C'est la grand-messe des fines gueules cool : le guide du Fooding sort ce soir (15 €). C’est l'occasion pour le guide gastronomique disruptif de livrer ses nouvelles adresses préférées partout en France et de remettre des prix aux meilleurs...
Depuis 21 ans, Le Fooding déniche avant tout le monde des lieux pépites, auberges et tables de folie au goût de l’époque. L’occasion pour Christine Doublet, directrice de la rédaction, de décrypter leur palmarès annuel.
L’Auberge de la Roche à Valdeblore
Le pitch. S’il ne fallait se faire qu’un trip cette année, ce serait celui-là. Un lieu qui cumule les éloges et les prix : à la fois meilleure table de l’année et meilleure chambre. Situé au pied du Mercantour, à 1h de Nice, l’Auberge de la Roche a été remise d’aplomb par Mickaëlle Chabat avec son mari, le chef quebéquois Louis-Philippe Riel (Bistrot Paul Bert et Le 6 Paul Bert) et la toque vibrante Alexis Bijaoui (Blue Hill à New York, Relae à Copenhague, Alain Passard, Garance) La mise ? “Une grande salle restaurante articulée autour d’une sublime cheminée en pierre de taille, où les deux chefs concoctent un menu coup de taloche.”
Pourquoi il faut absolument y aller ? “Ils méritent 2 prix en un ! En soi : c’est la chambre d’hôte la plus cool de l’année : tu dors avec une vue démente sur la montagne, un poêle ou une vraie cheminée dans ta chambre, avec des petits cookies et des super tisanes qui t’attendent ; une salle de bains démente, sans oublier le petit déjeuner fou (la brioche, le granola, la saucisse maison est ouf, mmmmh) avant d’aller faire de grandes randos. D’un autre côté : c’est la meilleure table de l’année où l’on vient en basket et l’on dîne devant la cheminée avec une playlist de folie. C’est à la fois hyper simple et sophistiqué. J’ai le souvenir ému d' un céleri confit servi avec un sabayon. Une folie. Franchement ? Je ne rêve que d’une chose : y retourner quand il neige”, avoue Christine Doublet.
Comptez 50 € minimum pour déjeuner, chambres à p. de 330 €. Ouvert du vendredi soir au lundi soir, de 12h30 à 13h30 et de 19h30 à 20h30.
Auberge de la Roche, La Roche, 06420 Valdeblore, Mercantour, 04 93 05 19 07.
L’Auberge Sauvage à Servon
Le pitch. A dix kilomètres du Mont-Saint-Michel, Jessica Schein et Thomas Benady assument une formidable partition locavore dans leur Auberge Sauvage habillée de bois et de blanc et remporte le prix de Fooding d’Amour.
Pourquoi il faut absolument y aller ? “C’est l’endroit de rêve qui reste très abordable pour un petit week-end foodie (même sans voiture : on va en TGV jusqu’à Rennes puis direction Pontorson). Cette petite auberge de 3 chambres ultra-charmantes a été ouverte par un jeune couple trop mignon à 15 minutes du Mont Saint-Michel, dans un village de campagne au milieu de nulle part avec des petits déj’ de folie : pain et beurre maison, confiture du jardin... Elle gère les chambres, le service et le vin. Lui est derrière les fourneaux. Le soir : Jessica et Thomas servent un menu dégustation en mode “potager to table” trop bon. Ils sortent même pendant le dîner chercher des petites herbes dans le jardin à la lampe frontale. La cuisine est simple, délicieuse, hyper moderne, très végétale avec des petites quantités de poissons (pêche durable qui vient de la baie) ou de viande. Ils sont très flexibles”, explique Christine Doublet.
De 36 à 50 € pour le déjeuner, et le dîner menu dégustation à p. de 45 €. Ouvert du jeudi au lundi, entre 12h à 13h30, et de 19h30 à 21h30.
Auberge Sauvage, 3 place Saint-Martin, 50170 Servon, 02 33 60 17 92
© Anne claire Heraud, Aurore Nguyen et Jessica Schein
Livingston à Marseille
Le pitch. Le premier bar à vins oranges de Marseille ouvert par Laura Vidal, Harry Cummins et Julia Mitton (La Mercerie), avec le jeune Valentin Raffali sur le Cours Julien.
