Les 7 restaurants que l’on a préféré en 2023

Ils nous ont réjouis, régalés, émerveillés. Du restaurant chic en diable à l’ouverture attendue d’un chef ultra-famous en passant par une sympathique brasserie de quartier, zoom sur les tables que l’on a préféré tester pour vous cette année. 

 

Dans la catégorie bistronomie: Oktobre

Au numéro 25 de la rue des Grands Augustins, exit Kitchen Galerie Bis, welcome Oktobre. Accoutumé des lieux, le chef Martin Maumet, qui y a officié au côté de William Ledeuil, a pris les commandes pour installer son talent à demeure et réveiller la cuisine française. Escorté du Studio Bateaumagne, Martin Maumet s’est offert une page blanche en repensant entièrement le décor et les lignes du restaurant. Le mood ? Automnal, comme dans un tableau de Van Gogh, baigné dans une palette de couleurs chaudes allant du beige au marron en passant par le bordeaux. 

Pourquoi on a adoré : familiarisé pendant 10 ans aux herbes et condiments chers à William Ledeuil, Martin Maumet a gardé le goût des assaisonnements atypiques, des saveurs toniques et cet esprit voyageur qui vient électriser les classiques de la cuisine française. La lecture de la carte alerte tout de suite d’une cuisine qui claque et d’une royale formule déjeuner à 39 € : énergiques haricots verts, maquereau, vinaigrette kombu et sésame, une douceur d’eau de tomate, concombre et anguille fumée et un tartare de bœuf relevé de raifort, de bonite séchée et de riz soufflé. Verdict : il y a de la répartie du côté de cette cuisine, agile, vive et élégamment surprenante.

Oktobre, 25 rue des Grands Augustins Paris 6e. 01 46 33 00 85. Ouvert du mardi au samedi, déjeuner & diner.

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Dans la catégorie revival : Maxim’s

L’évocation de son simple nom convoque illico le Paris de la Belle Époque, restaurant iconique où les grands artistes et intellectuels se retrouvaient pour ripailler et refaire le monde. Plus tard, on y croisait volontiers la Callas, Jackie Kennedy et Aristote Onassis ou encore les Gainsbourg et Brigitte Bardot. Laissé à l’abandon depuis le décès de son illustre propriétaire Pierre Cardin en 2020, il fallait au moins l’ambition et les moyens du groupe Paris Society (Laurent, Dar Mima, Riviera…) pour réveiller la belle endormie. À l’étage du restaurant, la star reste évidemment le cultissime bar du Maxim’s, où il faudra désormais montrer patte blanche (comprenez stilettos hauts perchés et brushing impecc’) pour en être dès 19h. 

Pourquoi on a adoré : le Maxim’s de Laurent de Gourcuff continue d’attirer une faune résolument socialite… et de tous âges dans ce décor d’un autre temps. Là, une star de la jet-set à l’ancienne est entourée de toute sa cour. Plus loin, une tablée de millenials chics trinque au champagne devant la scène, où un groupe stylé reprend des tubes d’Amy Winehouse. On se réjouit de retrouver à la carte des plats de bistrot particulièrement réconfortants : cuisses de grenouilles (25 €), velouté Dubarry à la crème truffée (16 €), vol-au-vent au ris de veau et volaille (48 €) ou tournedos Rossini à la truffe noire et haricots verts (60 €). Pour la partie sucrée, c’est le chef pâtissier Yann Couvreur qui régale avec une renversante mousse au chocolat soufflée et parfait glacé (22 €) et des œufs à la neige d’anthologie (14 €).

Maxim's, 3 rue Royale, Paris 8e. 01 42 65 27 94. Ouvert tous les jours midi et soir.

