Le cycle d’expos trippantes du Palais de Tokyo

Exposees Palais De Tokyo

© Aurélien Mole - Palais de Tokyo 

Six expos en une, qui dit mieux ? Le Palais de Tokyo présente son cycle d’expositions d’art contemporain, toutes plus déjantées les unes que les autres. Le point commun entre une immense fresque faite de collages, un mur de savons de Marseille gravés et une salle qui vous immerge dans un paysage volcanique en activité : la diversité des formes d’art et des inspirations. Comme quoi, avec assez d’imagination, la création n’a aucune limite ! En piste. 

 

Une expo dreamy… 

Dès l’entrée Praesentia est une compil’ du travail de Myriam Mihindou. Ses méga œuvres (coup de cœur pour le mur de sculptures en savon de Marseille) abordent des sujets comme l'identité de soi et la mémoire. Ses œuvres très contemporaines affichent d'ailleurs souvent des mots comme “identities”, “praesentia” ou “memoriam”. On révise son latin ! Plus loin, le Palais de Tokyo confie l’espace de la grande verrière à Malala Andrialavidrazana, soit une surface murale courbe de près de 60 mètres de longueur. Si vous regardez de près la fresque, vous pouvez y voir des timbres, billets de banque, estampes, publicités... Il faudrait presque prévoir un pique-nique pour en faire le tour ! 

On continue la visite du côté de Tituba, qui pour nous protéger ?, expo qui propose une réflexion profonde sur l’héritage ancestral. S’inspirant du personnage de Tituba dans le roman Moi, Tituba, sorcière noire de Salem (1986) de Maryse Condé, l’exposition la fait revivre en figure protectrice dans des photos, des sculptures, des peintures. Coup de cœur pour le coin lecture confortable, qui renvoie clairement à la littérature qui a inspiré l’exposition. On découvre ensuite le travail de Barbara Chase-Riboud, qui sème dans ses créations des hommages aux figures emblématiques que sont Malcolm X et Joséphine Baker. Énorme crush sur sa série d’œuvres sur papier brodées de fils blancs, qui crée un texte volontairement illisible mais sur lequel on a envie de faire une sieste. Une salle d’écoute immersive enrichit l'exploration de cet univers narratif hyper rêveur.

 

… mais aussi politique. 

Stone Speakers – Les bruits de la terre est une installation ultra-immersive qui invite le public à entrer dans un paysage volcanique. Grâce à des enregistrements de volcans réalisés en Colombie, en Éthiopie, en Islande, en Indonésie et en Italie, l’icône Julian Charrière propose une connexion profonde avec les entrailles de la planète. Une chambre d’écho architecturale amplifie ces sons pénétrants, utilisant un flux de données en direct provenant de stations de surveillance sismique à travers le monde. Fun fact : vous devrez enlever vos chaussures pour plonger au cœur du volcan ! 

Après ce mini-stage de volcanologie, on fonce à la dernière salle squattée par des artistes lituanien·nes. Cette expo interroge la normalité possible dans un contexte marqué par la proximité du conflit. Le titre de l’exposition fait référence à un essai de l’auteur Luba Jurgenson dans lequel elle écrit : “Les frontières sont des animaux nocturnes, elles bougent pendant que nous dormons. Il faudrait toujours veiller“. L’exposition aborde les menaces d'invasion, l’ombre persistante de l’occupation, mais aussi les systèmes de croyances qui favorisent la résilience. Comme quoi, l’art peut aussi être une arme politique ! 

Saison d'expositions Automne 2024. Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson, Paris 16e. Du 17 octobre 2024 au 5 janvier 2025. Entrée à 13 €. Réservation en ligne. 

© Aurélien Mole 

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