Sa sortie a été repoussée à cause du confinement mais n’en restait pas moins attendue, notamment en France après son passage remarqué au Festival du film d'animation d'Annecy. Second film des Sud-Coréens Oh Sung-Yoon et Lee Choon-Baek, Nous, les chiens apparaît comme une fable poétique et optimiste sur la quête du bonheur. Une œuvre dessinée à la main au rendu sublime, à regarder en famille. Attention tout de même : certaines scènes pourraient choquer les enfants les plus sensibles...
Chienne de vie
Moong-chi, un chien vif et fidèle, pensait se promener en forêt avec son maître avant de se faire lâchement abandonner. Là, en attente d’un retour qui n’arrivera jamais, il rencontre une bande de sympathiques chiens errants à qui l’humain a réservé le même sort. Menés par un shih-tzu caractériel et un gros berger allemand, traqués par un chasseur totalement flippant, tous tentent de survivre et se mettent en quête d’un éden où personne ne viendrait les persécuter. Livrée à elle-même à travers les montagnes luxuriantes de la Corée du Sud, la meute revient à ses instincts primitifs.
Peut-on être heureux sans être libre ? Vous avez quatre heures
Bien loin de se résumer à un manifeste contre la violence subie par les animaux, Nous, les chiens s’avère une métaphore de nos vies d’êtres humains. En fil rouge, l’idée que chacun doit déterminer sa propre identité, se fixer des objectifs et tenter de les atteindre pour trouver le bonheur. Une fable qui n’est pas sans rappeler L'Île aux chiens de Wes Anderson, dans un délire un peu moins dark mais parfois un brin manichéen… Ouf : le symbole politique de la fin vient lui ajouter un brin de consistance. No spoil !
En salles le 22 juin
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