Ils nous ont réjouis, régalés, émerveillés. Du restaurant chic en diable à l’ouverture attendue d’un chef ultra-famous en passant par une sympathique brasserie de quartier, zoom sur les tables que l’on a préféré tester pour vous cette année.
Dans la catégorie perfection : La Ferme du Pré
Rares sont les privilégié·e·s pouvant s’offrir le luxe de réserver une table au Pré Catelan, le 3 étoiles mythique de Frédéric Anton planté au cœur du bois de Boulogne. Les plus petits budgets et mordu·e·s de bistrots à l’esprit campagne sont en émoi avec l’ouverture de La Ferme du Pré, une petite merveille plantée juste en face où l’on se régale de bons plats d’antan dans un cadre enchanteur.
Pourquoi on a adoré : fermez les yeux et imaginez cette ancienne laiterie jaune à colombages bleus. À l’intérieur, du papier peint toile de Jouy, des batteries de casseroles en cuivre sur les murs, des tableaux de scènes de chasse et, encadrés, d’anciens menus de la Ferme du Pré Catelan datant de 1908, 1911 ou 1949. Au menu, tous les plats délicieusement surannés invoquent les codes des bistrots parisiens de la Belle Époque : se chamaillent en entrée une terrine de campagne maison (20 €), un poulet mayonnaise, mimosa et œuf dur (15 €) ou un soyeux boudin noir et salade frisée (18 €). Extraordinaire, la sauce au beurre blanc du cabillaud se pare de câpres et croûtons (29 €), quand le bœuf bourguignon, digne de ces grand-mères qui savent, fait déjà l’unanimité (30 €). Au dessert, de diaboliques profiteroles vanille chocolat (14 €) ou une poire façon melba (15 €).
Le Bistrot La Ferme du Pré, Le Pré Catelan, Bois de Boulogne, Paris 16e. 01 44 14 41 40. Ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 14h et de 19h à 21h30.
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Dans la catégorie mamma mia : L’Italien de la Belle Époque
Acolyte de Franck Maillot depuis 5 ans, le chef Matthieu Poirier semble plus heureux que jamais dans cette annexe italienne de la voisine brasserie La Belle Époque où il confectionne chaque jour a mano des pâtes fraîches et autres spécialités cultes de la Botte. Le décor, tout de chic, affiche un caractère rétro à la touche romantique avec boiseries, plantes et moulures. Côté vibes, ça change ! La playlist 100 % italienne se charge de l’ambiance et fait même lever et chanter les convives certains soirs.
Pourquoi on a adoré : c’est l’Italie qu’on aime, sans faux semblants, lisible et solaire. Les entrées posent de savoureux gnudi épinards, ricotta, et gorgonzola, ronds comme des billes, verts partout, bons forcément (15 €) et un vitello tonnato soyeux comme un ruban généreusement nappé de sauce et rehaussé de poudre d’olives noires (17 €). Pour la suite, la pasta s’offre une grande place à la carte (linguine alle vongole 26 €, cacio e pepe 25 €), même si les scaloppine al limone a mis toute la table d’accord ! L’heure des dolci a sonné ! Évidemment il y a le tiramisu, qui débarque joliment dressé dans sa coupelle, mousseux à souhait : une vraie friandise (13 €). À ses côtés, une petite bombe de Paris-Brest habilement réinterprété avec un max de pistaches : mamma mia (15 €). Le bon plan : toute la semaine, la pasta du jour à 21 € au déjeuner.
L’Italien de la Belle Époque, 36 rue des Petits-Champs, Paris 2e. 01 42 33 00 22. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 2h, le samedi de 19h à 2h.
