La musique à donf, la clientèle overdressed et l’atmosphère de folie qui vous poussent à chanter à tue-tête, boire des coups, trémousser vos fesses sur les banquettes et lever les bras en l’air : vive les restos festifs ! Sortez vos stilettos et votre robe à paillettes !
OUISTITI Paris
Le lieu : difficile de faire plus chaleureux et convivial que OUISTITI Paris, un restaurant aussi chic et chill au déjeuner que festif en soirée du jeudi au samedi. Lové à deux pas de la gare Saint-Lazare et ouvert par deux couples d’amis, cette sympathique adresse se divise en trois espaces articulés autour d’un superbe bar en zinc d’époque, véritable cœur battant de l’établissement où l’on peut également s’asseoir pour un drink et de la finger food (gouda à la truffe, tarama blanc…). Mariant des notes Art déco et quelques détails à l’esprit jungle urbaine, l’atmosphère élégante se dévoile par un papier peint vert moiré, des velours chatoyants et même quelques miroirs pour filmer son déhanché.
Dans les assiettes : côté cuisine, le chef assure de jolis plats colorés qui sentent bon le soleil, tout frais et de saison. À commencer par un ceviche de bar perlé d’huile d’herbes, noix de coco et citron vert (18 €), un vitello tonnato bien balancé (16 €), des gnocchis au pesto verde (28 €), un lieu jaune rôti au coulis de cresson, épinards et citron confit (38 €) et même une diabolique entrecôte Angus au jus réduit et pommes grenailles au romarin (42 €). Jusqu’au dessert, on termine son assiette jusqu’à la dernière cuillerée avec un régressif riz au lait et pralines roses (14 €) et une tarte fine à la poire, crème d’Isigny et copeaux de chocolat noir (14 €).
Dans les verres : derrière son bar, un mixologue chevronné shake des cocktails signature franchement spectaculaires. On sirote dès l’apéro l'immanquable Ouistiti (Italicus, Lillet rosé, vinaigre de framboise, tonic… 20 €) ou le très gourmand Capucin (Absolut vanille, sirop de caramel, blanc d’œuf… 18 €). Plutôt team vin blanc ? Une bouteille de Menetou-Salon, et ça repart (50 €).
Le son : au OUISTITI Paris, les soirées festives s’articulent autour d’un DJ ou d’une chanteuse, assurant des sons pop / disco années 80, démarrant avec des tubes plutôt soul pour se diriger progressivement vers les hits qui vous feront forcément danser (Freed from desiiiire !).
Le plus : la sensation d’être accueilli·e·s chez des amis, tant les patrons comme le personnel s’avèrent hyper friendly, donnant envie de devenir un·e habitué·e !
OUISTITI Paris, 58 rue de l'Arcade, Paris 8e. 01 55 06 10 75. Ouvert les mardis et mercredis midi et soir, le jeudi jusqu’à 1h, le week-end jusqu’à 2h.
Grouvie
Le lieu : hissé au dernier étage de la Brasserie des Prés située près d’Odéon, Grouvie c’est la surprise délicieusement rétro de cette rentrée. Retour aux années disco dans un espace moquetté qui balance les watts, la couleur, les boules à facettes et aligne les vinyles dans la bibliothèque.
Dans les assiettes : une ripaille canaille concoctée par les chefs de la maison, Théophile Hauser-Peretti et Thibault Darteyre avec des petits délices cuisinés comme les cromesquis au pied de porc (9 €), le pâté en croûte aux pistaches (14 €), les escargots en persillade (12 €) ou encore le tarama et ses blinis (9 €). Envie d’un petit luxe ? Foncez sur les caviars de la maison Sturia (à partir de 80 €).
Dans les verres : les cocktails funky de la championne du monde de mixologie Jennifer Le Nechet qui est allée chercher l’inspiration directement au cœur de la cuisine des brasseries du groupe La Nouvelle Garde. Sur la carte, on trouve notamment The Temptations, une version drinkable et ultra-gourmande du célèbre Paris-Brest de la maison (15 €). Plus light, le Blondie mélange d’armagnac au beurre noisette, obazine et pineau des Charentes Merlet extra vieux (16 €).
