En mai dernier, la surfeuse française originaire des Pyrénées-Atlantiques a raflé le titre suprême de sa discipline. A 26 ans, Pauline Ado fait partie de l’élite mondiale du surf, un sport encore peu représenté au niveau pro en France. Devenue ambassadrice Lov Organic, elle nous embarque dans son quotidien trépidant d’athlète de haut niveau, entre entraînements, sessions de yoga et soirées télé. Une fille dans le vent.
Êtes-vous née sur une planche ?
J’ai grandi au bord de la mer. A l’époque, je touchais à différentes sports. A 8 ans, j’ai essayé le surf et là, j’ai tout de suite accroché. Les éducateurs de mon club m’ont rapidement poussée à faire de la compétition. Au début, ça ne m’amusait pas trop. C’était trop contraignant comparé aux sessions avec mes amis. J’y allais à reculon, surtout en hiver. Jusqu’au jour où j’ai gagné une première compétition. A ce moment, j’ai pris goût à la victoire.
Métier : surfeuse professionnelle. C’est un rêve de petit fille ?
A 13 ans, j’ai été sélectionnée en équipe de France junior, ça a été le vrai déclic. J’ai participé aux championnats du monde junior. C’était la première fois que je me frottais au niveau international. Je me suis dit que je serais capable de l’atteindre un jour.
Comment la pilule est-elle passée auprès de vos parents ?
Comme ils ne connaissaient rien au milieu du surf, ils étaient évidemment un peu inquiets de me voir délaisser mes études. D’autant plus qu’à l’époque, il y avait très peu de surfeuses pro en France et en Europe. C’était un peu l’inconnu, ils se demandaient si on pouvait vraiment en vivre. Alors, on a conclu un deal : je pouvais m’absenter de l’école pour les compétitions, tant que j’avais des résultats. Ensuite, tout s’est fait progressivement. En 2006, j’ai décroché le titre de championne du monde junior. Une fois mon Bac S en poche, j’ai vraiment pu me lancer sur le circuit professionnel.
24h dans la vie de Pauline Ado. Racontez-nous.
Mes journées dépendent beaucoup de la météo et des marées. La veille, je regarde les prévisions et en fonction, je planifie mes sessions de surfs, une ou deux par jour. Je me lève entre 7h et 8h, mais ça peut-être 6h si les conditions météo sont au rendez-vous. 10-15 minutes de yoga pour réveiller mon corps. Ensuite, je prends un petit-déjeuner consistant : muesli maison (amandes, graines de chia, fruits) et thé Lovely Morning de Lov Organic. Je pars à l’eau pour une session de surf d’1h30 à 2h, jamais sans ma crème solaire teintée des Laboratoires de Biarritz. En compétition, je réduis beaucoup la durée pour garder de l’énergie.
L’après-midi, si je n’ai pas de deuxième session, je travaille ma condition physique en salle ou en extérieur avec un coach.
En rentrant à la maison, je fais un peu de stretching et de yoga. Pour réparer mes cheveux, j’applique des masques à l’huile de coco.
Le soir, Il m’arrive d’aller manger un bout avec des copains, mais comme je voyage beaucoup durant l’année, généralement j’aime bien rester chez moi. Je regarde des docu sport. Récemment j’ai regardé celui sur la vice-championne olympique de boxe Sarah Ouranhoum. C’est top parce qu’il retrace tout son parcours. Ça permet d’avoir un autre regard sur un sport encore très masculin, qui n’a pas une image glamour.
L’égalité des sexes, ça existe chez les surfeurs ?
J’ai l’impression que les attentes ne sont pas les mêmes. Vis-à-vis d’un homme, la performance suffit. Une femme doit en plus assurer un rôle de modèle. C’est encore le cas dans beaucoup de sports. Et au niveau financier, les dotations ne sont pas encore égales, même si de gros efforts ont été faits dernièrement par la nouvelle équipe à la tête de l’organisme qui organise les compétitions. On ressent une réelle volonté de mettre les femmes en avant pour leurs performances.
Le fantasme de la surfeuse healthy, mythe ou réalité ?
Dans le surf, il n’y pas de catégorie de poids, donc pas de pesée. En ce qui me concerne, j’essaie d’avoir une alimentation saine pour me sentir bien. Je préfère cuisiner des choses simples moi-même (poulet au curry coco, des grandes salades), plutôt que d’acheter des plats tout faits.
Au-delà de l’alimentation, c’est tout un lifestyle : faire attention à soi, mais aussi à l’environnement. Ce sont des valeurs que je partage avec Lov Organic, dont je suis l’ambassadrice. Leurs infusions sont bio et naturelles. En ce moment, je prépare les mélanges glacés Summer In Lov et Run for Lov, auxquels j’ajoute un peu de miel, j’en bois tout au long de la journée. Le soir, j’aime beaucoup le Lov is Zen, un mix parfumé, fruité et gourmand.
En compétition, comment résistez-vous à la pression ?
Il y a beaucoup de moments de stress, mais quelque part on aime ça. Se mettre en difficulté, c’est aussi se challenger. Le mental est hyper important, c’est de là que tout découle, j’en ai réellement pris conscience l’année dernière. Le début de saison était un peu compliqué, j’ai fait appel à une préparatrice mentale. Méditation, imagerie mentale, elle m’a donné les bons outils pour analyser mon rapport au stress et le dépasser. Ces approches de développement personnel servent beaucoup dans le sport. Le yoga m’aide aussi. Comme je voyage beaucoup, j’utilise l’appli Petit Bambou, et je suis des cours sur la chaîne youtube Yoga with Adriene. Au moins, je peux les emmener partout !
Il faut aussi réussir à trouver un équilibre avec votre vie perso…
Certains de mes amis ne comprennent pas que je les rejoigne plus tard pour aller surfer. Heureusement, mon copain adore passer du temps dans l’eau aussi. Il est graphiste, mais c’est un très bon nageur. C’est lui qui a pris les photos et videos de mon partenariat avec Lov organic.
Maintenant que vous êtes championne du monde, quelle est la prochaine étape ?
Je dois déjà me maintenir en première division mondiale à la fin de l’année. Et mon gros objectif est d’être présente aux JO de Tokyo en 2020. Ce sera la première fois que le surf figure parmi les disciplines olympiques, ça donne de belles perspectives.
A 26 ans… Bientôt à la retraite ?
La carrière d’un surfeur s’arrête vers 30 ans, donc je commence à y réfléchir. Certains sportifs le vivent presque comme un deuil, ça peut-être compliqué à gérer. Dans un premier temps, j’aimerais transmettre mon expérience aux nouvelles générations. Certains jeunes me consultent déjà pour avoir des conseils. Et en tant que marraine de l’association HandiSurf, j’ai régulièrement l’occasion d’encadrer des sessions de surf avec des enfants handicapés. Ce sont des moments d’échange rafraîchissants.