C’est la sensation série de la rentrée. Killing Eve, thriller psychologique incubé par la géniale Phoebe Waller-Bridge, met en scène une enquêtrice du MI5 traquant une serial killeuse au visage d’ange. Et c’est sacrément jouissif ! Dites adieu à votre vie sociale.
La tueuse en série était une femme
Et c’est une petite révolution ! Oubliez Dexter, Hannibal Lecter et John le Rouge. Une nouvelle héroïne diabolique vient de faire son entrée dans le cercle très masculin des psychopathes sur petit écran. Son nom : Villanelle. Tueuse à gages à la solde d’une organisation mystérieuse appelée Les Douze, la ravissante jeune femme (un air de Claire Keim, on lui donnerait le bon Dieu sans confession… avant de l’avoir vue émasculer sa proie ou lui planter une épingle à cheveux dans l’œil) sévit aux quatre coins de l’Europe au gré des missions confiées par Konstantin, son intermédiaire russe aux desseins troubles. Kiff de la demoiselle : « Voir la vie s’éteindre dans les yeux de mes victimes ». Le tout avec un air mutin et des fringues de créateurs. Vous êtes déjà accro ? Attendez de connaître la suite.
Un duel totalement amoral
Car, à force de trucider à tout-va, Villanelle (Jodie Comer, vue dans The White Princess, renversante !) se fait logiquement repérer. Après avoir tranché l’artère fémorale d’un mafieux russe en plein Londres (quand on vous dit que ce n’est pas une enfant de chœur…), elle attire l’attention des services secrets britanniques.
Propulsée à la tête d’une section d’enquête secrète, l’agente Eve Polastri (Sandra Oh, notre Cristina Yang de Grey’s Anatomy) est chargée de mettre fin au carnage et de découvrir qui tire les ficelles en sous-main. Et là… c’est le drame ! Ou plutôt le crush. Une fascination quasi érotique s’installe entre la détective mariée à la vie bien rangée et la tueuse sanguinaire au visage de Venus de Botticelli. Un jeu du chat et de la souris qui fait tout le sel de la série. Amoral ? Oui ! Et tellement jouissif.
Un petit bijou d’humour noir
Pour autant, pas d’ambiance glauque dans Killing Eve. Chaque épisode (la première saison en compte 8, à savourer piano donc) est truffé de situations comiques (sans vous spoiler, sachez juste que quand Villanelle s’invite à dîner chez Eve, c’est hachis Parmentier au menu). Et pour cause. Derrière cette adaptation du roman Codename Villanelle de Luke Jennings, on trouve la plume acérée de Phoebe Waller-Bridge (qui nous avait déjà conquis avec sa série culte Fleabag). Drôle, flippant et férocement addictif : ce nouvel opus risque bien de vous scotcher au canapé tout l’automne. On vous aura prévenu…
Le 13 septembre à 21h sur Canal+