Les histoires d’amour… Vous connaissez la chanson, il parait qu’elles finissent toujours mal. Sauf peut-être si, assez naïvement, vous vous pensez capable d’aimer plusieurs personnes à la fois - sans être grillé.
C’est la réflexion proposée par J’ai 2 amours, cette incroyable mini-série Arte en trois épisodes réalisée par Clément Michel (La stratégie de la poussette avec Raphaël Personnaz et Charlotte Le Bon, c’est lui). Jamais caricatural, toujours drôle, un vaudeville résolument addictif qui jongle avec des thèmes comme la bisexualité, la multiparentalité et le polyamour.
Dans le rôle du virtuose de la double-vie, Hector (génial François Vincentelli) vit depuis cinq ans à Strasbourg avec le beau barbu Jérémie (Olivier Barthélémy). Les deux hébergent leur copine lesbienne looseuse (hilarante Camille Chamoux) et les trois essaient d’avoir un enfant ensemble. Leur petit “train-train” (déjà bien chaotique) bascule quand Hector retombe dans les bras de Louise (Julia Faure), son amour d’adolescence. Et pourquoi choisir quand on peut aimer les deux, après tout ? Couvert par sa collègue cougar qui lui évite tout quiproquo, il pense pouvoir s’en sortir, mais jusqu’à quand ?
On aime : l’habileté sans borne d’Hector, digne de Jean Rochefort dans Un éléphant ça trompe énormément, qui s’extirpe toujours à temps des situations les plus délicates et offre à l’ensemble un délicieux rythme effréné. Mention spéciale à la scène du restaurant où compagnon et maîtresse se retrouvent sans le savoir. Brillant.
Notre chouchoute : Camille Chamoux évidemment, sensible et irrésistible en femme larguée, désespérée de ne pas tomber enceinte, et qui enchaîne les punchlines (“Servez-moi du champagne ou je l’appelle Berthe !”).
Le dialogue qui résume tout : “T’as quelque chose à me dire ?” - “Non, à part que j’ai couché avec une femme !” - “T’es con, j’ai failli y croire”... Alors, prêts à infiltrer un triangle amoureux ?
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