© Musée des Arts décoratifs/ Christophe Delliere
Le Musée des Arts Décoratifs de Paris vous fait briller les yeux avec sa nouvelle expo dédiée à la maison d’orfèvrerie Christofle, célébrant près de deux siècles de savoir-faire et de créations d’exception. Des services de couverts aux seaux à champagne en passant par de superbes candélabres ultra-ouvragés, les tables signées Christofle illuminent les pièces des plus prestigieuses réceptions au monde. On fonce voyager depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours avec cette sélection des plus belles pièces d’orfèvrerie française.
L’excellence à la française
Fondée dans les années 1830 par Charles Christofle et Henri Bouilhet, cette manufacture de l’excellence française imagine des formes et des décors infinis, rendus possibles par la versatilité de l’argent, en intégrant l’orfèvrerie aux objets du quotidien avec son art de la table. Christofle, une brillante histoire, présente près de 1 000 pièces, allant des bijoux et petites cuillères de table aux vases monumentaux présentés lors des expositions universelles, ainsi que des tableaux, dessins et affiches, témoins de l’évolution artistique de la maison.
En collaborant avec des designers et créateurs iconiques comme Gio Ponti, Andrée Putman, Karl Lagerfeld ou Pharrell Williams, Christofle réinvente l’orfèvrerie traditionnelle. La maison s’attache à renouveler ses usages en y incrustant des décors audacieux, sa marque d’originalité : énorme coup de cœur pour l’immense table composée dans la dernière salle du premier étage de l’expo, qui brille littéralement de mille feux. Services à thé, sets de couverts et immense compositions ouvragées de décoration centrale : la maison d’orfèvrerie pimpe n’importe quelle table, du Ritz au Meurice en passant par le Lutetia. Gros crush sur la Cafetière Gigogne créée en 1926, à la forme ultra-design épurée et même franchement futuriste.
Attention, ça brille !
Cette rétrospective immersive dévoile les coulisses du métier d’orfèvre à travers une scénographie spectaculaire et les fastueuses tables qui ont marqué l’histoire de Christofle. Des plus grands dîners du XIXe aux tasses design et modernes en passant par des services élaborés pour un usage en jets privés, on tourne autour des tables dressées et des vitrines pour ausculter les sublimes pièces exposées.
Les murs du parcours de l’exposition, volontairement laissés nus, détonnent avec les œuvres. Imaginez des murs de parpaing, tout ce qu’il y a de plus industrial-brutalist, et juste devant, lovée dans une vitrine, une théière ornée si finement qu’il faut coller son reflet à la surface d’argent pour l’apprécier pleinement. Orfèvre des rois et des présidents, les grands services de Christofle parent les tables les plus majestueuses, selon le grand art de recevoir à la française.
Christofle, une brillante histoire. Musée des Arts Décoratifs, jusqu’au 20 avril 2025. Entrée dès 15 €.
© Musée des Arts décoratifs/ Christophe Delliere
Et toujours...
© Musée des Arts Décoratifs - C. Toraldo di Francia Superstudio, Archivio Filottrano.
Le Musée des Arts Décoratifs range ses Grands Magasins et dévoile une nouvelle expo hyper sexy à partir du 15 octobre. Une installation qui explore l'évolution de la notion d'intimité, du XVIIIe siècle à aujourd'hui, puisque de la chambre aux réseaux sociaux en passant par le maquillage, la sexualité, les drones de surveillance et la reconnaissance faciale, l’intime est un sujet au cœur de nos vies ! On vous emmène ?
Lieux et objets
Quel est le point commun entre un drone, un poudrier, une caméra et un lit ? Tous ces éléments touchent à une forme de notre intimité. À travers des objets d'art décoratif, des œuvres contemporaines, des objets du quotidien et des technologies récentes, la nouvelle expo du Musée des Arts Décoratifs montre comment la notion d’intime, née au XVIIIe siècle et renforcée au XIXe siècle, s’est totalement transformée au cours du temps. Les thèmes abordés sont hyper diversifiés, allant de la chambre vue par Henri Cartier‑Bresson, au bain en zinc, à la beauté selon les siècles, à la sexualité.
Les 14 salles qui constituent l’expo sont pleines à craquer de plus de 470 œuvres et objets communs que vous reconnaîtrez à 100 % dans votre vie de tous les jours : des rouges à lèvres, des miroirs, des livres caliente, des lits du plus moderne au plus ancien… et même des sextoys ! Vous vous retrouverez à coup sûr dans certains objets de l’intime dont le parcours explique l'émergence, la provenance et l’évolution.
Intimité et réflexion
Dans cette expo anti-boring, certaines parties sont même interactives. Des téléphones à caméra sont disposés en libre service pour prendre des selfies, quand des parfums de créateurs datant de plusieurs périodes sont présentés en vitrine avec un petit bouton pour que vous puissiez humer les bonnes odeurs. Nos coups de cœur : Opium d’Yves Saint Laurent lancé en 1977 ou encore J’adore de Dior, qui habille la peau des femmes depuis 1999 ! Des photographies (franchement explicites) sont aussi exposées, alors attention à bien choisir votre +1…
À la fin de l'exposition, vous croiserez peut-être des livres vierges dans lesquels écrire, mais attention : ce ne sont pas des livres d’or, mais bien une œuvre. La consigne ? Vous devez rédiger sur ces pages votre propre vision de la notion d’intime. Le Musée des Arts Décoratifs, plus qu’un lieu d’exposition, s’avère un vrai lieu de réflexion.
Votre avantage le Cercle by Do It
On a tellement aimé cette incroyable exposition que les membres du Cercle by Do It se verront offrir une entrée gratuite lors de notre afterwork le lundi 4 novembre à l’Appartement de la Parisienne.
L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux. Musée des Arts décoratifs. Du 15 octobre 2024 au 30 mars 2025. Réservations en ligne.
© RMN, Grand Palais (Musée d’Orsay) Hervé Lewandowsk - MAD, Paris, Ph. Laszlo Horvath - Zanele Muholi, Bona Charlottesville, Galerie Kvasnevski.