Janis Joplin, c’est l’histoire d’une Texane toujours flanquée de plumes dans sa grande tignasse, une icône de la folie hippie des sixties, la voix la plus puissante de Woodstock (“Oh Lord, won't you buy me a Mercedes Benz”, vous reconnaissez ?), mais surtout une artiste torturée, accro à l’héroïne, et tristement célèbre pour son appartenance au “Club des 27”.
Pour mieux percer à jour le mythe, Arte diffuse Janis, un documentaire inédit sur la reine du blues et de la soul psyché, réalisé par la géniale Amy Berg (Délivrez-nous du mal, sur la pédophilie dans l’Eglise catholique, c’est elle).
Moment marquant de ce documentaire : la séquence filmée de sa revanche sociale. Lors d’une réunion d’anciens élèves, Janis revient en superstar (mais brisée, au fond) auprès de ses « camarades » d’école, qui la persécutaient violemment à cause de son physique. La preuve s’il en fallait que le harcèlement scolaire reste un terrible traumatisme à vie.
Sa sublime rage artistique, ses caprices de diva en studio, ou encore l’abandon de son amour effrayé par son addiction à la drogue (“Les hommes promettent plus qu’ils ne veulent offrir”, dira-t-elle) : c’est un portrait sensible de Janis qui se dévoile au fil de sa correspondance avec sa famille, de séquences télé et témoignages inédits de ses exs (garçons et filles).
Et en fil rouge, la phrase qu’elle écrira à ses parents : “C’est ça l’ambition, pour moi : ce n’est pas la quête frénétique de réussite et d’argent, c’est peut-être l’envie d’être aimée, de recevoir des tonnes d’amour”.
Janis, un documentaire d’Amy Berg (2015), le vendredi 5 janvier 2018 à 22h25 sur Arte et en replay jusqu’au 12 janvier 2018.
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