Grouvie, à la Brasserie des Prés, 6 Cour du Commerce Saint-André, Paris 6e. Ouvert tous les jours de 18h à 1h.
© Joann Pai (@joann-pai)
Cavalier
Le lieu : efficace, brut et sans coquetterie, ce spot de poche planté à deux pas de la Place de la République, relève un défi de taille : goûter à l’excellence au cœur d’un quartier populaire. Tout en longueur et habillé de rouge brique, Cavalier va droit au but en mettant en scène un impressionnant comptoir en pierre entouré de tabourets hauts en cuir. Sur les côtés des mange-debout, dehors une baby terrasse et partout des sourires qui signent une belle hospitalité.
Dans les assiettes : du très très bon ! Orchestrée par le chef Harry Wilson, la carte de Cavalier aligne des petits délices frais comme la rosée. A partager : les sashimis d’encornet de bergamote brûlée et de fiolaro (9 €), les grenailles au labneh et chapelure de levain (9 €). A se garder que pour soi : la lotte cuite au barbecue avec une délicieuse sauce au beurre blanc et mandarine (15 €).
Dans les verres : des cocktails pointus avec des spiritueux français et des apéritifs vintage. Nos préférés ? Le Sbagliato Negroni (campari, dubonnet infusé au tonka, absinthe et champagne, 11 €) et le Vaca Diablo (Mezcal, citron vert, ananas et shiitake, 13 €). Et une belle carte de vins natures compilant plus d’une quarantaine de références (à partir de 7,50 € le verre)
Le son : no électro ! La playlist pop, rock, hip hop et RnB balance les hits des années 80, 90 et 2000.
Le plus : après 23h et jusqu’à 5h du mat’, même si les cuisines sont fermées, Cavalier comble les appétits nocturnes de ses créations maison appliquées (terrine, sashimi d’encornet, anchois).
Cavalier, 22 rue du Faubourg du Temple, Paris 11. Ouvert du jeudi au dimanche de 19h à 5h.
© Maki Manoukian (@maki-manoukian)
Donna
Le lieu : proche du centre Pompidou dans le Marais, l’adresse se savoure d’abord avec les yeux. Minérale et minimaliste, Donna déploie au rez-de-chaussée une première salle encadrée d’une grande baie vitrée où trône un bar stylé surmonté d’un rideau avec option tabourets autour du comptoir. A l’étage un espace plus intimiste avec lumière tamisée, canapés et tables basses.
Dans les assiettes : joie de retrouver derrière le comptoir le chef Masahide Ikuta, expert dans la préparation de petites portions gastronomiques qui nous avait déjà régalé aux Enfants du Marché. Même vibes et toujours autant de talent dans ses assiettes simplement parfaites. Ce soir-là : sériole ikejime crue, concombre, chou rave et mangue (18 €), tomates plein champ, pêche jaune, amandes, stracciatella (14 €). A suivre, le risotto à la roquette, palourdes et chorizo (22 €) et l’échine de cochon, haricots verts, abricots, arrosée d’un jus corsé (27 €). Pour finir, douceur en partage avec la tarte rhubarbe/fraise et amandes effilées (10 €).
Dans les verres : une sélection rigoureuse de vins nature offrant 100 possibilités, françaises en majorité, avec des références connues et d’autres plus confidentielles faisant le plaisir de belles découvertes. Pas de carte chez Donna, c’est au plus près de vos goûts que le maître des lieux après vous avoir sondé, envoie ses propositions et tape dans le mile (à partir de 8 € le verre).
Le son : proclamé bar audiophile, Donna ne plaisante pas avec la musique. Véritable ADN du lieu, la programmation musicale est éclectique et pointue mixant disco/house/techno et accueille derrière les platines des artistes comme Flower, Ams, Melody, Rag...
Le plus : une pièce toute en miroir inondée d’une lumière rouge, ce sont les WC de Donna, disco en diable. Passage obligé !
Donna, 157 rue Saint-Martin, Paris 3e. Ouvert mercredi, jeudi et dimanche de 18h à 00h et vendredi et samedi de 17h à 2h.
