à 10 €.
S’offrir un apéro musical à l'hôtel Castille
On connaît trop peu L’Assaggio, le bar/restaurant de l'hôtel Castille installé à deux pas de la place Vendôme. Connu pour sa cuisine italienne et sa jolie terrasse estivale, celui-ci organise au mois de mars des “mercredis festifs” en hommage aux carnavals du monde, alliant apéro chic au bar de l'hôtel et concerts en live.
Après les soirées consacrées à Venise et Rio, il faudra retenir deux dates. Le 5 mars, pour Mardi Gras, on s’envole à la Nouvelle-Orléans : cuivres éclatants, jazz effervescent et cocktails festifs sont au rendez-vous. Le 12 mars, on célèbre Paris avec une soirée “chic à la française” autour d’un concert de piano jouant les grands classiques français. Le prix ? 58 € pour deux délicieux cocktails et une planche généreuse devant le concert dans une salle magnifique. Une expérience unique qui nous a conquises, parfait pour un date qui sort de l’ordinaire.
Les Mercredis Festifs à L’Assaggio, 37 rue Cambon, Paris 1er. 58 € avec Musique live de 18h30 à 22h, Planche Castille et 2 cocktails, Bistrot Castille (Bar) : Réserver ici ou au 01 44 58 44 58.
Croquer dans les meilleurs dürüms de Paris
Quand on nous a annoncé qu’une nouvelle adresse de dürüms avait ouvert à Paris, notre sang n’a fait qu’un tour. Ni une ni deux, direction le Sentier pour attraper une place chez Leven, cantine de poche lancée par le franco-kurde Victor Yasar. Il y a de la bonne ambiance dans l'air ! Dans un tout petit décor pensé pour rappeler les marchés couverts moyen-orientaux, on admire de près les cuissons à la braise et, en cuisine, la cheffe Or Bitan (ex-Dalia) qui opère une véritable chorégraphie avec la pâte de son pain à dürüms. Car se sont bien ces stars de la street food levantine qui s’arrachent au déjeuner, remplacés le soir par de jolies assiettes à partager dans une ambiance plus tamisée avec musique et bougies…
Miam : les dürüms agneau, maquereau grillé, veggie aux champignons, kefta ou poulet sont garnis de bons légumes frais et de sauces divinement relevées. On commande aussi le chirchi, une crème de butternut au cumin et à l’ail (5 €) et l’incroyable chou pointu grillé avec tahini, mélasse de dattes, piment léger et graines de courge, dont on ne s’est pas encore vraiment remis (7 €). Cool : même les desserts envoient du bois avec un carrot cake moelleux à souhait posé entre un sirop et une bonne dose de crème fraîche (7 €) ou un flan malabi tout léger à la fleur d’oranger (7 €).
Leven, 110 rue Montmartre, Paris 2e. Ouvert du mardi au samedi midi et soir, les dimanches et lundis au déjeuner.
© Léo Kharfan
S’accorder une parenthèse au spa
Envie de recharger ses batteries sans quitter la capitale ? Direction Le Petit Beaumarchais Hôtel et Spa, repaire cosy du 11e où vous allez pouvoir chasser votre stress. Ici, c’est simple : pas de foule, pas de bruit, juste un spa privatisé rien que pour vous (et si l’envie vous prend, pourquoi ne pas inviter votre Jules à se joindre à vous ?). La promesse : un lieu zen, un superbe bassin, des voûtes en pierre qui vous transportent ailleurs, et 50 minutes pour vous offrir une pause parfaite pour zapper tous les tracas du quotidien.
On déconnecte illico en s’immergeant dans le Flotarium pour relâcher toutes les tensions, suivi d’un sauna pour éliminer les toxines et laisser place à une relaxation profonde. En bonus, des boissons chaudes ou froides permettent de prolonger cette parenthèse cocooning.
Le Petit Beaumarchais Hotel & Spa, 8 boulevard Beaumarchais, Paris 11e. Ouvert tous les jours de 10h à 20h30 et privatisé pendant 50 minutes pour chaque séjour. Réservation en ligne à partir de 80 €.
devenir incollable sur le street art
L’ultra-stylé centre d’art urbain Fluctuart, flottant au-dessus sur la Seine, est un lieu de vie mêlant expositions trippantes, animations gratuites pour enfants, bookshop et rooftop trop sympa. En ce moment, les pionniers du street art Vive La Peinture (VLP) investissent le lieu le temps de “Before / After”, une rétrospective de plus de 40 ans de production artistique.
L’exposition met en exergue l’ironie dont les deux artistes Michel Espagnon et Jean Gabaret font preuve dans leur art. Animés de l’esprit punk des années 80 mais également de la rue, on y retrouve de folles créations faites d’affiches publicitaires, tôles de zinc ou palissades de chantier. Pourquoi “Before / After” ? Caractérisé par sa constante évolution, VLP présente à la fois des œuvres 80’s, totalement expressionnistes, brutes, aux couleurs criardes peintes à la laque, la mise en valeur de l’humain à travers l’”homme quidam” à partir de 1994 et l’utilisation du bois, en passant par la naissance de Zuman “l’artiste universel” en 2000, à vocation humaniste. Passage obligé par la librairie qui fait voguer la scène du street art avec des livres (Banksy, Kaws, Zevs), des objets et éditions d’art, des guides, des magazines et des accessoires.
Exposition VLP au Fluctuart. 2 port du Gros Caillou, Paris 7e. Du 16 janvier 2025 au 9 mars 2025. Entrée gratuite du mercredi au dimanche de 12h à 2h. Visites guidées du vendredi au dimanche, de 12h30 à 18h30.
© Philippe Bonan & Fluctuart