Pourquoi il faut absolument y aller ? “On n’avait pas remis le prix Bar à Délices depuis Déviant en 2018, pour vous dire à quel point l’adresse est cool ! C’est vraiment le meilleur endroit rêvé pour une soirée entre copains avec une super ambiance, des super vins et de la super bouffe. Vraiment, le chef Valentin Raffali ne se repose jamais sur ses lauriers, change la carte tous les jours et imagine ce qu’on peut manger de mieux quand on boit des coups : croquettes, focaccias avec stracciatella et truffe, piments frits. Pour la petite histoire : le trio de la Mercerie a crée une résidence au Chardon en Arles cet été avec ce jeune chef dément. Ça c’est tellement bien passé qu’ils ont pérennisé le truc en ouvrant un bar à vins tous ensemble à Marseille en gardant la façade de l’ancien bar qui devait être mexicain avec des personnage trop cool. Bref : c’est toujours blindé, donc il faut penser à réserver !”, conseille Christine Doublet.
Entre 16 et 35 €. Ouvert du mercredi au dimanche, de 19h à 23h30.
Livingston, 5 rue Crudère, 13006 Marseille, 04 96 10 00 00
© Adrian Bautista
Baston à Perpignan
Le pitch. Et la meilleure pizza de France se déguste à… Perpignan, en mode pâte au levain lentement fermentée, dorée à 500 °C , préparée par Bastien Beaudouin ! À déguster sous un pin parasol devant le Têt ou dans l’imposante salle aux carreaux immaculés.
Pourquoi il faut absolument y aller ? “Ils sont ouverts tous les jours, et même le dimanche soir à Perpignan, il y a une ambiance incroyable. La salle est construite autour du four entouré par un énorme bar où les gens sont assis et boivent des coups (il y a une carte de vins naturels incroyables avec 400 à 500 références) en attendant leur pizza napolitaine préparée avec des super produits locaux. On trouve les grands classiques (Margarita, Piquante) mais aussi des pizzas de saison comme la pizza aux girolles en automne… ou tomates jaune et anchois l’été. Aux beaux jours : il y a également la terrasse qui donne sur le Têt, la rivière à Perpignan.”
Entre 16 et 35 €. Ouvert du mercredi au dimanche, de 19h30 à minuit.
Baston, 72 avenue Louis Torcatis, 66000 Perpignan, 06 02 12 20 80
© the social food et © Instagram / @bastonpz
Baston à Bordeaux
Le pitch. Derrière une devanture jaune poussin se cache une boulangerie-cantine à la déco minimale où Pauline Celle et Julien Borie régalent leur monde matin, midi et soir.
Pourquoi il faut absolument y aller ? “Le lieu se trouve dans “la” rue avec les restos et terrasses les plus cool de Bordeaux en enfilade derrière Bibi, Le Charabia. Elle est boulangère. Lui est chef. On dirait l’arrière-salle d’une boulangerie : tout est blanc avec des fours à pain et des étagères remplies de meules de pain. Si vous êtes de passage à Bordeaux, vous pouvez passer à n’importe quel moment pour trouver votre bonheur. Dès le matin, on peut acheter des focaccias, de grosses meules de pain, un sandwich maison incroyable pour un pique-nique à l’heure du déj’ ou une bonne table pour dîner à Bordeaux. Le soir, ils allument les néons et le lieu se transforme en vrai resto avec une sélection d’une dizaine de petites assiettes et de plats. Moi, j’ai eu une incroyable côte de cochon avec des bons petits vins”, analyse Christine Doublet.
Entre 16 et 35 €. Ouvert du mardi au samedi, entre 12h et 14h, et 19h et 21h30 (pain dès 10h).
