Les plus beaux hôtels sur la route des Châteaux de la Loire

© Hôtel Les Hautes Roches, Hôtel Fleur de Loire par Alexandre Moulard et Hôtel Hauts de Loire par Romain Ricard.

Choisir un hôtel proche des châteaux de la Loire, c’est opter pour une immersion dans l’histoire, d’Amboise à Chambord, de Blois à Chenonceau, côtoyer des rois, admirer de remarquables jardins, mais aussi découvrir un monde troglodytique, des saveurs parfois atypiques, flâner sur les bords du fleuve le plus sauvage de France. Voici donc nos adresses les plus magiques. 

Offrir un écrin à la hauteur de l’attachement qu’il porte à sa région, tel était le profond désir de Christophe Hay. Et il a visé juste et haut, en acquérant cet ancien hôpital du XVIIe siècle à l’abandon pour le transformer en ce superbe établissement 5 étoiles, l’un des plus beaux hôtels proches des châteaux de la Loire. 

En surplomb du fleuve, observant le château de Blois sur l’autre rive, les 5 000 m2 de ce Relais & Châteaux déploient 44 clés, 2 restaurants et un spa. C’est son amie, l’architecte Caroline Tissier, qui en a conçu l’agencement, délicat hommage à la Loire : des vagues sur les papiers peints et les moquettes, des tons de sable et de vert, de bleus et de gris, la poésie coule, comme une évidence. Le laiton illumine les velours, la céramique réchauffe le marbre : l’ensemble est apaisant. 

On déjeunera à L’Amour blanc – une variété de carpes – dans l’extension de la bâtisse. L’occasion de goûter cet agneau solognot en croûte d’herbe ou ce maigre de ligne escorté de courgette et de pâtisson du jardin : grâce à son potager en permaculture, Christophe Hay a récolté une étoile verte Michelin. Mais ce sont bien deux macarons qui célèbrent la table gastronomique. Un menu en 4, 6 ou 9 plats qui permet, entre autres, de déguster ce bœuf wagyu en provenance du troupeau du chef et cette carpe à la Chambord, véritable plat signature. 

Pour finir de se détendre, on file au spa : la marque Sisley, bien locale, y signe les soins. Là encore, l’espace se veut généreux : 450m², avec une piscine longue de 15 mètres, sauna et hammam, réservant à l’extérieur un autre bassin tout aussi chauffé, escorté d’un bain à remous. Et avant de repartir, on craque devant le kiosque à pâtisserie : la cheffe Florence Lesage y promet des desserts au goût d’enfance.

Fleur de Loire, 26 quai Villebois Mareuil, Blois

© Hôtel Fleur de Loire par Alexandre Moulard

Imaginez 300 hectares de forêt privée proches de Tours, dans lesquels se cachent 18 lodges, comme autant de cocons, perchés à 4 mètres du sol, inondés de lumière, imaginés par Anne-Caroline Frey. 55 m2 pour moitié en terrasse – certaines accueillant un bain à remous quand d’autres préfèrent les saunas – et qui abritent tous des œuvres d’art contemporain, accrochées… ou peintes à même les murs. La literie est impeccable, les décos sacrément personnalisées, que l’on plonge dans les Sixties ou que l’on opte pour un univers plus romantique. 

On converge vers les parties communes, d’abord pour profiter de ce couloir de nage long de 20 mètres surveillé par une sculpture géante de Philippe Pasqua. Des bourdonnements : ce sont les ruches du domaine, juste à côté du potager. 

Puis l’on pénètre dans ce corps de ferme rénové : on craque pour une babiole au concept store, on s’installe au piano-bar, pour siroter un cocktail accompagné de finger food tout en délicatesse. Ardent, c’est le nom du restaurant où l’on découvre le singulier univers du chef Thomas Besnault, particulièrement inspiré par cette forêt. Demain, le petit-déjeuner vous sera livré dans un panier au pied de votre lodge ; il n’y aura plus qu’à le remonter grâce à la poulie. Tout est fait maison, de ces brioches à tomber au saumon gravlax jusqu’au jus détox et à la sève de bouleau en saison.  

On s’aventure aussi dans les bois où surgissent, çà et là, des œuvres d’art monumentales. Pas de spa, mais des soins prodigués en chambre et ces bains de forêt pour retrouver toute son énergie en revenant à l’essentiel : déconnecter du monde pour mieux se reconnecter à soi…

Loire Valley Lodges, 1 allée de la Duporterie, 37320 Esvres-sur-Indre

© Loire Valley Lodge par Anne-Emmanuelle Thion. 

