Où faire l'amour à Paris ?

C’est l’été, il fait beau. Il fait chaud. Corps et esprits sont en ébullition. Paris, la plus belle et enivrante citadelle du monde, en devient un joyau inestimable. Sa force, ses rues et sa vie : c’est un tout qui nous stimule. Si vous me le permettez, j’aimerais vous proposer une façon originale de célébrer Lutèce. Grâce au sexe et rien d’autre.

Le soleil tape et une délicieuse envie inonde votre esprit : trouver un lieu discret pour faire l’amour à votre moitié sans forcément vous faire remarquer… Pour les meilleurs endroits insolites, suivez le guide.

Avis aux éternel·le·s curieux·ses pour qui “sexualité” rime avec “explorer”... dans son lit, oui, mais dehors aussi ! Véritable safe place de la rencontre libertine, Wyylde s’impose comme le réseau social le plus sexy du moment. L’idée ? Rejoindre une communauté bienveillante où tout le monde s’amuse et assouvit ses fantasmes dans le respect de l’autre… et du consentement, évidemment. Pour se libérer à deux ou à plusieurs, Wyylde provoque les rencontres d’une nuit qui deviendront peut-être des rendez-vous coquins réguliers, encourageant ses membres à repousser leurs limites et mettre de côté la peur de l’inconnu. 

Et quelque chose nous dit que vous y trouverez forcément des partenaires pour assouvir tous vos désirs de sexe en ville… Il suffit de s'inscrire, de personnaliser sa présentation (en y ajoutant votre fantasme outdoor, par exemple) et de partir en exploration parmi les profils qui s’affichent sur le site. On devient “adepte”, on suit leurs actualités, on papote sur le chat et on fait confiance à la team modération qui veille à la bonne conduite de toutes et tous. On vous souhaite par avance de folles parties de jambes en l’air… et on espère que vous nous partagerez bientôt vos adresses olé-olé préférées. Promis, on gardera le secret !

Toutes les informations à retrouver sur wyylde.com. Abonnements d’un mois, trois mois ou un an entre 10,83 € et 24,90 € par mois.

Commençons par le jardin des Plantes qui dispose d’un lieu isolé, attrayant et perché au-dessus des arbres. Prenez l’entrée à l’angle des rues Cuvier et Geoffroy-Saint-Hilaire, suivez le chemin vers le labyrinthe du jardin, jusqu’au sommet de la butte. Vous y trouverez une structure métallique. Si on évite les heures de pointe, le moindre câlin crapuleux peut se transformer en souvenir impérissable.

Un de mes amis, grand coquin devant l’éternel, est allé jusqu'à monter au premier étage de la Tour Eiffel avec une jeune femme. Ils avaient choisi de réserver le tout dernier passage de la journée. Alors que les derniers touristes repartaient, ils en ont profité, elle adossée à la barrière, pour échanger quelques rapides coups de rein. Paris à leurs pieds, cette expéditive levrette n’a pu être qu’appréciée par les anges qui se sont délectés en hauteur du spectacle proposé.

Quitte à faire dans le patrimoine, si je peux vous challenger une dernière fois, j’ai envie d’ajouter Versailles et ses jardins. La demeure des rois mérite elle aussi d'accueillir vos cris…

© Unsplash/ Armand Khoury

Pour les étudiant·e·s et membres du corps professoral, je vous conseille nos bonnes vieilles universités. Un amphithéâtre désert, la dernière salle de TD du dernier bâtiment excentré de la faculté. Une table, des jambes écartées, une langue bien placée et c’est parti pour le cours le plus intéressant de l’année.

Restons dans les études, plutôt dans les grandes écoles. Les étudiants des Beaux-Arts (14 rue Bonaparte, Paris 6e) possèdent un petit bijou. Passée l'entrée, foncez tout droit et, près de la bibliothèque, longez-la sur la droite. Vous y trouverez un petit parc. Bien que fermé, il suffit d'enjamber la balustrade. Allongez-vous, vos âmes d’artistes feront le reste. Enfin j’espère.

Je vous conseille aussi le jardin botanique de la Faculté de Pharmacie de Paris (4 avenue de l’Observatoire, Paris 6e). On suit l’allée puis, sur votre gauche, s’offre à vous le jardin où vous pourrez batifoler officieusement.

Sinon, il y a votre lieu de torture : le travail. Inutile et abrutissant, détournons-le de son usage premier. Baiser sur le bureau de son directeur financier détesté peut être salvateur, tout comme le plan de travail situé tout près de la machine à café. Il n’y a pas de plus belle revanche sur le patronat. Croyez-moi.