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Dans la catégorie grand-mère : Biche
Connu pour ses adresses d’inspiration méditerranéenne, Michel Puech (Cézanne, Pastis) renoue avec l’authenticité délicieusement réconfortante de ces bons petits plats de grand-mère qui ont bercé notre enfance. Dans un décor de maison familiale, vaisseliers et jolis bibelots chinés confèrent du caractère à ce bel espace tout de briques rouges et de tables nappées, sans jamais tomber dans le “trop kitsch”. Mention spéciale pour les chandelles romantiques allumées le soir sur chaque table…
Pourquoi on a adoré : joie ultime à la lecture de la carte : tout fait envie. Grosse option sur les escargots de Bourgogne en persillade (18 €), le diabolique os à moelle à étaler sur des toasts avec du gros sel (13 €), la soupe d’oignon bien gratinée (16 €) et les poireaux vinaigrette aux éclats de noisette pour la caution légume (13 €). Si l’on reviendra forcément pour goûter le bourguignon (26 €), le poulet cocotte aux morilles et au vin jaune a su tenir ses promesses (29 €), à l’instar de la blanquette de veau, ambassadrice suprême de la gastronomie vintage (28 €). Les grands appétits enchaînent avec l’assiette de trois fromages (13 €) avant de succomber à la tarte tatin (14 €), à la crème brûlée fleur d’oranger (12 €) et au clafoutis cerise (14 €).
Biche, 129 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e. 01 53 89 83 73. Ouvert du lundi au vendredi en service continu et le samedi soir.
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© Marie Desprez
Dans la catégorie couture : Baronne
En installant Baronne dans le majestueux Hôtel Salomon de Rothschild, la team de Laurent de Gourcuff a frappé très fort. C’est donc dans une rue très calme du 8e que se pressent désormais les Parisien·ne·s de la bonne société, ravi·e·s de voir et de se montrer dans la nouvelle adresse qui fait parler d’elle. Cour d’honneur impressionnante, escaliers dignes d’un palais, plafonds si hauts qu’on se tord en deux pour en admirer les peintures angéliques… Le décor a de quoi captiver, invitant dans un univers feutré mais fastueux digne du château de La Belle et la Bête.
Pourquoi on a adoré : dans les trois grandes salles, tout le décor a été restauré, décoré, retapissé, installant une allure veloutée d’un autre temps. Comme dans la plupart des adresses du groupe, aucune incarnation de chef en cuisine, mais une recette qui semble fonctionner à tous les coups : celle du chic et du bien exécuté (carpaccio de saumon et citron vert 21 €, foie gras poêlé 33 €, volaille fermière pattes bleues de Challans aux morilles et vin jaune 95 €, bar entier au thym 150 €, chuck flap de black angus laqué teriyaki 40 €, surf’n’turf filet de bœuf et homard 78 €, linguine au homard 54 €…). Nota bene : dans l’ancienne salle à manger de la Baronne a été installé un bar où l’on vient sans réservation pour impressionner son +1. Mention spéciale pour son confortable fumoir installé sous une sublime verrière.
Baronne, 11 rue Berryer, Paris 8e. 01 42 25 73 35. Ouvert tous les jours midi et soir. Bar ouvert sans réservation de 19h à 2h.
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Dans la catégorie hybride : Aura
Posé rive gauche à deux pas de l’Assemblée Nationale, le restaurant Hémicycle crée la surprise et opère une douce révolution en inaugurant Aura au sein-même de l’établissement. Aux manettes, on retrouve la cheffe pâtissière de la maison, Aurora Storari, qui officie en duo et en couple avec le chef Flavio Lucarini. Quelques escaliers plus haut, elle dévoile autour d’un élégant comptoir réservé à 7 chanceux·ses un menu brillant d’inventivité où la pâtisserie est pensée comme la cuisine.
Pourquoi on a adoré : gommer les frontières et offrir une vision nouvelle de la cuisine qui s’amuse de tous les produits et des techniques dans une grande modernité, voilà le credo d’Aurora Storari. Mixant fruits et légumes de saison dans une variété d’associations et de textures jamais vues, ce soir-là les assiettes de ce délicat menu s’enchaînent à fleur de comptoir dans un parfait tempo. Parmi elles, une brioche à la patate douce, sauce chili, œufs de truite et crème crue au piment fumé qui ouvre le bal et nous met d’entrée à terre ! De renversants spaghettini tomate verte et sureau, laitue de mer et amande. Un oignon des Cévennes pimpé de crème frangipane, sabayon au vin jaune et lavande. Un dément artichaut alla giudia avec mole aux cerises, glace au foin et bourbon… Pour finir, un champignon fumé garni de crème brûlée au chocolat 80 % et un tacos à la royale enveloppant une crème glacée au blé et à la fleur d’oranger. Magnifique !