Baston, 50 rue du Hâ, 33000 Bordeaux, 05 57 83 77 10
© Maxime Morcelet © Julia la pause gourmande et © Baston
Micro Sillon à Lyon et Sillon à Biarritz
Le pitch. “Trois ans après avoir éteint les fourneaux de sa table lyonnaise, le virtuose Mathieu Rostaing-Tayard a tracé sa route et son Sillon sur la côte basque, dans un cocon ripoliné de bleu Majorelle. À Lyon, il fricote une cuisine haute goûture, micro-adaptée dans son nouveau barav’ géré de main de maîtresse par la sommelière Joanna Figuet.”
Pourquoi il faut absolument y aller ? Mathieu Rostaing-Tayard a déjà eu un prix Fooding avec le café Sillon qu’il a fermé depuis, avant d’ouvrir deux restaurants. En cette période si difficile pour les restaurateurs, le chef n’abandonne pas Lyon, mais soutient et met en lumière son ancienne sommelière Joanna. On se régale avec des ceviches, des dips, des super charcuteries et fromages. À Biarritz où il vient d’arriver, il fait des travaux, le réouvre en janvier avec sa vraie cuisine d’auteur et tous les produits du coin. Bref : c’est l’adresse qu’il faut absolument tester dans le pays basque en 2022 !
Sillon, 2 rue Jean Bart, 64200 Biarritz. De 36 à 50 €, ouvert le lundi de 10h à 14h30, et du jeudi au mardi de 20h à 23h.
Micro Sillon, 6 place Fernand Rey, 69001 Lyon. De 16 à 35 €, ouvert du jeudi au lundi, épicerie à partir de 14h, cave à manger de 18h à 23h.
© Instagram / @sillonbiarritz
Method à La-Couarde-sur-Mer
Le pitch. Qui aurait cru que le meilleur bar d'auteur de l’année... serait posté en face du marché de La Couarde-sur-Mer, à l'île de Ré où “Tristan Rainteau aligne six créations au sourcing pointilleux” ?
Pourquoi il faut absolument y aller ? “Enfin un endroit digne de ce nom pour boire des coups à l'île de Ré. C’est l’un des rares bars à cocktails en France qui fait un travail de sourcing des alcools auprès de petits producteurs indépendants avec la même précision qu’on le fait dans la food. Mon choix irait bien vers son “Vieux Normand” : calvados, vermouth catalan, liqueur de feuilles de figuier”, recommande Christine Doublet.
Comptez 12 € le cocktail. Ouvert du mardi au jeudi, de 12h à minuit, et les samedis et dimanches de 12h à 2h.
Method, 21B avenue le Mail, 17670 La Couarde-sur-Mer. 06 11 20 92 30
Soleil à Savigny-lès-Beaune
Le pitch. Dans la catégorie “meilleur antidépresseur”, je demande ? Le Soleil. “La bouillante Lola Taboury-Bize est revenue dans l’ancienne demeure accolée au vignoble familial pour baraviner sec ! Dehors, une terrasse infusée de bosquets sauvages, dedans, une salle à tomettes avec bar en douelles de tonneaux et cuisine carrelée métro, où la cheffe Laila Aouba (ex-Yard à Belleville) ficelle des tapas-siettes pleines de délicatesse.”
Pourquoi il faut absolument y aller ? “C’est charmantissime dans une petite maisonnette jaune avec une salle à manger avec une cuisine ouverte. Le trip idéal pour un petit week-end à Beaune, se régaler et chiller après une visite des hospices. J’ai passé un moment magique dans la cour, au soleil. Tout est frais et y’en a pour tous les appétits. Petite faim pour moi avec deux entrées trop bonnes : truite fumée avec une petite salade de fenouil, et une mozza très laiteuse avec du chou et des sardines avant une super tarte au chocolat. Les mecs à côté de moi mangeaient des schnitzels énoooormes qui avaient l’air dingues”, confie Christine Doublet.
Ouvert les lundis et jeudis de 18h à minuit, les vendredis et samedis de 12h à 14h et de 18h à minuit, et les dimanches de 12h à 18h.
Le Soleil, 1 allée des Tilleuls, 21420 Savigny-lès-Beaune, 03 80 20 21 02
© Instagram/ @ entre_3000 et @ le_soleil_savignylesbeaune
Découvrez aussi Yakuza, la nouvelle table japonaise qui rivalise avec Nobu et Le Perche en 10 adresses pointues