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Dans la catégorie levantine : Boubalé

On n’arrête plus Assaf Granit (Shabour, Tekés, Shosh). 2023 aura été l’année du chef israélien ! Au programme : la réouverture de Balagan en version 2.0 devenu désormais Kapara (dont on vous parlera bientôt), un resto de plage au Cap d’Antibes et, donc, sa nouvelle table parisienne Boubalé installée au Grand Mazarin, le nouvel hôtel trop beau de Maison Pariente dans le Marais

Pourquoi on a adoré : le séduisant chef affirme son talent dans une cuisine qui met à l’honneur, cette fois, les recettes iconiques de la cuisine ashkénaze, en y injectant une bonne dose de sexy-glam’ ! Et les étincelles s’allument d’entrée avec la délicieuse challah tiède qui débarque sous une cloche de porcelaine avec un délice de crème sumac (10 €). Puis, l’euphorie s’installe au fil des plats : so chic salade russe et son émulsion de pomme de terre au caviar (48 €), tendre poulet effiloché et pickles de carottes (31 €), la fameuse mousse au chocolat arrosée d’huile d’olive (12 €) ou encore le traditionnel strudel (14 €). Un infini bonheur qui se partage au son d’une playlist emballante. Meilleures places : au comptoir face cuisine ou dans le jardin d’hiver divinement apaisant.  

Boubalé au Grand Mazarin, 17 rue de la Verrerie, Paris 4e. Ouvert tous les jours midi et soir.

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Dans la catégorie bistrot : Brasserie des Prés

Y’a de la récidive dans l’air ! Après avoir ambiancé la rive droite avec les brasseries Bellanger, Dubillot et Martin, le groupe Nouvelle Garde s’attaque à la rive gauche et pose Brasserie des Prés, sa quatrième adresse, dans les entrailles de Saint-Germain-des-Prés. Et voilà la version 2023, encadrée de grandes baies vitrées pouvant accueillir petites et grandes tablées et faisant le plaisir d’une jolie terrasse et d’un bar esprit dancing pour s’ambiancer tout en haut sous les boules à facettes. 

Pourquoi on a adoré : rassurez-vous, les œufs mimosa (4 €), le pâté en croûte (14 €), la saucisse-purée (13 €) et la bavette de bœuf / frites (19 €) sont toujours de la partie ! Les carafes rigolotes avec les animaux aussi. Au rayon nouveautés, des petites pépites iodées qui tapent dans le luxe avec une sélection de caviars de la Maison Sturia (de 80 € à 100 €) ainsi que des langoustines ultra-fraîches (15 €), une sole meunière débarquant tout droit de petits bateaux, accompagnée de pommes vapeurs (50 €) et un bar grillé (60 € pour deux). Avant le dessert, un chariot de fromages avec une sélection du terroir en direct producteur provenant de la fromagerie Cow. Et enfin la touche sucrée, où les habitué·e·s retrouveront l’iconique Paris-Brest de la maison, toujours aussi coquin (8 €) et pourront piocher à l’envi dans l’estivale tarte fraises-pistaches (10 €) ou se partager le dément clafoutis aux cerises flambé au Kirsch (20 € pour 2).

Brasserie des Prés, 6 cour du Commerce Saint-André, Paris 6e. 01 42 03 21 10. Ouvert tous les jours de 9h à minuit.

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Dans la catégorie street food : Choukran

Avis de grand kif à cette fraîche adresse ! Après les cantines Yemma et son livre de recettes à succès, le chef Abdel Alaoui déclare une fois encore tout son amour à son Maroc natal dans ce nouveau spot qui va faire briller le soleil douze mois sur douze. Loin de la carte postale, la déco pop de Choukran nous installe illico dans son univers fun et gourmet autour d’une carte mixant plats de tradition et street food de haute volée. Parole de gastronome : ça déchire ! 

Pourquoi on a adoré : zellige coloré du sol aux tables, murs en chaux blanche, banquettes vert bouteille habillées de coussins, suspensions en osier : joyeuse et moderne, la décoration de Choukran nous téléporte instantanément sur la place Jemaa el-Fna. En cuisine, un chef à la personnalité solaire : Abdel Alaoui, formé auprès des grands et également chroniqueur food sur France 5. Dans une coolitude qui lui ressemble, Choukran balance ses vibes solaires et régale de tout ce qui nous rend heureux dans la vie : kémias, couscous et ‘dwichs de compet’ ! À savoir : salade concombre et tomates arrosées de fleur d’oranger (5,50 €), houmous de betterave (6,50 €), fingers pastillas poulet amande (7,50 €) et of course un couscous décliné en versions poulet, merguez, kefta et royal (de 15,50 à 19 €). Aussi wow, le Bledwich, un délice carné au bœuf effiloché qui s’attrape dans un pain brioché fluffy (13 €).

