Le remake américain de HPI signé Disney+, l’histoire d’une quinquagénaire qui devient assistante sexuelle, la nouvelle série Netflix sur la vie d’une policière qui enquête sur le meurtre de son père, une comédie Max sur les galères perpétuelles vécues au service des urgences dans un hôpital et la résolution d’un drame en haute mer : quelles sont les meilleures séries de janvier ? Notre short list.
High Potential
Pour qui ? Les fans intemporels de HPI avec la queen Audrey Fleurot.
Le pitch. On ne vous la présente plus. Morgan (Kailtlin Olson), une jeune mère célibataire de 3 enfants, est femme de ménage dans un commissariat de la police de Los Angeles. Une nuit, alors qu’elle danse en lavant, elle renverse un carton de pièces à conviction, découvre en un coup d'œil que la police se trompe et corrige leur tableau. Les policiers se rendent vite compte que son attention au détail et son Haut Potentiel Intellectuel vont leur être très utiles. La LAPD l'embauche comme consultante. Gros obstacle : son principal collègue, Karadec (Daniel Sunjata), est franchement sceptique vis-à-vis des capacités de flic de Morgan. Il faut dire que la jeune femme trimballe son bébé sur des scènes de crimes et présente une garde-robe résolument excentrique. Du haut de ses 160 de QI, Morgan va devoir prouver ses capacités.
Pourquoi on a aimé ? HPI troque avec brio les jolies rues de Lille pour les immenses avenues de Los Angeles. Le pari d’américanisation de la série culte, dont la quatrième et dernière saison a rassemblé près de 10 millions d’aficionados est une réussite. Morgan (sans “e” !), campée par Kaitlin Olson, est toujours aussi attachante, décalée bien que tout à fait différente que l’iconique Audrey Fleurot. Sa démarche dansante et sa bonne humeur perpétuelle mettent du baume au cœur entre deux scènes de crime bien gore opérées par le réal’ Drew Goddard (Buffy, Lost, The Good Place) qui assure un remake ultra-quali. High Potential est une valeur sûre !
High Potential sur Disney+, le 23 janvier.
Extra.
Pour qui ? Les aficionados de comédies sexy et débridées.
Le pitch. La vie sexuelle de Catherine (Anne Girouard), mère de famille discrète, a été mise au placard depuis belle lurette. Un jour, cette cheffe de chorale inclusive tombe par hasard sur sa choriste Athéna (Hélène Bares) en train de recevoir un cunnilungus. Cet incident est une révélation : elle aussi veut connaître cette extase. Quinqua en renaissance de libido, elle devient assistante sexuelle pour personnes handicapées : une démarche très altruiste et pourtant ultra-illégale. Aidée de son frère handicapé Xav (Nicolas Lumbreras) qui hait son mari, elle s’engage dans une relation extraconjugale et extraordinaire. Son nouveau crush ? Samir (Riad Gahmi), un séduisant paraplégique dont elle devient “l’assistante”. Ce qu’elle ignore, c’est que ce dernier travaille pour son mari… Ses alliés de la chorale l’accompagnent dans sa reconversion sexuello-professionnelle. En l’absence de son fils exécrable et de son mari frigide, Cathy va jusqu’à transformer sa maison de famille en maison close. What could go wrong ?
Pourquoi on a aimé ? Extra. est une série drôle, débridée et totalement décalée, qui aborde le thème de la libido chez les quinquagénaires avec beaucoup d’humour. Il faut dire que l’on plaint d’emblée Cathy, mère de famille qui n’en peut plus de jouer les bonniches pour son ingrat de fils et son mari qui refuse de la toucher. Les personnages d’Athéna à la sexualité libérée et Samir, le bel homme fleur bleue, nous rappellent que oui, les gens “d’âge mûr” et les personnes en situation de handicap ont aussi un Casanova en eux. Coup de cœur pour le personnage de Xav, le frère handicapé qui passe sa vie à fumer des joints, à prodiguer des conseils improbables et à filmer les disputes entre sa sœur et son mari. La dernière œuvre signée Jonathan Hazan se déguste de bon cœur.
Extra. sur Canal+, le 7 janvier.
Tu Me Manques
Pour qui ? Les fans d’enquêtes policières façon Castle.
Le pitch. L’inspectrice de police Kat Donovan (Rosalind Eleazar) perd son père, policier assassiné par un hitman. Son fiancé Josh (Ashley Walters) disparaît de la circulation peu de temps après. 11 ans plus tard, son ex-fiancé réapparaît sur une appli de rencontre, la replongeant dans son incompréhension : elle n’a jamais su pourquoi son père a été ciblé et pourquoi son fiancé est parti alors qu’elle était au plus mal. En utilisant les ressources de la police pour traquer son ex-fiancé, elle découvre qu’il a rendu visite en prison au hitman qui a tué son père, juste après son arrestation. Se pourrait-il qu’il soit impliqué dans le meurtre ? Serait-il parti par culpabilité ?