Je connaissais un couple qui avait tenté une expérience affriolante. Sans culotte, la demoiselle enfilait une longue robe légère, qui pouvait se relever rapidement. Son époux portait un short. Ils s'installaient à l'extrémité du comptoir des bars qui les intéressaient. Sa compagne lui tournait le dos et dès que c’était possible, elle se collait à lui alors qu’il tentait de la pénétrer furtivement. Ils ont essayé et réussi leur petite aventure une dizaine de fois et ne se sont fait attraper qu'une fois. Le jeu périlleux en vaut donc la chandelle.

Autre jeu, autre lieu : les Photomaton. J’ai un faible pour ces cabines. Au forum des Halles, dans les musées, à Ground Control ou au Palais de Tokyo, peu importe tant que la folie l'emporte. Se toucher à l'intérieur (et plus si affinités) est une expérience exquise. J’attends vos photos.

Si je vous dis Oscar Wilde, ça vous parle ? Et si je vous disais que vous pouviez faire l'amour dans sa dernière demeure ? Sobrement appelé L’Hôtel et situé au 13 rue des Beaux-Arts (6e), ce luxueux établissement déborde de charme. Le plus petit cinq étoiles de Paris dispose même d’une piscine souterraine où vous pourrez entamer la séduction, avant de rejoindre une chambre et succomber au vice. C'est bien ce qu'Oscar aurait voulu.

Pour l’équipe last minute, le site de réservation de chambres d'hôtels Dayuse s’avère assez surprenant. Une fois sur le site, vous pouvez réserver une chambre pour quelques heures. Indiquez votre ville et votre jour, choisissez une tranche horaire et vous pourrez vous détendre entre deux réunions ou avant de rentrer à la maison.

Légèrement plus cash, franchement imaginé pour les siestes crapuleuses, vous pouvez également vous rendre au Love Hotel (88 rue Saint-Denis, Paris 1er), directement inspiré du concept japonais. À l’intérieur, vous pourrez louer une chambre pour une heure, si cela vous suffit, chacune décorée dans un thème différent. Notre préférée ? La dorée.

C’est la nuit : veuillez activer le mode furtif. Lorsque le soleil se couche, Paris prend une tout autre envergure. L'atmosphère change et les possibilités en deviennent multiples. Il va falloir vous lancer sans pour autant vous brûler les ailes. Vous allez devoir être audacieux·ses. Mais je crois en vous, j'ai toujours cru en vous. J'aime croire que vous êtes un peu mes Padawans.

Nous voici donc de nuit, mais surtout dans la rue. Faire l’amour en pleine rue, il n’y a rien de plus beau, rien de plus fou. Évitez tout de même de le faire à 21h.

Voici une liste non exhaustive. J’ai un faible pour la rue Perre Semard, dans le 9e. Si vous la descendez vers le métro Poissonnière, vous y trouverez des escaliers. Assis, à califourchon, je vous invite à célébrer mon allée préférée.Et que dire des passages. Ces ruelles regorgent d’une puissance érotique sans égale, selon moi. Il y a le passage Briare (9e), le Sentier des Merisiers (12e).

Le cinquième arrondissement est un quartier de Paris où littéraires et coquineries aiment fusionner. Vous trouverez sûrement votre bonheur dans l’impasse Salembrière, la rue du Chat-qui-Pêche ou la rue d'Écosse.

Dans le quatrième arrondissement de Paris, sur le quai Henri IV. Vous allez devoir longer la Seine. N'hésitez pas à vous rendre tout au bout. Le soir venu, alors que vous vous adonnerez à des plaisirs exquis, seules les lumières des bateaux-mouches viendront éclairer vos peaux brûlantes et survoltées.Sinon, il y a la rue Robineau, juste en face du numéro 21. Une plateforme quasi déserte lorsque l'obscurité vous enveloppe. Prenez garde aux voisins, ils pourraient apprécier le spectacle. Et pour finir, le passage Boudin dans le 20e. Rue instagrammable le jour, mais au combien enivrante lorsque le peuple dort et que vos bouches au lieu de parler préfèrent lécher avec entrain des seins au sein de ce Paris et de tous ces galopins.

Coquiner en dehors de son logis dans Paris, c‘est prendre le risque d'être vu·e·s. Il y a un côté exhibitionniste à assumer. Rien de mal là-dedans. Si des passant·e·s viennent à découvrir ce que vous faisiez, pas la peine d’être gêné·e·s : au-delà de les avoir amusé·e·s, ils ont sûrement dû vous jalouser.

© Wikimedia Commons / LPLT et Moonik

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