L’histoire de ce château, proche de Tours et de Saumur, remonte à la guerre de 100 ans mais l’on retient avant tout que cette ancienne propriété de la duchesse de Dino, nièce – et maîtresse – de Talleyrand, hébergea souvent le célèbre ministre de Napoléon.

Tout en pierre de tuffeau, il a conservé sa majestueuse allure, son immense terrasse et jusqu’à la superbe bibliothèque installée par la duchesse. Et que dire de ce cèdre du Liban, vieux de deux cents ans ? Un long temps abandonné, le domaine est racheté en 1984 par la famille Pasquier et la 3e génération vous y accueille avec fierté et générosité. 

On retient des 37 chambres et suites leur décoration élégante et de bon ton, certaines dotées de meubles d’époque, de nombreuses pièces d’Italie, de rideaux fleuris mais aussi les vues sur la vallée de la Loire ou le parc de 25 hectares. 

Remarquables également : les jardins à la française, impeccablement entretenus et cette piscine extérieure, chauffée dès les beaux jours. Pas de spa, mais un des nombreux salons transformés en boudoir pour un soin signature. 

Et puis il y a les restaurants : La Verrière, bien nommée, baignée de luminosité, et Dino, la table gastronomique à l’atmosphère sagement classique. Aux fourneaux, un duo : Emmanuelle Pasquier – l’une des 3 propriétaires – et Frank Joly, qui œuvre ici depuis plus de trente ans ! Si la tradition prime – foie gras, côte de bœuf pommes grenaille, dacquoise…  – elle se teinte ici et là d’une pointe de fantaisie. 

Château de Rochecotte, 43 rue Dorothée de Dino, Saint-Patrice

Une institution tourangelle que ce Relais & Châteaux qui surplombe la Loire. Nichée dans le village de Rochecorbon, cette altière demeure du XVIIIe siècle abrite 14 clés dont 12 en partie creusées dans la roche. 

Côté décoration, l’atmosphère est résolument contemporaine, dopée par des teintes chaudes et douces. Peu de meubles pour mieux laisser parler la pierre. Le logement troglodytique n’est pas la seule singularité de cet établissement 4 étoiles : c’est désormais Hervé Lussault, chef originaire du Laos, qui appose sa délicate créativité sur les produits du terroir. En témoigne ce veau sur sa brochette de citronnelle, escorté d’une gourmande fricassée d'artichauts et de shiitakes. Il chapeaute aussi ce bistrot sympathique qui, là encore, revisite, sans la détourner, une rassurante cuisine.

Dehors, la piscine chauffée vous attend, à moins que vous ne préfériez flâner dans le jardin ou partir à l’assaut des nombreux châteaux alentour.

Les Hautes Roches, 86 quai de la Loire, Rochecorbon

Impossible de ne pas tomber sous le charme de cet ancien pavillon de chasse du XIXe siècle coiffé d’ardoise et revêtu de son manteau de vigne vierge. Dans un parc forestier de 70 hectares, il héberge également une longère et un pavillon éparpillant les 31 clés entre les trois maisons. Le parti pris de Natalia Megret d’une décoration classique et gaie sied parfaitement au lieu bercé par l’histoire ; parquets mis en valeur, meubles anciens, papiers peints de belle facture, tout respire l’élégance.

Au Bistrot, on se réjouit de goûter cette poitrine de cochon marinée, ou ces asperges blanches et leur sauce ravigote. Mais celle qu’on attend, c’est la table étoilée, reprise il y a peu par Julien Thomasson. Ce chef talentueux s’exprime avec une belle audace, une folle créativité, comme pour mieux honorer les très beaux produits du terroir qu’il aime travailler. 

Piscine extérieure chauffée et court de tennis, VTT à disposition et balades pédestres pour découvrir les œuvres d’art contemporaines éparpillées sur le domaine, parfait pour ceux qui aiment bouger, sans oublier une salle de jeux avec son baby-foot, comme une invitation à venir en famille.

On peut tout autant s’adonner à un agréable moment de déconnexion : au spa signé Clarins, avec sauna et hammam, on a repéré la cabine ouvrant sur le jardin de curé, parfait pour un soin en duo. 

Les Hauts de Loire, 79 rue Gilbert Navard, Veuzain-sur-Loire

© Hôtel Hauts de Loire par Romain Ricard.

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