Pourquoi on a aimé ? Dans Tu Me Manques, les rebondissements n’en finissent pas. On suit Kat Donovan dans sa descente aux enfers, à mesure qu’elle découvre la vérité sur son ex-fiancé et sur son père, les deux grands hommes de sa vie qu’elle a peut-être placés à tort sur un piédestal. Son enquête personnelle est entravée par son supérieur qui la trouve surmenée et la force à prendre des congés. Mais l’inspectrice ne lâche rien : Kat est une vraie girlboss qui ne laisse aucun obstacle entraver sa quête de vérité. Et en plus, elle est drôle. Coup de cœur pour le casting ultra-diversifié qui permet la représentation de personnes racisées et transgenres sans en faire tout un pâté. On kiffe !
Tu me manques sur Netflix, le 1er janvier.
The Pitt
Pour qui ? Ceux qui aiment le protagoniste de Dr. House et le drama de Grey’s Anatomy.
Le pitch. Au service des urgences de l’hôpital de Pittsburgh, la tension est perpétuellement à son comble. Dr. Robby (Noah Wyle), le chef de service, est immensément qualifié et possède une intuition imbattable pour sauver les patients. Ses meilleurs atouts sont ses médecins et ses étudiants, tous plus empathiques et efficaces les uns que les autres… à peu de choses près ! Whitaker (Gerran Howell) cumule les gaffes, Collins (Tracy Ifeachor) veut devenir amie avec chaque patient, Santos (Isa Briones) galère à ouvrir des flacons, King (Taylor Dearden) donne des conseils un peu trop abrupts et Javadi (Shabana Azeez) essaie à tout prix de ne pas traiter les mêmes patients que sa redoutable mère médecin. Au milieu de cette joyeuse bande plane un souci : en Amérique, les hôpitaux doivent être rentables tout en offrant les meilleures conditions à la patientèle. Mais comment ne pas flancher devant tant de pression ?
Pourquoi on a aimé ? R. Scott Gemmill frappe encore 30 ans après ER, sa première série ancrée dans un hôpital, fournissant avec The Pitt une série bourrée d’adrénaline. Les 12 épisodes couvrent 15 heures de service au département des urgences de l’hôpital, et font bien prendre conscience de l’intensité des évènements qui s’y déroulent. Au menu d’un seul épisode : une femme amputée à l’artisanale, une chute de plusieurs mètres, une mineure qui veut avorter, une crise cardiaque et même… une écharde. Petite pensée pour le monsieur qui réclame d’être vu par un médecin quasiment tout au long de la saison (donc 15 heures d’attente) : une critique acerbe des sévères sous-effectifs des hôpitaux. Malgré ça, The Pitt est une belle leçon de vie, de gratitude et d’entraide qui donne le smile.
The Pitt sur MAX, le 10 janvier.
Rivages
Pour qui ? Les fans d’enquêtes façon nordiques pas trop thalassophobes.
Le pitch. Au large de Fécamp, le navire Rosa Davies coule avec ses 14 marins sans aucune raison visible : s’enfonçant sous l’eau, le bateau semble lâcher un flash de lumière inexpliqué. La ville fait appel à Abigail (Fleur Geffier), jeune océanologue talentueuse qui a fui la ville trois ans auparavant et revient donc élucider l’affaire à contrecœur. Mais les recherches ne sont pas de tout repos : l’eau est très agitée, des courants électromagnétiques perturbent les appareils de navigation et Fécamp est déchiré entre les marins qui veulent reprendre le large, le maréchal de police Prigent (Jonas Bloquet) qui ne comprend rien et Abigail, flanquée malgré elle de sa belle-soeur Sylvie (Olivia Côte), militante écolo qui accuse les chantiers d’éoliennes d’être responsables de l’accident. Quand l’épave est enfin retrouvée, Abigail constate que celle-ci est tranchée net en deux, sans trace de l’autre moitié. Que se passe-t-il dans ces eaux atlantiques ?
Pourquoi on a aimé ? Pour peu qu’on aime les disparitions au large, les mystères dans les phares des ports et les plans de brouillards sur les plages sombres, Rivages s’apparente à une valeur sûre. On découvre aussi l’univers des marins aguerris par toute une vie de navigation dangereuse qui se battent pour leur pain et leur passion : la scène où Abigail les supplie de rester au port à cause du danger s’avère particulièrement touchante. Rivages n’est pas que le récit d’une enquête pour disparition en haute mer, c’est surtout un thriller environnemental, véritable plaidoyer pour la santé des océans dont on salue la réalisation puissante, la beauté des images au large et un casting impeccable.
Rivages sur France.TV, le 6 janvier.
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