© Donna (@welcometodonna)
Giulia
Lieu : à deux pas des Champs-Élysées, l’Italie installe son bon goût entre les murs de ce restaurant chantant rythmé par des lives et DJ sets. Giulia, c’est la douceur d’un décor chic et enveloppant épris de moquette, de papier peint bucolique et de banquettes veloutées qui réchauffent l’ambiance. Cette belle de la night ouvre grands les bras aux bandes de potes qui ont quelque chose à fêter, en les recevant tout confort dans son espace XL truffé d’alcôves et ambiancé par un répertoire de chansons italiennes balançant les hits incontournables qu’on fredonne immanquablement !
Et dans les assiettes ? C’est l’Italie qu’on aime : celle qui a le sens du partage, gourmande et généreuse. L’appétit s’ouvre avec les incontournables antipasti : plantureuse burrata de 300 grammes, accompagnée de tomates colorées (22 €), vitello tonnato fondant avec sa sauce thon-mayo relevée de câpres (22 €) et fous arancini à la truffe, arrosés d’une sauce à la mozzarella carrément démente (26 €). Passage obligé par un plat de pasta pour poursuivre le festin. On vous conseille les moins ‘’show off’’ pappardelle al ragù (36 €). S’il vous reste une place, foncez sur le filet de bœuf coupé en fines tranches et sa purée (46 €). Best moment, l’arrivée des dolci : tiramisù intensément cacaoté (16 €), des profiteroles enrobées d’une sauce au caramel (18 €) et fruits rouges et leur chantilly maison qui fait tout passer (28 €) ! L’Italiese retrouve jusque dans les verres avec des vins du pays aux tanins affirmés et, pour les amateurs de cocktails, les iconiques Negroni, Bellini et Spritz préparés dans les règles de l’art. Tutto a posto !
Ouvert du mardi au samedi de 19h à 2h.
Giulia, 20 rue Quentin Bauchart, Paris 8e. 01 89 71 01 11.
Mondaine
Le lieu : l’ex-Roxie, toujours entre les mains de Paris Society, s’est offert un méchant lift et se fait désormais appeler Mondaine. Dans un esprit néo-cabaret, cette belle dame sort ses plus beaux atours : moquette en all-over, imprimés animaliers (léopard en tête de la meute), sexy miroirs et sulfureux lits à baldaquin. Le jeu se joue sur deux étages et distribue bar, alcôves, bibliothèque et fumoir où l’on peut déambuler librement et claquer son verre à la faveur des rencontres. Et pour chaque “party”, une équipe de musiciens et chanteurs live s’occupent du son en jouant la corde de la nostalgie avec la top variét’ française et les tubes d’ailleurs qu’on connait tous par cœur et qu’on chante bien volontiers !
Et dans les assiettes ? Des nourritures délicates qui plaisent aux beaux gens et assurent la légèreté pour s’éprendre de la nuit : poireaux vinaigrette à la truffe de Bourgogne (32 €), avocat huile d’olive citron (16 €) ou encore foie gras sur de la brioche toastée (37 €). Mais aussi des plats plus réconfortants souvent pimpés d’un ingrédient noble : linguine à la truffe (45 €), tartare de bœuf et ses frites allumettes (34 €), poulet aux morilles (46 €) et belissima sole meunière à partager avec ses pommes grenailles (175 €). Côté douceurs : gourmande tarte tatin à la crème entière et au caramel (14 €), tarte chocolat/glace vanille (16 €) ou mignons petits choux à partager en se murmurant des mots doux (29 €).
Ouvert du mercredi au samedi de 20h à 2h. Réservations très conseillées.
Mondaine, 23 rue de Ponthieu, Paris 8e. 01 53 75 31 00.
CHEZ GALA
Le lieu : tout juste sorti de terre, ce nouveau spot fait déjà parler de lui. Voilà le restaurant oriental festif qu’on attendait à Paris ! Avec son opulent décor façon palais luxueux déroulant suspensions en plumes, vitraux colorés, tissus veloutés et tente berbère où se cache une table XL, Chez Gala renouvelle le genre en élégance et transporte ni une ni deux, sans passeport ni valise, en plein Marrakech. Sans compter les musiciens live qui taquinent leur oud et leur violon, les danseuses orientales ondulant entre les tables et les DJ’s qui balancent du lourd et font lever la salle jusqu’à 2 du mat’.