Aura, au 1er étage du restaurant Hémicycle, 5 rue de Bourgogne, Paris 7e. 01 40 62 98 04. Expérience du mercredi au samedi au dîner uniquement. Menu dégustation en 10 temps. Service unique au comptoir à 20h. 115 €. Accord du sommelier 75 €.
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© Aura par Thomas Dhellemmes (@thomasdhellemmes, @ateliermai98) et Ingrid Løvstrøm
Dans la catégorie PMU : Cornichon
Qui aurait cru que le PMU serait la nouvelle place to be ? Après quelques mois d’ouverture, Le Cornichon ne désemplit pas et continue d’attirer tous les cool people du 11e, dealant un efficace semainier le midi et un combo cocktails / finger food à partager le soir dans un esprit bar-tabac follement parisien. Le résultat ? Un refuge branché sorti tout droit des 70’s où l’on passe joyeusement toute la journée : café sur le zinc autour de jeux à gratter, plats réconfortants au déjeuner et au dîner, sans hésiter à pousser les tables à la nuit tombée pour danser entre deux cocktails. Ajoutez à ça la convivialité du Sud-Ouest dont sont originaires les deux proprios : voilà pour le quinté gagnant !
Pourquoi on a adoré : on commence la journée au comptoir où l’on commande un bon bol de granola gourmand et de fruits frais accompagné d’un thé bien chaud avant de repasser une tête à l’heure du déjeuner pour un semainier qui vaut le détour, avec des plats mythiques de brasserie revisités et un menu très accessible (entrée, plat, dessert 25 €). Le jeudi par exemple, c’est salade d'endives, sauce parmesan et anchois, suivi d’un merlu façon fish & chips et son coleslaw addictif. Sans oublier de commander l’assiette - ou plutôt la plâtrée - de frites cuites minute à tremper dans une sauce algérienne maison. Pas d’impasse non plus sur les desserts du jour : brownie au beurre de cacahuète, noix de pécan et crème anglaise. Pour le dîner, on se fait une table de tapas et on attrape les bulots en persillades (9 € les 6), les œufs durs du comptoir et leur sauce tartare (3 €), la terrine de foie de volaille fumé (12 €), ou encore les courgettes au pesto et leur sauce ratatouille (9 €). Il est également possible de se partager une imposante côte de bœuf à la sauce béarnaise et frites de rigueur (38 € par personne)...
Le Cornichon, 2 rue des Goncourt, Paris 11e. 01 42 54 18 32. Ouvert le mardi et mercredi de 8h à minuit, le jeudi et vendredi jusqu’à 2h, et le samedi de 10h à 2h.
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© Félix Dol Maillot - Matteo Verzini
Dans la catégorie asiatique : Setopa
Niché dans une petite rue calme du quartier de l’Odéon, Sétopa affiche ses ambitions gastronomiques au fil d’un décor chic faisant aller bois et marbre dans une salle doucement tamisée. Aux manettes, on retrouve la reine de la K-food, Linda Lee (Misu, Mari-Mari) qui a convoqué derrière les fourneaux deux chefs étoilés de Séoul, Mingoo Kang (Mingles) et Chang-Ho Shin (Joo Ok) qui assurent le festin.
Pourquoi on a adoré : des plats qui honorent la tradition de la cuisine coréenne, la French touch et l’audace en prime ! L’accent est mis sur le poulet avec deux plats signatures aussi divins que copieux : le poulet au piment grillé au charbon de bois avec légumes de saison et riz (48 € pour 2 personnes) et le poulet rôti au soja et son riz à l’ail (54 € pour 2 personnes). Pour les amateurs, l’osso bucco à la sauce soja vaut carrément le détour (38 €). Avant, les délicats raviolis d’huître, tofu et sauce soja citronné (16 € les 4 pièces) et les croquants haricots vert arrosés de sésame et de noix du Brésil (6 €) mettent dans l’ambiance. Pour le final, une douillette crème brûlée à la pâte de soja jaune qui ne s’oublie pas (9 €), ex-aequo avec le gracieux mochi à la châtaigne et sésame noir (7 €).
Sétopa, 6 rue Dupuytren, Paris 6e. 09 77 91 95 01. Ouvert du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30.
© Sétopa par Géraldine Martens.
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