Choukran, 29 rue Saint-Georges, Paris 9e. Ouvert tous les jours du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Service continu samedi et dimanche de 12h30 à 22h30. 

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Dans la catégorie Japon : Marie Akaneya

Un restaurant au décor minimaliste tout de bois clair et de matériaux naturels, véritable aller simple pour Kyoto où l’on retrouve une épure des lignes et une douce ambiance, bercé·e·s par une playlist jazz. On se fait saluer en japonais et en choeur par toute l’équipe avant de rejoindre l’une des 11 tables où trône sur chacune un barbecue au binchotan pour gérer soi-même les cuissons. 

Pourquoi on a adoré :  pour ce kif à s’offrir (au moins) une fois dans sa vie, j’ai nommé le menu Fukuroi à 180 € (mais celui à 120 € fait aussi tout à fait l’affaire). On commence par un verre d’Umeshu, ce saké sucré aux prunes, pour accompagner les meilleurs edamame de votre vie, grillés à l’huile de sésame. À suivre : un bouillon de canard aux nouilles Udon, du porc Tonkatsu crunchy à souhait, un bouillon de légumes et champignons puis des morceaux de boeuf à faire griller sur son petit barbecue perso, jusqu’au kif ultime du sushi Ito Ranch™ avec la fameuse viande qui fond dans la bouche. On termine en beauté (et sans avoir forcément l’impression d’avoir trop mangé, étonnamment) avec deux desserts : une mousse au matcha et une tranche du Crown Melon qui fait aussi la fierté des Japonais. 

Marie Akaneya, 12 rue Godot de Mauroy, Paris 9e. 09 87 52 36 38. Ouvert uniquement le soir du mardi au dimanche.

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© Jose Salto pour Marie Akaneya

 

Dans la catégorie fusion : La Baignoire 

Nichée dans une rue paisible du 2e arrondissement, face à l’église Notre-Dame de Bonne Nouvelle et à deux pas des Grands Boulevards, La Baignoire est l’adresse idéale pour une parenthèse à deux. Premier restaurant de la cheffe Cécile Lévy, remarquée chez Tekés, cette adorable table mêle charme et raffinement autour d’une cuisine qui va droit au cœur.

Pourquoi on a adoré : dans la vitrine, une baignoire remplie de bougies, ici un téléphone rétro à touche, au sol des tommettes vieillies. Dans cette petite salle intime et tamisée, une poignée de tables nappées, de la vaisselle en porcelaine vintage, des fleurs fraîches, des chandelles et une musique douce : cette mignonne adresse installe le soir une ambiance apaisée, sage et ultra-romantique qui donne envie de se chuchoter des mots tendres… À La Baignoire, son premier restaurant en solo, la cheffe offre un voyage gastronomique pleinement fusion mixant influences méditerranéennes, japonaises et françaises : Figue en mode carpaccio,tomme de brebis fumée, éclats d’amandes grillées, poivre de Timut et huile d’olive (19 €), Poireau, miso blanc, crème crue et sauge (16 €), faux-filet arrosé de curry japonais, de crème de maïs, d’un jus au vin rouge et accompagné de baby carottes : remarquable (34 €) ! Mention spéciale pour le moelleux pain hallah maison qui a servi à terminer tous les plats avec une gourmandise assumée !

La Baignoire, 7 rue Notre-Dame de Bonne Nouvelle, Paris 2e. 06 76 81 65 91.Ouvert du lundi au samedi de 18h à minuit, et du mardi au vendredi de 12h à 14h.

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Découvrez aussi la table étoilée qui ne déçoit jamais et le brunch le plus chic de Paris.

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