Et dans les assiettes ? C’est aussi ici que la magie opère grâce au talent du jeune chef Vladimir Rapoport, passé chez Passard et Piège, auteur d’une cuisine qui tabasse dans les saveurs et fait monter la joie. D’entrée, le caviar de pulpe d’aubergine grillée et tomates se termine carrément au doigt (20 €). À suivre, les brochettes d’agneau & de veau façon kefta avec leur renversante sauce à la menthe (24 €). En plat de résistance, foncez sur le carré d’agneau au zaatar, plus tendre tu meurs (36 €) ou le couscous veggie (28 €). Pour ceux qui ont le goût du partage, l’épaule d’agneau confite 12 heures s’attaque à 2 personnes (105 €). Et pour finir, choix cornélien entre la mousse au chocolat au piment et à l’huile d’olive (16 €) et le macaron géant à la mousse de rose et coulis framboise (18 €).
Ouvert du mercredi au samedi de 19h30 à 2h et le dimanche de 20h à 00h. Réservations très conseillées.
Chez Gala, 6 rue Arsène Houssaye, Paris 8e. 06 17 93 52 38.
La Casbah
Le lieu. Véritable fief de la hype, ce bistrosouk ouvert par Aurélien Delaeter (également fondateur du Badaboum) ne désemplit pas. Il faut dire que même en cuisine, la progra a tout bon. Le chef hyper médiatique Abdel Alaoui fait kiffer le Tout-Paris avec des plats traditionnels marocains revisités en mode tapas. Un festin d’enfer dans une atmosphère de folie ! À noter : les boums kitchs organisées une fois par mois par Benjamin Belin, l'ex-rédac chef de Say Who qui promet des fêtes de haute volée.
Et dans les assiettes ? Le mercredi, c’est couscous party avec kémias à partager, couscous royal à l’agneau, poulet, merguez et kefta (pour les veggie, il est toujours possible de s’arranger) et salade de fruits de saison agrémentée d’un délicieux thé à la menthe (39 €). Les autres jours, c’est à la carte : houmous du moment (9 €), poulpe berbère (15 €), pastilla à l’agneau confit (12 €), poulet au citron confit pour 3 personnes (80 €), méchoui pour 3 personnes (95 €), choux (9 €), thé ou kawa (2,50 €). À noter : les super cocktails aux appellations exotiques, comme le Café Clandestin, le Souk Viril ou le Camel Kiss (de 13 à 15 €).
Ouvert du mercredi au samedi à p. de 20h. Réservations très conseillées.
La Casbah Paris, 18-20 rue de la Forge Royale, Paris 11e. 01 88 33 41 78
© Julien Granel
Le Bœuf sur le Toit
Le lieu. On ne présente plus cette adresse culte des années folles où ont guinché Christian Dior, Brigitte Bardot et Yves Saint Laurent. Repris par Patrick Bruel avec Benjamin Patou (Moma Group), ce repaire s’affiche plus que jamais comme le Q.G. du star system. Célébrités chics et gangs de la mode se bousculent au portillon du resto le plus glam du moment en mode music-hall dans un décor d’Alexis Mabille avec piano à queue, tables en miroir vieilli, luminaires de cristal, tapis à motif. Le pianiste Victor Le Douarec (ex-maestro du Piaf) fait swinguer la salle avec un répertoire transgénérationnel culte de Sardou à Céline Dion en passant par Queen ou William Sheller. Mention spéciale le mardi où le music-hall devient comedy club sous la houlette de Samuel Bandy avec une progra qui fait tourner les stars (Kev Adams, Roman Frayssinet, Mathieu Madénian) et jeunes talents prometteurs.
Et dans les assiettes ? Un menu à 120 € en 3 services, à choisir parmi les plats les plus en vogue du moment : terrine de foie gras, carpaccio de bœuf maturé, salade de haricots verts, coquillettes à la truffe, rigatonis au homard, bœuf mijoté façon bourguignon et pommes allumettes, profiteroles et autres mille-feuille.
Ouvert du lundi au samedi, de 19h à 2h. Réservations très conseillées.
Le Bœuf sur le toit, 34 rue du Colisée, Paris 8e
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